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 indélébile (#5)

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Devon Davis
Devon Davis
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Pseudo, pronom : Bones (he/they)
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Pronoms : Il.
Age : Trente-cinq hivers déjà passés ; encore un arc de vie où il continue de tirer sur la corde.
Activité : L'ironie de ce monde a voulu qu'il devienne menuisier ; après avoir été au placard longtemps, le voici à en fabriquer selon les périodes.
Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
Style RP : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
Thèmes récurrents : Colère interne, pensées dépressives & noires, réflexions narrative acerbes, mélancolie, évocation possible de mutilation dû au travail, divorce, ...


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  Re: indélébile (#5)    Dim 22 Mai - 19:09


Proposition lancée ; et acceptée. Sourire rendu ; lui, il y songe au fait qu'il aura sans doute pas l'occasion de s'embrasser, de se tenir la main ou ce genre de choses ; autant lui éviter des soucis ; et autant s'éviter que le vieux Watson débarque pour proférer des menaces. Alors il se posera juste à côté de Law, se laissera aller à des rêveries et se contentera de l'aimer d'avec les yeux. Drôle de monde tout de même ; de situation ; de moment. "Bien sûr, tu pourras dormir autant que tu veux." Hausse les épaules, a l'habitude de se lever à six heures de manière générale ; filera sans trop de bruits dans l'atelier directement et boira son café là-bas pour pas déranger la quiétude de la baraque. "Vrai que quand j'y repense, ton sms datait de sacrément tôt." Il doit être claqué, Law ; il réalise que maintenant. "Tu fais aucune sieste ?" Curieux lui aussi ; parce qu'il tiendrait jamais d'avec un tel rythme, en général il a ses huit heures de sommeil et ça lui va bien ; bouscule parfois ses habitudes pour Leo ; mais le Devon est un animal qui nécessite de dormir.

Mais sa surprise attire l'oeil ; Lawrence a déjà oublié qu'il aurait un cadeau ? Bout de sourire, alors que Devon vient à lui choper les deux mains, histoire qu'il puisse ne pas encore soulever le tout. "Quelque chose pour toi." Relève les pognes de Lawrence, pour frotter sa joue contre, profiter de cet instant. "Je devais mériter le dessert." Qu'il glisse, dans un petit rire. Aime bien tenir Lawrence, sentir sa curiosité et l'empêcher pour l'heure de voir ce qui se cache, sous ce torchon. "Normalement, ça devrait te plaire, j'ai hâte que tu vois de quoi il s'agit." Alors pourquoi il le retient autant, hein ? Suffit sans doute de voir son sourire quand il relève la tête, qu'il lui offre ce petit air taquin. "J'espère que ça te plaira !" Quel grand couillon ; souffle alors finalement un autre rire, embrasse une pogne et le lâche, tirant une chaise pour finalement se poser et planter un coude sur la table, pour le regarder ; et le voir soulever le torchon pour découvrir la cloche de verre et ce qu'elle contient.
Lawrence Watson
Lawrence Watson
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Pronoms : il
Age : 35 ans
Activité : directeur artistique freelance, il bosse pour des agences européennes en grande partie.
Statut : une promesse soufflée en plein milieu d'une cuisine pour ancrer plus encore ce que son coeur sait depuis toujours. il n'y a que devon, et pour une fois il essaiera de ne pas tout foirer.
Logement : chez son paternel à albion heights, il cherche à s'acheter une maison près de la plage, mais n'a pas encore trouvé son bonheur.
Style RP : rythme totalement aléatoire, entre 300 et 800 mots (je m'obligerai pas à écrire plus si je coince après 300 quoi) / 3e personne / fr et en
Thèmes récurrents : perte d'un enfant, divorce, perte d'un parent


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  Re: indélébile (#5)    Dim 22 Mai - 19:41

Il imagine déjà le lendemain, à se réveiller seul dans le lit où il aura passé la nuit avec Devon, entouré de son odeur et de ses draps. Il saura alors qu’il n’est pas vraiment tout seul, que l’autre est juste en train de travailler dans son atelier. Ca serait beau, un instant de vie comme tous ceux qu’il voudrait vivre avec lui. Il secoue la tête. “Pas vraiment. J’arrive pas trop à m’endormir en journée.” fait-il. “Parfois ça m’arrive, quand je suis à bout,” il en avait faite une la veille, avant de venir retrouver Devon, donc ses batteries étaient plus ou moins rechargées. “C’est parce que je travaille toujours avec Londres, mais je commence à trouver des clients américains. Bon… C’est New York pour l’instant. Faudrait que j’aille rencontrer des gens à Portland ou Seattle, peut être que ça pourrait aider,” fait-il en haussant les épaules, puis réalisant qu’il lui parle de quitter la ville, il se précipite pour ajouter “Juste quelques jours bien sûr, histoire de me montrer”, il voudrait lui proposer de venir avec lui, pour pas déjà se séparer mais il sait qu’il  doit attendre un peu pour ça, que Devon aime pas quitter la ville et sa soeur, et sa mère.

