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 calling the dead (daisy)

Violet Ames
Violet Ames
Messages : 554
FC, crédits : bridget satterlee, lusavor ♡. segovia amil.
Pseudo, pronom : élé, elle.
calling the dead (daisy) 882caad64a678b24dabf23e70d8ac978
Pronoms : she/her.
Age : 23, already chasing the years back.
Activité : resting witch face at the raven's cauldron, the occult store.
Statut : petrichor.
Logement : the old victorian ames house where time keeps repeating itself.
Style RP : troisième personne du singulier, 900 mots (give or take), fr/eng.
Thèmes récurrents : co-dépendance familiale, religion chrétienne, deuil, mentions fréquentes de dépression, d'alcoolisme et de suicide.


calling the dead (daisy) Empty
  calling the dead (daisy)    Dim 15 Mai - 20:50

on certain nights they come back,
ghost story fragments lodged in my head
from midnight taxi rides
almost always
a woman in a red dress, hollow laughter
and a ball bouncing in a playground
what do you think of the place where you are now?
will we be friends in our next lives?
Le parc baigne dans une lumière ambrée et artificielle. Au-dessus, le lampadaire grésille, menace de s'éteindre depuis que Violet est haute comme trois pommes mais, contre toute attente, résiste encore de son crépitement monocorde. Devant, l'horizon tangue dans la nuit noire en même temps que les jambes qui pendent mollement de l'assise. Les air force one induisent le mouvement ; des pointes jusqu'aux talons, elles prennent appui, relâchent, et c’est tout le corps qui se balance lentement. Les gonds produisent un son métallique ; le bruit est aigu et saccadé, transperce le silence lourd, tranche dans le temps qui semble s’être arrêté, avec le rythme d’un métronome. L’espace d’une seconde, le temps d’un clignement d’yeux, Violet a la sensation que l’éclairage va lâcher son dernier soupir et la plonger dans le noir complet d’une lune masquée derrière d’épais nuages. Elle frissonne, renfonce les écouteurs dans les oreilles et croise les bras sur sa poitrine. La musique est un fond sonore rassurant ; a stranger's light comes on slowly, a stranger’s heart without a home, les paroles ont le lénifiant de ce qui est connu, ça a sans doute quelque chose de réconfortant de savoir ce qui vient après malgré l’obscurité de la nuit tout autour. Le vent qui se lève, elle le voit et le sent ; dans la façon dont la balançoire d’à côté s’active seule, dans la chorégraphie des feuilles dans les arbres, dans l’air frais qui balaie ses cheveux et caresse son visage. Bientôt, elle humera la chanson suivante en espérant fort, si fort, que Misty n'a pas été retenue au 7-eleven. Sur l'écran de son téléphone, pas de nouvelle notification, son "where are u???" laissé sans réponse depuis bientôt trois-quart d’heures. Nouvelle impulsion des baskets, son corps se balance en arrière et, tandis que la balançoire revient vers l’avant, se décolle et quitte l’assise. Dans la manoeuvre, l’un des écouteurs a sauté du conduit auditif et pend misérablement à son cordon ; pile à l’instant où, derrière elle, quelque chose craque — son sourd qu’elle perçoit car esseulée maintenant que la musique n’est plus que perçue à demi. "Misty ?" L'autre cordon est arraché dans un geste irrité. Plus loin, derrière la lumière ambrée et artificielle, un écho qu'elle ne saisit pas exactement. "Okay, you're NOT. FUNNY.", lancé comme une bravade qui n'a pas l'effet escompté. Sa prise se resserre autour du téléphone.
C'est quand la silhouette fait ses premiers pas dans le grésillement du lampadaire que Violet s'aperçoit que tous ses membres étaient tendus dans l'attente. Dans son esprit, les histoires de rires entendus à la pleine lune, d'esprits qui activent le tourniquet et les balançoires, mettent quelques secondes à disparaître complètement. Les yeux roulés dans les orbites, les épaules se relâchent et quelques pressions de l'index sur l'écran de son téléphone rompent le faux charme de protection. Le regard interloqué remonte rapidement, croise le visage et reconnaît très précisément le nouveau vis-à-vis. Daisy Bennett ; rien en commun sinon qu'elles semblent toutes les deux coincées à Deer Creek. Pour l'une, comme pour l'autre, ne sait pas si c'est sciemment ou non. "Looking for something ?" Le sourcil s'arque en même temps que le ton interroge. Au fond, aren't they all ?

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