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 l'ombre plus vaste (goldie)

Virgil Hennessy
Virgil Hennessy
Messages : 12
FC, crédits : aeroplane, miserunt.
Pseudo, pronom : doflamingo, it.
l'ombre plus vaste (goldie) 56723700ef0fb37abf1713a40227f783
Pronoms : this.
Age : vingt-neuf ans.
Activité : romancier au gré des épiphanies, des soleils de nuits.
Statut : quasar.


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  l'ombre plus vaste (goldie)    Ven 29 Avr - 2:00

l'ombre plus vaste · goldie & virgil
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dans la maison, assez calme pour un pareil temps,
chacun se retourna pour savoir d'où venait ce bruit,
ce mouvement. car personne n'était dans le secret, que celui
dont l'oeil inquiet ne quittait plus le carré blanc de la fenêtre,
et, dans les rideaux soulevés par sa poitrine émue,
celui qui n'était venu là que pour voir et non pas être vu.

@goldie cyr - pierre reverdy, plupart du temps

L’âme du monde semble l’envelopper dans son drap lorsqu’il se jette dehors, enfilant son blouson à la va-vite, courant vers chez elle comme un dératé. Il lui semble qu’un mystère immense se joue sans lui à cet instant, et c’est inacceptable. Le père Allen n’est-il qu’un indescriptible pervers totalement maniaque et dénué de scrupules, ou y a-t-il là quelque fenêtre ouverte sur un cosmos lointain, un truc à saisir au vol, quand bien même on ne le comprend pas ? Il voudrait voler jusqu’à Goldie qui l’attend, reconnaissant sans le voir le sourire qu’a dû dessiner sur ses lèvres la perspective de son arrivée. Quand il atteint enfin la maison, il se fait plus silencieux qu’un chat de gouttière, s’avance à pas doux le long de la haie pour se frayer un chemin jusqu’au jardin.

il fait nuit
les vitres se fondent
si la maison disparaissait
avec nous derrière les arbres
quelqu’un encore resterait
une voix douce chanterait
et l’ombre du temps s’en irait
le soir
faire le tour du monde

Personne ne peuple les lieux désertés quand la tête de Virgil pop-up au travers les buissons. Ni Allen ni personne. Il envoie quand même un caillou minuscule contre le carreau de la fenêtre de Goldie, qu’il connait pour l’avoir écoutée la lui décrire. Son minois blond apparait depuis sa chambre, et la vitre se soulève pour lui permettre de bondir et de se glisser à l’intérieur. — Il a disparu ou quoi, murmure-t-il, le souffle encore court depuis son sprint de lui à elle. Il se laisse tomber sur son lit, les bras en croit, récupérant sa forme puis se redresse pour sortir de sa poche intérieure le petit recueil blanc et bleu. — Tiens, pour toi. Il lui tend le livre aux effluves poétiques aussi entêtantes qu’un parfum. — Ça parle de maisons avec des fenêtres, des couloirs, de nuits et de matins, de couleur bleue et d’herbes vertes, de lumière, beaucoup de lumière, et de voix oubliées qui reviennent, récite-t-il au hasard dans son sourire, lui faisant signe de le rejoindre. — Je t’en ai traduit quelques-uns, ceux dont j’ai pensé qu’ils pourraient te plaire, comme lui, la page cornée renferme un petit papier sur lequel son écriture a tracé en anglais fidèle les mots de Reverdy.

— “Il est tapi dans l’ombre et dans le froid pendant l’hiver. Quand le vent souffle il agite une petite flamme au bout des doigts et fait des signes entre les arbres. C’est un vieil homme ; il l’a toujours été sans doute et le mauvais temps ne le fait pas mourir. Il descend dans la pleine quand le soir tombe ; car le jour il se tient à mi-hauteur de la colline caché dans quelque bois d’où jamais on ne l’a vu sortir. Sa petite lumière tremble comme une étoile à l’horizon aussitôt que la nuit commence. Le soleil et le bruit lui font peur ; il se cache en attendant les jours plus courts et silencieux d’automne, sous le ciel bas, dans l’atmosphère grise et douce où il peut trotter, le dos courbé, sans qu’on l’entende. C’est un vieil homme d’hiver qui ne meurt pas.”
Goldie Cyr
Goldie Cyr
Messages : 12
FC, crédits : dupuy, mine
Pseudo, pronom : sam, elle
l'ombre plus vaste (goldie) 86d5e99a3c6e943b948b0c03ca0aeb38
Pronoms : elle
Age : vingt-quatre ans
Activité : fille au pair
Statut : nymphette
Logement : chez les Allen, à dovecote hill
Style RP : je m'adapte
Thèmes récurrents : voyeurisme, death, deuil