Mais son attention est vite dérobée par le torchon sur la table, qui dissimule quelque chose. C’est vrai que Devon lui avait parlé d’un cadeau, mais il avait un peu oublié avec tout le reste. Alors quand il lui prend les mains, Lawrence retient son impatience avec encore plus de difficulté, même si les gestes de Devon emplissent encore son coeur d’amour. “C’est vrai,” fait-il quand Devon mentionne le dessert. Lawrence glisse sa langue sur sa lèvre inférieure, d’anticipation. Devon, lui, vient poser un baiser sur une de ses mains et puis le libère finalement, et tire une chaise pour s’installer là. Lawrence le regarde une seconde et, n’y tenant plus, il soulève le torchon d’un geste un peu trop impatient et là…

’Je suis désolé Devon. La fleur que tu m’as faite, je l’ai…’ Il avait hésité, ça faisait un petit moment maintenant et il n’avait pas osé le lui dire. ‘Je l’ai perdue.’ Ses yeux s’étaient humidifiés, parce qu’il était triste de ne plus avoir ce petit morceau de bois avec lui, il aimait bien l’avoir entre ses doigts pendant qu’il pensait à lui, séparé par les kilomètres pendant qu’ils étaient à l’université. Et d’ailleurs c’était là qu’il l’avait perdue, dans le déménagement pour partir de la petite chambre qu’il partageait avec Jong-U. Il lui avait demandé alors si lui il l’avait, mais Jong-U avait cherché partout et n’avait rien trouvé. Alors ils en étaient arrivés à al conclusion que c’était peut être tombé derrière le lit, et que maintenant c’était trop tard parce que les nouveaux étudiants étaient dans la chambre, et que si ils l’avaient trouvés, ils l’avaient probablement jetée. Et parce que Devon était Devon et qu’il ne semblait pas lui en vouloir, il l’avait attiré contre lui, et lui avait dit que ce n’était pas grave. ‘Je t’en ferai une plus belle,’ il lui avait dit. Mais deux mois plus tard, ils se séparaient, et Lawrence n’avait jamais reçu de fleur plus belle.

Une fleur taillée dans le bois, avec une délicatesse qui ne pouvait être que le résultat d’années d’expérience. Lawrence sent son coeur à nouveau s’emballer, décidément il aura battu pour une vie entière ce soir. Les mots se coincent dans la bouche du Watson, alors qu’il repose le torchon sur l’assiette qui sera la sienne, et s’empare de la fleur sous son cocon de verre pour mieux la regarder. “Oh Dev…”, il souffle. C’est vrai qu’elle était plus belle encore, et plus précieuse peut-être à cause de tout ce qu’ils avaient vécu. Lawrence la repose alors sur la table, et s’approche de Devon pour se pencher sur lui, lui prendre le visage, et l’embrasser. Et si il oserait, il irait chercher la proximité plus encore, irait s’asseoir sur ses genoux, pour se coller tout contre lui et continuer de recoller leurs morceaux. “Elle est magnifique, merci,” souffle-t-il contre sa bouche. “Je te jure que celle-là, je la perdrai pas.” et puis il ajoute, un sourire aux lèvres. "T'as mérité ton dessert."
Devon Davis
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Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
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  Re: indélébile (#5)    Lun 23 Mai - 9:19


Aie ; voilà déjà des départs de prévus. Se dit que ça va faire comme avec Leo, peut-être ; et vrai que ça met un coup au moral. Mais il n'en dit rien sur le coup, se contente d'acquiescer sur l'instant ; plusieurs fois, comme si c'est le temps qu'il fallait pour le comprendre. "Je vois." Ah, cette fameuse phrase ; un vrai tic de langage, finalement. Comme une façon de se rassurer, sans doute ; ou les autres, il sait pas bien, Devon. Ou encore serait-ce dû à une envie de vraiment voir ce qu'on peut lui dire, de l'assimiler directement, de pas s'en sentir bête ; mais il passera sa vie à se sentir éternellement idiot ; le fish'n'chips, sérieusement ? Mais ces mots, ça veut aussi sans doute dire qu'ils en reparleront ; et peut-être qu'à la surprise de Lawrence, Devon demandera à venir ; si ce n'est que pour quelques jours... Mais il faudra s'organiser, qu'il prenne de l'avance dans le boulot ; qu'il travaille bien plus pour n'avoir aucun retard, pour se les accorder, ces quelques jours ; c'est qu'il doit que trop rarement prendre des jours de congés, que les rares doivent être imposés dans un trou entre deux commandes ou réparations. En dehors de ça, il est le genre de personne à se tuer à la tâche pour oublier le reste, à croire que c'est ça la vie ; à s'épuiser d'avec le travail. Sans doute que ça explique les huit heures de sommeil ; au moins il ne s'ennuie jamais, dans cette ville.

Il n'avait pas mis longtemps à trouver ce qu'il allait faire ; en fait, ça avait été même une évidence après quelques secondes de blanc ; et c'était une petite partie de raison de retard des derniers temps ; l'avait passé du temps sur cette fleur, sur son socle, à le faire correspondre à cette petite cloche en verre qu'il avait depuis un moment sans savoir quoi en faire ; et il était heureux qu'elle soit là ; qu'elle donne à cette fleur une allure plus précieuse qu'elle ne l'est vraiment. Il ne peut pas s'empêcher de penser à ce dessin-animé que Charlie adorait, enfant ; la rose éternelle ; mais nul pétale qui tombera ici, rien qui signera un temps limité durant lequel se faire aimer ; plutôt une déclaration à ciel ouvert, désormais que Lawrence sait ses sentiments. Et il ne peut que en sourire, Devon ; que se sentir bien, de le voir la découvrir, de voir son air se muer ; d'un gamin impatient à un homme touché. Son regard qui accroche ses traits, à lui qui regarde cette fleur ; il sait que les souvenirs remontent ; peut-être sont-ils un poil douloureux, au vu du temps qu'elle a mis à revenir dans sa vie, cette fleur promise. Mais il sait, Devon, que c'est le reste qui prime ; que c'est que l'amour que Lawrence verra, dans ce cadeau de rien du tout ; ça lui avait pas pris tant de temps que ça, dans le fond, s'il était objectif ; l'avait juste beaucoup hésité ; voulait qu'elle soit le plus belle possible... Et finalement, elle était simple ; sublimée juste parce que c'était la fleur qu'il avait promise ; qu'il s'était plus emmerdé à la rendre plus jolie qu'à l'époque.

