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 were we too young for this ? ~

Erin Hivert
Erin Hivert
Messages : 75
FC, crédits : adria arjona ; by kiddressources (avatar) | ice&fire (code sign) | gif-hunts-for-you (gif)
Pseudo, pronom : emilie ; elle | she | her
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Pronoms : elle| she | her
Age : trente ans dans le vent
Activité : horlogère
Statut : célibataire
Logement : cottage familial à dovecote hill
Style RP : réponse une fois par semaine ; dialogue français | anglais ; + 300 mots au minimum
Thèmes récurrents : décès ; disparition ; problèmes d'héritage ; cigarette et alcool mentionnés


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  were we too young for this ? ~    Ven 20 Mai - 14:38


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I've been confused as of late
Watching my youth slip away
You're like the sun, you wake me up
w/ @edward miles
tw : mention de décès, deuil

Ses doigts sont en feu alors qu'ils s'attardent sur les dernières rides figées de son père. La photo commençait à se faire vieille, mais sous-verre, elle était parfaitement conservée. Comme lui, dans le cercueil qui l'avait une dernière fois emporté. Erin avait la gorge nouée et les yeux encore à vif alors que dans le silence de la maison, elle entendait à peine la bouilloire, en bas, dans la cuisine, que Sue avait mise sur le feu. Dans la maison autrefois remplie de la chaleur de deux parents, il ne restait que des murs froids et l'air s'y engouffrait sans jamais cesser de souffler. Elle n'avait pas souvenir que le cottage était si ancien. Les souvenirs étaient encore habités par des fantômes plus réels qu'ils ne le seraient jamais. Avec les cartons qui s'empilaient dans chaque recoin, la bâtisse elle-même prenait des airs de maison fantôme. Erin ne savait qu'en faire. Partagée et tiraillée par le devoir de mémoire et l'envie de tout brûler maintenant que tout n'était que totem à l'effigie d'êtres aimés.

Elle finit par se décider et repose la photo sur l'étagère du bureau. Sue lui a interdit la chambre. Et Erin fulmine intérieurement, le sentiment d'être dépossédé de sa maison d'enfance s'insinuant jusque dans ses veines. Depuis son retour à Deer Creek, elle sent la peur et la colère la ronger à petit feu, ici. C'est comme un poison qui s'introduirait dans ses cellules, usant plus rapidement ses nerfs et heurtant son cœur de chocs trop violents. L'impression suffocante que l'enfer va s'ouvrir sous ses pieds et que plus rien ne fera sens. Les yeux perdus dans le vide finissent par s'accrocher à un clicher d'une autre époque. Lointaine, distante, les deux bambins immortalisés dessus ont l'insouciance propre à leur âge. Un sentiment de mélancolie mêlé à un apaisement devenu étranger l'emplit. Les souvenirs de nuits interminables dehors ou dans sa chambre, à lui, lui revienne. La douce-heureuse époque. Où l'amertume disparaissait dans le confort de l'amitié.
- C'est ce sale gosse chez qui t'étais toujours fourrée ? Cette époque où tu faisais se ronger le sang à ton père en ne t'voyant pas dans ton lit ?
La voix de Sue la fait sursauter et lui glace le sang. Il y a quelque chose d'effroyable dans chaque mot. Comme le serpent cracherait son venin. La critique est cinglante, autant pour elle que pour son ami d'enfance.
- Tu sais ce qu'il est devenu ?
- J'crois bien qu'il a ouvert une boutique de fleurs ou un truc dans le genre. P't'être du parfum en fait. Pourquoi ? Tu vas le retrouver et l'épouser maintenant que ton père est mort ?
- C'est un ami.
- Si tu le dis.
- Bon, c'est où sa boutique ?