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  Re: l'ombre plus vaste (goldie)    Ven 6 Mai - 0:19

Wild Nights - W i l d Nights!
Were I with thee
Wild Nights should be
Our luxury!
Futile —the Winds—
To a Heart in port—
Done with the Compass—
Done with the Chart!
Emily Dickinson
avec @Virgil Hennessy
 

Elle n’y pensait plus vraiment, bercée par la mélodie de la nuit, l’hymne de la lune. Elle entamait sa vie de noctambule, parée de son kimono couleur voie lactée. Les songes en ébullition qui se déversent en torrent de poèmes, griffonnés ici et là. Le sol de sa chambre tapissé des feuilles, carnets, livres, dessins que la nuit lui inspirait. Pareil aux tapis de l’automne qui s’invitent sous les arbres et crissent sous les bottes. Absorbée par ses tribulations de poètes, elle sent à peine le téléphone qui vibre sous sa cuisse. Deux fois, avant qu’elle ne le glisse sur le tapis duveteux et que ses billes dorées viennent lire le message d’une nouvelle connaissance. Virgil. Le Virgil de l’église. L’écrivain détective. Le sourire il est instantané, mais éphémère alors qu’elle se hisse sur ses guiboles maladroites pour observer ce qui se passe par la fenêtre. S’imposant face à elle, l’ombre inquisitrice d’un patron aux deux visages. D’une rare bienveillance le jour, il revêtait l’habit du mystère la nuit. Cette silhouette avait le don de la rendre curieuse et mal à l’aise. Le temps d’un cliché et elle s’éloigne de la fenêtre dans l’espoir de ne plus apparaitre à son regard. Le message avait été bref, illustré. Et la réponse rapide, éclaire. Encore une fois, elle n’y pense plus vraiment, retournant habiter le sol de sa chambre pour parcourir quelques vers de ses pupilles dorées. Les siens parfois, mais souvent ceux des autres, préservé dans des vieux ouvrages à la couverture dure. Celle-ci est rouge et le titre illuminé par des lettres dorées. Le temps il passe à une vitesse, alors qu’elle avait oublié. Le Virgil en chemin, avec sa cape de super héros et sa loupe de détective. La fenêtre déjà entre ouverte, son oreille perçoit un bruit de la nuit qu’elle associe trop vite à la silhouette de tout à l’heure. Avant de se souvenir. Virigil et son caillou annonciateur de sa présence, elle ouvre la fenêtre plus en grand pour lui permettre un passage plus facile, l’aidant comme elle peut dans le procesus. Le sourire est instantané, fille de la lune, mais c’est le soleil qui transperce chacun de ses pores et qui irradie sa peau, ses yeux, la blondeur de ses cheveux. « Je crois, oui. » Elle répond de sa voix en suspension, alors qu’elle profite d’un moment de silence pour tendre l’oreille, peut-être qu’il rode dans la maison maintenant. Peut-être qu’il n’aime plus le jardin et ses pivoines en fleurs. Goldie, elle les aime les pivoines et les tulipes. Et puis il y aussi les iris. L’homme se laisse tomber sur son lit, elle songe qu’elle a bien fait de coloniser le sol de chambre plutôt que ses draps fleuris. « Pour moi ? » Elle répète, en subtilisant le présent qu’il lui offre. Un livre. Bleu, blanc. Poétique. Pépites dans le regard, alors qu’il lui explique et qu’elle s’installe à côté de lui. « Ça me plait déjà. » Elle qui passe ses nuits à sa fenêtre, elle qui cherche les brins de lumières et les couleurs à chacune de ses balades. Elle suit les mots en français alors qu’il lui traduit en anglais, comme pour apprendre. Tantôt attiré par son regard. Elle imagine le vent avec facilité, puis cette lumière vacillante pareille à celles des étoiles et le vieil homme fait d’ombre et de brouillard. « Merci, Virgil. » Elle ponctue ayant laissé quelques secondes s’égrainer avant de prendre la parole, ses billes bleus ne quittant pas celles plus sombres de l’écrivain. « Ça me plait, beaucoup. » Parfois les mots manquent, quand les yeux eux disent les choses avec bien plus d’intensité. « Il aurait pu l’écrire à Deer Creek. » C’est certain, ville grise aux mystères entêtants. « Et comment je fais pour ceux qui ne sont pas traduits ? » Elle demande, pupilles rieuses, voix légère. « Puis-je t’embaucher pour le job ? » Parce qu’elle voudrait tout lire bien sûr. « Peut-être qu’il se cache des réponses, sur la triste histoire du père Allen. Est-il atteint de la même mélancolie que le vieil homme de l’hiver ? » Elle suggère, feuilletant quelques pages au hasard.

 l'ombre plus vaste (goldie)

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