Il se sent heureux de l'avoir offerte ; alors c'était bel et bien le bon choix. Parce qu'il avait été dans ce doute, à un moment ; peut-être aurait-il tremblé, la veille, de la poser sur la table ; peut-être n'aurait-il pas osé et aurait trouvé une solution de repli. Mais pas ce soir ; et c'est vrai qu'il avait eu hâte ; et à voir l'air de Lawrence, à ce baiser plein de délicatesse qui suit, il a su que c'était bel et bien la chose à faire. Et si celui debout n'ose pas s'incruster plus en amont, c'est Devon qui prend les devants ; qu'écarte encore les jambes pour faire venir Lawrence même si ça le force à se redresser, pour l'entourer de ses bras, pour venir poser sa tête tout contre son ventre ; l'enlacer aussi simplement que ça. Tempe et joue contre le haut de cet estomac qui peut-être va lui susurrer qu'il a faim ; et à qui on dira qu'il faut encore attendre ; mais surtout une étreinte, alors que ses pognes se perdent dans le dos de Lawrence ; qu'il ferme les yeux, parce qu'il sait qu'à être ainsi, Lawrence ne pourra que venir lui caresser les cheveux et la nuque ; et ça le fait sourire. "Si tu viens à la perdre, ce n'est pas grave..." Qu'il répond enfin, après un soupir de bien être. "Je t'en ferais d'autres." Des bouquets entiers, même ; elles ne faneront jamais, ces fleurs-là ; et peut-être même qu'il pourrait lui apprendre, juste pour le plaisir d'en faire à deux ; d'être dans l'atelier ensemble et lui prouver par la même occasion qu'il n'y a plus le moindre danger.

Doucement, il le relâche, le menton haut pour pouvoir regarder Lawrence ; et lui sourire encore. "Ceci dit, je suis heureux que tu te souviennes de ça." Il avait eu ce doute, quand il l'avait fabriqué ; et si ? Les pognes qui quittent le dos de Lawrence, pour venir se poser sur les flancs des cuisses, les doigts qui s'accrochent au jean, sans même vraiment y prêter attention ; pour sûr qu'ils vont pas savoir se lâcher de la soirée, en fait. "Au fond, j'en doutais sans que ce soit le cas." En fait, c'était un pari, un quitte ou double ; si Lawrence ne s'en était pas souvenu, ça aurait été sans doute un bon moyen de se refroidir ; mais il se rappelait de la fleur ; la première, perdue ; alors celle-ci prenait définitivement tout son sens. "C'est pas très clair mais..." Bout de rire. Puis il secoue doucement le museau, l'air de dire ah que je suis bête ; et vrai qu'il l'est.
Lawrence Watson
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  Re: indélébile (#5)    Lun 23 Mai - 12:15

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui change dans le regard et le ton du menuisier. Il lui parle de partir, déjà, mais il le rassurera quand ça arrivera. Il lui laissera quelque chose, qui lui prouvera qu’il reviendra ; des affaires dans la salle de bain, des vêtements dans la chambre, un pot de son café préféré dans la cuisine. Il fera son possible pour toujours être un peu là, et puis quand il aura sa maison, il lui donnera les clés, pour qu’il puisse y aller quand il en a envie. Mais pour l’instant Lawrence se tait, il préfère ne rien dire pour ne pas aggraver les choses. Ces sujets ont besoin de temps pour être abordés plus sereinement.

Et puis finalement tout est balayé, oublié par cette fleur qui vient remuer des souvenirs agréables, et parfois un peu douloureux quand il songe à la tristesse qu’il avait ressenti en perdant la première de celles que Devon lui avait faite, une fleur qu’il n’avait même pas pu emmener avec lui en Europe. Peut être que c’était mieux comme ça, d’ailleurs, il aurait encore plus souffert si il avait eu ce morceau de bois taillé entre les doigts, à le polir de plus en plus à forcer de le frotter contre sa paume.

Bien sûr Lawrence ne peut faire autrement qu’aller chercher le contact, encore et encore, et Devon l’attire contre lui, écarte encore les jambes pour venir lui donner sa place, et pose sa tête contre son ventre. Et Lawrence lui, naturellement, vient glisser ses doigts contre son crâne, et sur sa nuque, et les laisse même s’infiltrer un peu sous le col de Devon, pour toucher le haut de son dos. “Je la perdrai pas,” il répète. “Mais j’en veux bien d’autres,” il ajoute avec un sourire, espiègle. Il s’en fera une collection entière. “A toi seul tu décoreras ma future maison,et puis si on vit ensemble un jour, elles trôneront partout chez nous, symbole de notre amour.