En une demi-heure, elle est devant les vitrines enivrantes du magasin de parfums. Alors c'était donc ça, son métier désormais ? Elle a l'impression que le temps s'était écoulé différemment. Comme si, avec son départ, la petite ville de Deer Creek était passée sous cloche, avançant à son propre rythme, avec ses propres cadrans. Ils étaient jeunes, bien plus inconscients qu'ils ne doivent l'être aujourd'hui, et si elle était familière avec l'amour pour les senteurs de son ami, elle n'aurait pas cru qu'il ouvre boutique. Encore moins ici. Elle a le cœur qui se pince. Pas vraiment de douleur vive, plutôt de regret de ne pas avoir vu ce spectacle. L'éclosion d'une passion chez quelqu'un qu'elle a sincèrement aimé et considéré. Était-elle partie trop tôt ? Un léger souvenir d'un baiser fugace et avorté lui traverse l'esprit alors qu'elle hésite encore à entrer. Elle s'interrogeait. Était-ce une bonne idée ? Peut-être qu'il lui en voulait. Peut-être qu'elle n'avait pas laissé suffisamment de temps pour quelque chose -quel que ce soit- entre eux et qu'il lui en tiendrait rigueur, encore, même après toutes ces années. Elle, elle veut retrouver cette même sensation de réconfort, celle qu'elle a trouvé quand sa mère a disparu.
Elle a franchi le pas de la porte dans la discrétion la plus totale. La voix masculine vient d’un peu plus loin, derrière les étagères et elle n’ose pas s’y précipiter. L’estomac est en vrac. Elle renifle timidement, l’esprit absent, les quelques flacons qui trônent. Elle attend que vienne le bon moment. Comme si, quand la grande aiguille se calerait sur l’une des minutes du cadran, alors sonnerait l’heure. Le moment ne vient jamais et elle finit par voir un peu trop le comptoir. Comme au ralentit, le jeune adolescent qu’elle a côtoyé toute son enfance se révèle plus imposant, plus grand lui semble-t-il et… C’est un adulte, plus l’enfant avec qui elle courrait partout pour fuir Sue. Il parle encore à la cliente, qui prend une éternité, avant même qu’elle ne se dévoile, dans le rayon, la main accrochée fermement à la anse de son sac. Elle n’attend plus qu’il lève les yeux pour savoir. Savoir si au moins, il lui en veut. Si au moins, il se souvient. Si au moins, il va bien. Quand enfin, les deux prunelles se posent sur elle, elle ne peut s’empêcher de sourire.


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Edward Miles
Edward Miles
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FC, crédits : Henri Cavill, by Faust
Pseudo, pronom : Annab'/Eden - Elle.
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Pronoms : He/Il
Age : 33 ans
Activité : Parfumeur, nez et créateur de senteurs
Statut : Se laisse guider par la brume
Logement : Chalet à l'orée de la foret, incluant son laboratoire de préparation. Sa boutique couvre l'angle du centre-ville abritée par l'ombre d'un arbre.
Style RP : Dispo pour rp, une réponse toute les 2 semaines maximum. Pas de méga pavés.


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  Re: were we too young for this ? ~    Lun 23 Mai - 13:53


Were we too young for this ?



Le temps semblait s'écouler avec une lenteur risible. L'impression de ne jamais en finir, de recommencer, encore et toujours, son dialogue. Une boucle sans fin, interminable. C'était là ce qu'Ed ressentait avec la cliente qu'il avait vu entrer dans le magasin. Occupé à ranger et à refournir ses étagères, il avait soupiré intérieurement en la voyant arriver. Il la connaissait bien, et il ne pouvait pas lui reprocher, c'était une bonne cliente. Mais il savait qu'elle prenait toujours un temps fou pour choisir quoi que ce soit. Elle devait tout essayer et accaparait toute son énergie pendant ce qui lui semblait des heures. Les cheveux blancs retroussés sous un chapeau procuré en face chez son amie, Edward était en peine de ne pas avoir Selby à la boutique aujourd'hui pour lui "refourguer ce fardeau" car il ne se sentait pas l'énergie commerciale. (le devoir de sourire, de politesse, de discussions, surtout avec elle). Pourtant, elle n'était pas là, et il devrait donc en vider toutes ses étagères avant que cette dame ne fasse son choix. Parfois, il considérait vraiment qu'elle faisait exprès, juste pour lui taper sur les nerfs. Et il n'était peut-être pas loin de la vérité. Mais le pauvre parfumeur ne pouvait rien dire, puisqu'elle n'avait jamais manqué de courtoisie. Elle était juste d'une lenteur extrême, et indécise constamment.