Il rigole quand Devon tente de lui faire passer son message, les yeux levés vers lui, Lawrence glisse son pouce sur sa joue, puis le laisse tracer la lèvre inférieure de Devon, distraitement, sans vraiment songer à ce qu’il est en train de faire, et puis il laisse son pouce reposer là, juste sous sa lèvre, quelque part pas loin de son menton. Il aime le toucher, sentir sa barbe sous ses doigts et la douceur de ses lèvres. “J’ai compris,” souffle-t-il alors que l’autre vient glisser ses mains contre ses cuisses, ses doigts s’accrochant à son fameux jean rose de chez Jacquemus, qu’il a assorti d’un pull blanc et fin - le tablier était vraiment nécessaire, car si il avait fait une tâche sur ses fringues, ça l’aurait énervé. Puis il s’éloigne finalement, quitte son étreinte, va dans le salon où il a posé son sac et fouille dedans, pour sortir son carnet et puis revient près de Devon. Il tire la chaise censée être face à lui, et se pose dessus juste à côté de lui. Un peu trop, leurs genoux se touchent, comme avant, incapables de faire autrement. Là il ouvre son carnet, “Tu voulais voir mes dessins,” fait-il en cherchant une page. Il a fait exprès de prendre un vieux carnet, un de ses premiers, qu’il a gardé précieusement dans un fond de tiroir, puis dans une caisse dans la cave de son appartement, emballé dans un sachet plastique pour être sûr qu’il ne serait pas abimé. Les pages sont un peu jaunies, et y’a une odeur de vieux papier que Lawrence adore. Il tombe alors sur le premier portrait d’un jeune Devon, qui sourit et regarde sur le côté, en fait c’est Lawrence qu’il regarde, c’est le dessin d’une vieille photo, une de celles qu’il a perdu, mais Lawrence il s’est pas dessiné, il a juste dessiné Devon. “Tu te souviens… ?” qu’il lui demande, sans doute que non, même si le portrait est pas trop mal foutu, ça reste un vieux truc. “Je l’ai recopié d’une vieille photo que ma mère avait pris de nous, un jour où mon père était pas là et que t’étais venu chez moi”, c’était arrivé si peu souvent que Maria Watson avait voulu immortaliser le moment. La photo elle la lui avait donné alors quand il était parti, consciente qu’il était encore amoureux, son fils, et qu’en partant il se déchirait le palpitant tout seul. Elle ne lui avait pas fait la leçon, mais elle lui avait demandé de bien réfléchir, et elle lui avait dit que si il changeait d’avis, il serait accueilli de retour par ceux qui l’aimait. Il avait compris Lawrence, plus tard, sur le moment il pensait que Devon ne l’aimait plus.
Devon Davis
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  Re: indélébile (#5)    Lun 23 Mai - 17:21


Il en veut bien d'autres ; des fleurs qui formeront des bouquets ; du bois partout ; de lui. Et contre le ventre de l'autre, ça le fait sourire ; d'à cause des doigts tout contre lui, qui serpente le long de ses cheveux, de sa nuque, de sous le col du pull ; des sourires à ne plus savoir quoi faire ; alors il relève la tête finalement, lui en offre un autre. Sait pas bien ce qu'il veut dire, comme pour le reste de la soirée ; mais le message semble être passé ; et doucement, ils se séparent. Le regard qui reste dessus, léger dérivé vers le four ; puis retour à Lawrence quand il vient s'installer à ses côtés ; se mouve légèrement, les épaules qui se rejoignent aussi - ou presque. Les yeux qui se posent sur le carnet à dessin et il peut pas s'empêcher au sien, celui à lignes, où il déborde sans arrêt ; dans lequel il n'aura plus jamais à écrire, normalement. Se demande ce qu'il en fera, alors que doucement les dessins défilent ; et qu'un premier portrait de lui-même, jeune, se fait voir. Et faut reconnaître qu'il ne se souvient pas ; la faute sans doute au fait qu'il regardait Lawrence, qu'il ne fait que ça, depuis toujours ; que même d'avec la photo sous les yeux, il serait encore à le regarder, à se rappeler avec nostalgie de cette époque-là, des traits encore d'adolescents qui cessaient d'en être définitivement. "Je me souviens plus de la photo." Autant le dire ; autant ne pas mentir. "Ou en tout cas, je me souviens plus de ma tête dessus." Parce que oui, il aimait pas se regarder, a toujours trouvé qu'un truc clochait chez lui ; les selfies sont rares, déteste ses dents ; un peu bête, mais on change pas une équipe qui n'a jamais su se séparer, après tout.

"Mais c'est vrai qu'elle aimait bien faire des photos de nous. Même avant que tu lui dises, pour nous deux." Il doit en avoir encore une pléthore, dans un carton ; celui qu'il a jamais su se résoudre à jeter, qu'il ouvrait parfois à l'occasion pour récupérer le carnet et écrire dedans. "Je dois encore toutes les avoir." Il lui semble ; si ça intéresse Lawrence, il peut bien aller le chercher, ce carton rempli de lui, d'eux. L'avait mis le nom de sa mère par-dessus, pour que jamais Marco ne l'ouvre, pour qu'il lui demande pas de le jeter ; parce qu'il sait pas s'il l'aurait fait, s'il aurait mis à la corbeille tout ça. "Enfin, toutes... Au moins une grande partie." Il en a peut-être perdu, entre deux ; ne sait plus bien, a pas fouillé dedans depuis très longtemps, avait réussi à le mettre un peu de côté, en dehors du carnet qu'était alors posé sur le dessus. Mais en attendant, il regarde encore le dessin, arrive pas à se reconnaître, parce qu'il a tellement voulu le fuir, ce Devon-là ; sans jamais y parvenir. "N'empêche, j'ai pas tant changé." Qu'il dit, finalement ; a pris de la masse, mais vrai que le visage, ça reste globalement le même, qu'il se ressemblait ; le jour où il vieillira pour de bon, sans doute que ce dessin le rendra alors curieux, qu'il lui fera dire c'était donc à ça que je ressemblais. "Je peux tourner les pages ?"

Ou y'a des pages que je dois pas voir ?
Lawrence Watson
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  Re: indélébile (#5)    Lun 23 Mai - 17:57

tw ; mention de religion catholique & mention de relation toxique

Il ne se souvient plus de la photo. C’est pas grave, parce que c’est vrai que c’était un moment comme un autre, un de ceux où Lawrence avait été heureux de pouvoir l'emmener chez lui, cet amoureux. A partir du moment où il l’était devenu aux yeux de son père, ils étaient si rare ces moments qu’il n’en avait oublié aucun. Il savait que sa mère vivait mal le fait que son mari n’accepte pas son fils, mais elle était trop croyante pour divorcer. Pour elle c’était s’honnir, surtout dans une communauté comme Deer Creek. Puis au fond elle se souvenait de Dylan Watson comme il était quand il était jeune, le tombeur de la bourgade, qui lui avait fait la cour pendant des semaines parce qu’elle osait lui dire non. Et puis il avait été romantique, et quand elle n’avait pas pu avoir d’enfant, il était resté parce que trop amoureux pour s’en trouver une dont le ventre saurait s’arrondir. Et puis finalement son ventre s’était arrondi, et c’était Lawrence qui était né, un petit prince dans la famille Watson, bientôt damné aux yeux du paternel. Elle aurait dû partir Maria, elle aurait dû emmener son fils, et le protéger ailleurs, mais ils étaient tous les deux trop faibles face à Dylan.

Lawrence sourit, son visage tourné vers Devon. “Y’a que ton visage dessus qui m’importait,” il se souvient du sien, cependant. Un visage tout aussi radieux, elle avait fait la photo au bon moment Maria, juste à un moment où ils rigolaient d’une bêtise partagée, un truc qu’elle n’avait pas compris parce que c’était juste entre eux deux, et ça par contre il ne se souvenait pas de ce que c’était. Ils avaient eu tant de références que personnes d’autre ne connaissait, tant de blagues juste à eux, de choses qui les faisaient réagir quand tout le monde fronçait les sourcils d’incompréhension.

Le visage de Lawrence s’illumine quand Devon lui dit qu’il a encore les photos de sa mère. Faut dire qu’en revenant à DC, il avait d’abord résisté avant de céder à son envie de les chercher. Il avait fouillé tout le garage de ses parents, mais n’avait trouvé que des vieux trucs, des photos de lui seul - surtout quand il était bébé et que les Watson n’en revenaient toujours pas de leur change d’avoir eu un gosse -, des jouets que ses parents n’avait pas jeté, son vieux vélo qui rouillait dans un coin et à peu près tous ses livres de classes et une boite énorme, entière de projets de l’université qu’il n’avait pas pu se résoudre à jeter. “C’est toi qui les as !”, il est content Lawrence, parce que ça veut dire que c’est pas son père qui les a jetées. Peut être que c’est pour ça qu’il les as, parce que Maria elle savait que si Dylan tombait dessus, il les foutrait toutes au feu, ou les déchirerait pour séparer une bonne foi pour toute son fils de l’homme qu’il voyait coupable de tous ses maux. “Tu pourras me les montrer ? Pas forcément aujourd’hui, mais une prochaine fois…quand je reviendrai chez toi. Parce qu’il ne fallait pas tout faire aujourd’hui, hm. Ils avaient le temps de se dire les choses, de reconstruire leur relation.

T’es toujours beau,” il souffle avec un petit air rêveur, Lawrence. Il a toujours aimé ses yeux, le regard plein d’émotion qu’il peut lui lancer. Et puis la forme de ses lèvres, et leur douceur qui contraste avec le piquant de sa barbe, déjà à l’époque, alors que lui n’arrivait pas encore à en faire pousser une. “Mais j’ai jamais vraiment réussi à capturer à quel point,” ça l’a frustré, c’est peut être pour ça qu’il a continué, encore et encore, à le dessiner.

La question de Devon le déstabilise un peu, il referme ses jambes, les genoux se décollent, et il ne s’en rend pas compte tout de suite. “Hm hm”, fait-il en hochant la tête. Il sait ce qu’il y a ailleurs. Il n’y a pas que des dessins de Devon, mais aussi des dessins de Bruxelles, des bâtiments... D'autres personnes aussi parce que les portraits c'est ce qu'il préfère faire, et puis des trucs plus abstraits qu’il dessinait sans y penser les jours où ça n’allait vraiment pas. C’était pas des têtes de morts ou des trucs dans le genre, plutôt des dessins aux traits trop gros, à l’émotion trop facilement lisible pour quiconque le connaissait un peu trop bien. “C’est que le premier carnet ça,” et il l’avait commencé juste avant de partir, alors en fonction de son sens de passage des pages, il allait tomber sur des dessins peut être déjà vu, il y a 13 ans, fait alors qu’il était assis sur le perron de la maison des Davis, et qu’ils regardaient jouer Charlie, et que Devon, lui, taillait un truc au couteau à côté de lui.
Devon Davis
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Age : Trente-cinq hivers déjà passés ; encore un arc de vie où il continue de tirer sur la corde.
Activité : L'ironie de ce monde a voulu qu'il devienne menuisier ; après avoir été au placard longtemps, le voici à en fabriquer selon les périodes.
Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
Style RP : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
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  Re: indélébile (#5)    Mer 25 Mai - 0:24


Un rire qui illumine un peu la pièce. "C'était pareil pour moi." Que le visage de Lawrence qui comptait ; et sa mémoire qui n'a gardé que lui ; plus jamais d'avec lui à ses côtés ; souvenirs déformés. Mais ils vont doucement revenir à leur forme initiale, pour quand ils ressortiront la boîte et toutes les images qu'elle contient, d'avec des vérités si exactes qu'ils ne pourront plus les nier, plus se dire en fait ; qu'il pense, en tout cas. Mais oui, c'est lui qui possède le tout, voyait le carton comme s'il était Pandore ; devait pas l'ouvrir, avait résisté si longtemps ; et se sent soulagé quelque part, de ce poids qui se lèvent enfin de son thorax, de se dire que ce n'est plus interdit. "Va pour une prochaine fois, me laissera le temps de le retrouver." Pourtant, il sait où elle est ; mais il sent comme une certaine délicatesse dans l'instant ; comme s'il lui faudra être seul pour prendre le temps de l'en extraire, de se faire à cette image, du nom de sa mère et de se faire à la marque que le carton aura laissé dans le tréfond du placard, de ce carré de poussière qu'il y aura tout autour. Oui, pas ce soir, il a pas les épaules assez solides encore, malgré le poids en moins.