Donc on pars sur le premier, vous êtes sûre ? Amen, elle s'était décidé. Pour son premier choix. Il essayait de ne pas faire paraitre la douleur qui transperçait son manque de patience. La voix aigüe de sa cliente, à la gorge cachée derrière un foulard imprégné d'une de ses création, lui répondait par l'affirmative, enfin sûre d'elle.

Et enfin, ce qui devait arriver arriva - paiement, et la porte se referma derrière elle. Le soupir de soulagement fut sans équivoque, une main sur ses yeux pour se masser les paupières une seconde. -Oui, c'était une bonne cliente, il l'appréciait vraiment, mais il ne souhaitait pas la revoir avant un moment car ses demandes étaient toujours si chronophages.- Ed souffla une seconde, bien content d'être seul dans sa boutique. Il pourrait prendre le temps de ranger cette pagaille.

Alors qu'il se redressait pour poser ses yeux sur le mur d'en face, contre toute attente, il en croisa une autre paire. Des yeux familiers, accompagnés d'un sourire timide qui l'était tout autant. Ed fronça les sourcils, muet un instant. Les mots semblaient retenus dans l'air humide. Il ne l'avait pas vu ni entendu arrivé, et n'était pas bien sûr d'avoir la personne à laquelle il pensait en face de lui. Erin ? C'est toi ? Ca alors ! s'exclama-t-il en répondant à son sourire, toujours communicatif après tout ce temps. Ca faisait quoi, douze ans qu'il ne l'avait pas vu, depuis ce jour où elle s'était envolée vers un autre continent ? Depuis, plus rien. Le contact s'était effilé, et les vies avaient continués. Mais.. mais qu'est ce que tu fais ici ? Il s'approcha d'elle pour la saluer en la prenant dans ses bras, dans un élan de nostalgie retrouvé. Oh... Il avait parlé trop vite, il avait additionné 1 et 1 légèrement trop tard, après avoir parlé. En effet, les nouvelles voyageaient vite dans leur communauté, et il se doutait de la raison de sa présence. Je suis désolé. Il s'excusait de son geste et de ses paroles. Il se recula, légèrement interdit de son indélicatesse, malgré son enthousiasme. Toutefois, elle n'avait pas beaucoup changé, elle avait l'air d'être restée la même.

(c) mars.

Erin Hivert
Erin Hivert
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  Re: were we too young for this ? ~    Lun 30 Mai - 15:13


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tw : mention de décès, deuil

La petite boutique, aux senteurs diverses et variées, est réconfortante. Il y a un équilibre parfait qui parvient aux narines d'Erin et une atmosphère apaisante, peut-être due aux goûts et au savoir-faire d'Ed. De toutes les boutiques de Deer Creek, il faut croire que celle-ci reflète un peu plus la jeune femme. Ou bien ce n'est que la présence de son ami d'autre fois qui déjà l'apaise. Bien que la fébrilité ne soit pas très loin, conséquence évidente d'un temps d'absence et d'inconnu qui ne peut pas s'oublier, elle ne percevait aucune animosité. Un cocon de patience et de bienveillance alors même qu'il raccompagnait sa cliente, toujours ignorant de sa présence à elle. Peut-être même que la cliente, malgré sa lenteur évidente et son indécision frappante, pouvait l'avoir déjà vu.