Relève les yeux vers l'autre ; ce fameux regard qui avait été tant capturé sur le papier ; jamais égalé ? Ce n'est pas Devon qui saura en juger, concrètement, ses talents se limitant au bois et à ce qu'il peut imaginer d'avec ce matériel ; les portraits, ce n'est pas son affaire à lui. Plutôt au dessinateur, ou aux amis photographes ; lui, il fait dessiner que des objets, grotesquement parfois ; et leur donne naissance d'avec ses mains, mais autrement d'eux. "Te fallait l'original pour ça, donc..." Qu'il s'amuse à taquiner, dans un petit rire ; taquine et embrasse l'épaule à côté de la sienne, l'air de marquer la plaisanterie, avant d'en revenir au carnet ; dont il a le droit de tourner les pages, finalement. Alors il découvre le carnet ; et ça ravive des souvenirs plus précis qu'une photo prise sur le vif, faut bien le reconnaître. Reconnaît le bout de perron où ils se posaient, quand fallait surveiller Charlie qui disait être trop vieille pour ça ; mais qui faisait encore de la corde à sauter pratiquement majeure ; se rappelle des sourires qu'ils échangeaient ; et pourtant des yeux éteints de Lawrence parfois ; souvent quand il arrivait de chez lui. Il avait pas besoin de répéter pour que Devon comprenne ; encore son père ; et ça lui rappelle comme il craigne que ça n'advienne encore, même s'il se dit fort et capable de le supporte, à présent.

Devon sait pas bien combien les mots d'un parent peuvent toucher ; mais il a ceux de sa mère, gravé en lui ; comme un mal-être qu'elle avait transmis et qu'il n'avait jamais su passer outre, après ça. Gravé si bien qu'il s'est attaché à cette terre natale, afin qu'elle puisse toujours le voir, qu'il ne soit jamais parti très loin, qu'il soit encore là, près d'elle ; qu'il puisse aller sur sa tombe et lui parler, lui signifier t'as vu, j'suis encore là ; quand bien même ce soit elle qui soit partie, finalement. "Ca me rappelle un vieux souvenir." Qu'il évoque, loin de ses pensées ; loin du père fracasseur ; loin du Lawrence fracassé. "Quand une nuit, on s'était posés sur le perron. On venait à peine de se mettre ensemble et vu qu'on étaient dans le noir, pour attendre..." Il fronce les sourcils. "Mince, je sais même plus quoi... Je crois que j'étais trop concentré sur mon envie de prendre la main que j'en ai oublié tout le reste." Bout de sourire, parce que vrai qu'il avait attendu ça pendant des années, sans oser le faire ; c'était juste dit à force que ça serait d'avec un autre, qu'il suffisait d'attendre que ce fameux autre se pointe ; long à la détente, le fameux ; si bien que c'était finalement bel et bien Lawrence qui avait été le premier à entendre ses mots d'amour. "Même en la tenant, j'avais encore du mal à y croire." Et lui aussi, il avait été persuadé que c'était qu'une phase.

Et si finalement, ça n'avait pas été une phase, il n'empêche que ça n'avait été finalement, en effet, que temporaire. Chienne de vie.

Le minuteur de Lawrence s'excite, après quelques autres pages tournées, qu'il était arrivé sur des paysages inconnus. Alors il relève le nez du carnet ; observe le four et Lawrence. Doucement, il caresse une des pages du carnet, sans trop y faire attention, avant de le fermer ; aime à sentir le grain des pages qu'il touche. Il se relève pour aller le poser à l'abri. "Tu veux que je mette un fond de musique, au fait ?" Ou ça lui va, de manger ainsi, d'avec juste le son de leurs voix ? Vrai qu'il y avait même pas pensé à le proposé avant, le bougre d'âne. Enfin, selon la réponse, le fond sonore sera différent ; entre les leurs ou ceux que la musique pourrait faire ; l'odeur envahie la cuisine, la pièce toute entière et peut-être bien toute la maison aussi. Il se pose ; observe le plat. "Je peux faire le service ?" Après tout, ça peut aller d'avec la table mise ; juste à espérer que Lawrence s'en fiche, du potentiel massacre de ses couches mises avec soin de sa part ; faut bien qu'il soit catastrophique quelque part, Dev ; plus qu'à voir si Lawrence est prêt à prendre le risque de découvrir en quoi à cet instant précis.


Dernière édition par Devon Davis le Mer 25 Mai - 17:43, édité 2 fois
Lawrence Watson
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Activité : directeur artistique freelance, il bosse pour des agences européennes en grande partie.
Statut : une promesse soufflée en plein milieu d'une cuisine pour ancrer plus encore ce que son coeur sait depuis toujours. il n'y a que devon, et pour une fois il essaiera de ne pas tout foirer.
Logement : chez son paternel à albion heights, il cherche à s'acheter une maison près de la plage, mais n'a pas encore trouvé son bonheur.
Style RP : rythme totalement aléatoire, entre 300 et 800 mots (je m'obligerai pas à écrire plus si je coince après 300 quoi) / 3e personne / fr et en
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  Re: indélébile (#5)    Mer 25 Mai - 15:47

Lawrence hoche la tête. C’est vrai que si ce carton existe, il est probablement perdu, oublié quelque part dans le grenier ou la cave de Devon - si il avait l’un ou l’autre. Alors il ne lui demanderais pas maintenant d’aller exhumer leurs souvenirs. Ils ont une vie pour ça, celle qu’il compte passer à ses côtés. Plus jamais Lawrence ne veut être obligé de le quitter, ça fait trop mal et il sait maintenant que c’est impossible d’arrêter cet homme-là.

L’original. Ca fait sourire Lawrence, qui tourne la tête vers Devon pour observer son visage après qu’il ait déposé un baiser sur son épaule. “C’est clair.” fait-il simplement en le regardant toujours avec tout cet amour dans le fond des prunelles. Comme il le regardait déjà des années auparavant, et qu’il sentait le regard de Mrs Davis sur lui. Peut être qu’inconsciemment, c’était son comportement à elle qui lui a soufflé à l’oreille ‘vas-y Lawrence, dit lui, il t’aime aussi, c’est sûr’. Il continue de l’observer alors que Devon tourne les pages, regarde les émotions qui peignent son visage et en apprécie chaque couleur, chaque mouvement, il penche même un peu la tête avec un sourire avant de reporter son regard sur un dessin, du perron de la maison des Davis.

Devon reprend la parole, alors, pour lui raconter un souvenir. Lawrence l’écoute sans un mot, mais le sourire sur ses lèvres ne flétrit pas. Lawrence vient alors glisser ses doigts contre ceux de Devon. “Je me souviens aussi,” fait-il doucement. “J’avais tellement peur qu’on nous voit.”, il s’en rappelle très bien, il n’arrêtait pas de jeter des regards vers sa maison, et puis vers les autres. Mais les deux gamins étaient dans le noir, et il se souvient aussi qu’il avait si bien regardé qu’il était sûr que personne ne le verrait alors… Il avait posé un baiser sur la joue de Devon, mais avait résisté à l’envie de poser sa tête sur son épaule. Il l’aurait bien fait, là, maintenant, mais le minuteur mis sur le téléphone se met à sonner, alors ils se bougent tous les deux, se décollent. Le carnet est refermé, posé plus loin, et Lawrence se relève lui aussi, pour aller sortir le plat.

Oui, si tu veux,” fait-il avec un sourire. Il ouvre le four, et l’odeur de fromage fondu et de sauce tomate se répand dans la pièce. Lawrence sent qu’il salive déjà à l’idée de manger ce plat, et sort le four non sans avoir trouvé les maniques de Devon, dans un tiroir. Il ramène alors le plat sur la table, pendant que Devon s’occupe de la musique, mais quand il allait s’occuper du service ce dernier lui demande si il peut le faire. Alors il s’éloigne du plat et glisse ses mains dans son dos pour défaire le tablier noir de sa mère. “Tout ce que tu veux,” il a failli le lui sortir, ce ‘mon amour’ en français qu’il avait appris juste pour lui, 13 ans auparavant, et qu’il ne lui avait jamais dit, parce que de toute manière ça servait à rien, Devon il allait pas apprendre le français pour venir à Bruxelles avec lui. Il se mord la lèvre inférieure et retire le tablier, qu’il plie pour le poser là où il l’a trouvé. Alors finalement il revient, récupère sa chaise pour la remettre à sa place, retire le torchon immaculé qui était sur la cloche de la fleur, toujours posée sur la table, et le plie pour le poser sur un bout de la table. Il relève ses manches sur ses avant-bras, comme il le fait toujours avant de manger - une habitude acquise en Europe complètement par hasard - et tend les assiettes à Devon pour l’aider à ne pas en mettre partout sur la table. Et puis il réalise que…

Il se penche un peu, touche la main de Devon, glisse ses doigts à l’intérieur de son poignet, avec un petit sourire amusé. “Love,” cette fois, il n’a pas pu s’en empêcher, ce petit mot qu’il donne à tous ceux qu’il aime, une expression bien british, importée ici. “T’as oublié de sortir le vin.” Comme si il avait besoin de ça pour perdre la tête, déjà.
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  Re: indélébile (#5)    Mer 25 Mai - 18:59


C'est un peu étrange, d'évoquer des souvenirs où la peur était si tenace ; celle-ci même qui l'avait fait douter parfois ; peut-être qu'il l'aimait pas tant que ça ; c'est étrange, oui, quand lui aurait voulu que tous voient qu'il était heureux, d'avec son amoureux. Mais il avait respecté cette volonté de se cacher ; après tout, déjà des années qu'il le faisait de son côté, il était finalement plus à quelques années près encore. Et ça a bien changé, quand il a enfin pu éclater, jeter au visage des autres cette simple réalité ; voilà un homme qui en aimait un autre ; et Marco n'avait jamais hésité à lui tenir la main, qu'importe ce qui aurait pu advenir ; l'avait déjà tellement lutté pour glisser ses doigts encore les siens. Pauvre homme, l'aurait mérité mieux que ce reste d'homme, que ce golem qu'il n'a pas voulu rendre différent ; a juste mettre de la glaise sur les plaies et espérer que ça prenne ; sans doute qu'à l'autre bout du monde, il sait désormais que ça n'avait pas suffit.