Quand finalement, le regard d'Edward se posa sur elle, elle sentait bien le poids de la distance. C'est quelques secondes, un peu trop longues, qui flottent dans l'air avant de s'écraser. Sa voix ne trahit aucune colère et elle se sent bien plus légère qu'en arrivant. Soulagée et sereine, comme une réminiscence d'un autre temps, une autre époque, pas si lointaine. Et pourtant les années ont filé et creusé les traits quand on se regarde de plus prêt. Elle n'arrive même pas à parler. Les mots restent bloqués quelque part entre l'oesophage et la trachée. Elle se contente d'acquiescer, vivement, quand il lui demande si c'est elle. Et dans le coeur, l'explosion s'intensifie. Il y a quelque chose d'agréable à se sentir accueillie et attendue. Erin n'avait que trop peu partagé un tel sentiment depuis son retour en ville. Sue ne lui partagerait jamais plus qu'un vague salut de la tête. Lawrence au mieux serait toujours à l'écoute, mais il était là depuis presque toujours. Un pilier du quotidien, valeur sûre, dont elle ne douterait jamais. Edward, lui, c'était autrement. C'était différent. C'était des slaves de souvenirs intenses. C'était deux gamins brisés par leurs parents, par la solitude et l'abandon. C'était deux ados indissociables, dont la présence l'un l'autre était devenue vitale pour tenir le coup, s'accrocher, faire mieux, être mieux. Du moins, Erin avait toujours ressenti ce besoin fondamental de l'avoir dans sa vie. Le plus violent, à l'instant, était de se rendre compte du manque qu'il avait fallut compenser.

Quand il la prend dans les bras, il ne sait pas. Enfin, il sait pourquoi elle est ici maintenant. Mais il ne sait pas qu'il est le premier a vraiment l'enlacer en sachant. Elle avait oublié déjà, l'espace d'un instant, tout le chaos et le monde qui s'était renversé dernièrement. Mais ce geste, qui pourrait être anodin, qui pourrait n'être qu'un petit rien, déversa en elle un mélange intense de soulagement et de tristesse.
- Tu m'as manqué.
Qu'elle parvient à souffler, la respiration trop courte, trahissant l'émotion. Quand il s'éloigne, elle essaie juste de dissimuler les quelques éclats qui glissent entre les plis, qui dévoilent quelques pentes du visage dans le silence total.
- C'est rien. Enfin- Il était... Ca devait arriver un jour.
Le palpitant est tremblant, comme s'il sortait de la poitrine. Toujours sur le fil. Entre tristesse et joie, joie et tristesse. Alternative indécise, qu'elle tentait de maîtriser maladroitement.L'échappatoire n'était pas loin, à son plus grand soulagement.
- Bon sang Ed, tu m'as manqué, c'est moi qui m'excuse !
Et déjà, elle veut de nouveau être sûre qu'il est là. Conserver la petite pièce manquante depuis ce retour, un ami vers qui se tourner. Un ami qui sait, qui se souvient, qui la connait. Edward Mile, ce n'est pas un inconnu. Malgré la distance qu'elle lui a imposée en partant il y a si longtemps, il était là. Ses mots étaient des douceurs de compréhension.
- J'aurais dû venir te voir plus tôt, mais... Enfin, j'ai pensé que tu serais parti de Deer Creek. Et regarde-moi ça !
Elle s'éloigne un peu plus dans la boutique, le sourire encore émotif, pour désigner vaguement les lieux.
- Parfumeur alors ? Je savais que tu avais une sensibilité, mais un tel talent, je suis coite ! Avec un peu de retard, félicitations Edward.
Elle est sincère dans chacun de ses mots. Elle regrette et regretterait toujours de ne pas avoir été là. Culpabilité dissimulée qu'elle n'avouera peut-être jamais. Mais elle aurait aimé et aidé, elle le sait, le voir grandir. Peut-être que les choses auraient été différentes. Peut-être que leur vie n'aurait jamais amené à ce moment charnière. C'est triste, en y pensant, parce qu'elle revient si remplie de regrets et de 'et si' qui la hante. Comme une enfant maudite par des choix mal choisis justement. Et si.

Et si...

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  Re: were we too young for this ? ~   

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