La musique vient bien assez vite à habiller l'espace, doucement ; rien qu'un fond qui rend le tout plus doux encore, alors que les regards et les échanges silencieux ou non le font déjà ; ils y arrivent, à cette soirée sans heurts, sans pleurs, sans plaies qui inonderaient la table à la place des lasagnes. Les mêmes qui se font poser et qui viennent à prend un peu plus d'espace ; l'occuper ; comme lui vient à le faire, en se posant par-dessus pour venir servir ; et au revoir les jolis étages qui s'étalent dans les assiettes ; l'a fait de son mieux, pourtant ; mais parfois le mieux, c'est le pire. "Hum ?" Au surnom qui le surprend ; l'avait jamais entendu celui-ci ; alors il hausse un sourcil, avant que l'évidence ne vienne à se faire. Ah. "Merde !" Vrai qu'il avait zappé ; tellement pas l'habitude d'en boire qu'il avait oublié. Puis y'a eu mille choses qui lui sont passés par la tête, entre deux. "Je reviens !" Et il s'éloigne bien assez vite, le service à moitié fait ; mais s'il le fait pas là, il va encore zapper, il se connaît. Alors bien assez vite, on entend une porte qui s'ouvre ; et après quelques cliquetis, il revient d'avec une bouteille dont il essuie la poussière, avant de prendre des verres à vins plutôt ; qui sont de l'ordre de trois, pas plus. Revient et pose le tout, avant de récupérer l'ouvre bouteille et se retrouver un brin coincé. "Tu sais le faire ?" Parce que ça promet d'être un massacre, s'il s'en charge de lui-même. Alors la responsabilité est laissée à Lawrence.

Bien assez vite, ils sont enfin parés ; peuvent manger en paix ; du moins, jusqu'à ce que le chat vienne à se réveiller pour se frotter aux jambes de Devon, avant de grimper par-dessus ses cuisses et qu'il soupire de le sentir faire. "Mais..." Qu'il marmonne dans sa barbe. "Je crois que si on voit une patte apparaître pour tenter de me voler un bout de lasagne, il aura officiellement un nom." Bout de sourire, pour le rouquin ; pour Lawrence aussi. "Bon appétit." Qu'il dit avant d'enfin goûter ; et c'est un régal, bien entendu ; bon à marier, le Law ! "C'délicieux..." Qu'il dit, avec encore un peu de bouffe dans la bouche ; et pour sûr qu'on va pas l'entendre beaucoup parler, là. La faute aussi aux habitudes, de celles de vite manger pour expédier ça et partir lire ; ou directement se coucher, selon les heures, la fatigue. Et puis, voici qu'il sent que ça pousse tout contre lui, qu'il s'écarte un peu pour voir une truffe dépasser et sentir du mieux qu'il peut, depuis son petit espace. "Law, tes lasagnes rencontrent un franc succès." Bout de sourire, à aviser l'animal curieux ; pour sûr que ça a pas senti aussi bon depuis un moment, dans la baraque. Lui désigne du menton la bestiole ; ah, voilà un bout d'oeil et d'oreille. "T'avise même pas d'essayer, le chat." Joey doesn't share food. Et la voici, la sacro sainte patte ; alors il fait un petit sifflement, Devon, qui fait que l'animal la ramène tout de suite sous la table.
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  Re: indélébile (#5)    Mer 25 Mai - 20:30

L’ambiance est installée, il ne manque rien, ou du moins presque rien, car Lawrence réalise qu’ils n’ont rien à boire, alors il laisse ses doigts gambader sur la peau fine du poignet de l’homme dont il est toujours aussi amoureux, et celui-ci se précipite tant et si bien pour réparer son oubli qu’il n’a servi qu’une assiette - celle de Lawrence - et le voilà parti pour aller chercher les verres et la bouteille, et de quoi l’ouvrir. Lawrence se redresse sur sa chaise et le regarde faire, avant de le regarder revenir vers lui, de poser les verres sur la table, et puis lui demander si il sait ouvrir la bouteille. Lawrence hoche la tête. “Je m’en occupe,” fait-il avant de se lever - qui sait ouvrir une bouteille de vin assis ? - pour ouvrir la bouteille. Il sert alors d’abord un peu son verre, le regard posé sur Devon, et fait mine de goûter le vin comme si il était un expert. Il plisse un peu les yeux puis hoche la tête avec satisfaction avant de servir le menuisier, puis lui-même.

Installés et servis, les voilà prêts à enfin déguster ce repas, si ce n’est pour le chat, dont Lawrence voit la queue se faufiler sous la table, avant qu’il ne saute sur les genoux du maître qu’il s’est apparemment choisi. Ca fait sourire Lawrence d’un air amusé, avant qu’il ne lâche carrément un rire à la remarque de Devon. Il secoue la tête. “Bon appetit,” fait-il en prenant lui-même une bouchée de son plat. Il ne les a pas aussi bien réussies que d’habitude, du moins selon lui, mais l’important c’est ce que pense Devon, et Devon pense que c’est délicieux. Ca le fait sourire Lawrence, et ça le fait regarder avec amour, ça déborde tellement de ses iris qu’il se demande si a l’air un peu idiot, comme ça. Mais tant pis, il a l’habitude avec Devon, c’était déjà le cas quand ils étaient jeunes et que Devon lui parlait de tout et de n’importe quoi, et c’était tellement rare que ce soit Devon qui parle et pas lui qu’il aimait juste l’écouter en le regardant comme il le fait là. “Alors j’avais raison, hm ? Et encore ce n’est qu’un plat, je vais te rendre accro, fait attention.”, fait-il avant de prendre une nouvelle bouchée, non sans un regard appuyé envers l’autre homme. Si tu savais Lawrence, mais il ne sait pas ç quel point l’autre l’aime déjà plus que tous les autres, que tous les autres ne lui sont même jamais arrivé à la cheville. Si il savait, il en aurait le coeur en plus gonflé d’amour.

Et puis là, y’a un bout de truffe qui se fait voir, des moustaches de l’autre côté de l’assiette et des oreilles poilues, et c’est officiel dans la tête du brun le chat est renommé. Ca sera Garfield, à partir de maintenant. Devon le remet à sa place d’un sifflement, et la bête obéit. “T’es sûr que c’est pas le tien ?”, non parce qu’il l’écoute quand même, et ça, c’est déjà assez surprenant pour un chat. "Je crois pas qu'il a eu le mémo."
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