ft. dewey salinger

(outfit: ces pièces + cette veste)
tw: alcool(isme)

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ta main droite est agrippée au verre vide comme une naufragée ; t'as enchainée les gorgées d'rhum facilement, par habitude. t'es seule. autour de toi, les gens discutent, se racontent leur vie et tout va bien. mais toi, tu ne racontent rien. tu es seule, avec un verre vide. l'ventre est vide aussi, vide de trucs solides. t'as juste pris le temps de manger les quelques cacahuètes servies avec ton verre. c'est tout. ça suffit que tu te dis. manger liquide ça suffit. tu pourrais être là bien, mais tu sens l'regard des autres s'attarder sur toi. faut dire que t'es plutôt du genre à trainer au stag's head. pourtant tes pas t'ont menée ici.
alors tu regrettes.
un peu.

t'as déjà oublié le nombre de verres que tu t'es enfilés. tu t'en fiches dans le fond. t'aimes juste la sensation cotonneuse qui habite ton cerveau. alors ça va. tout va bien. jusqu'au moment où les rires commencent à te donner le tournis. l'bonheur des autres te fatigue ; il faut que tu sortes, maintenant. tu hoches la tête en abandonnant ton verre. doucement, tu remets ta veste en simili cuir - ce vieux morceau de tissu que tu te traines depuis des années - et tu t'lèves. il fait chaud et l'air frais te ferra du bien. pas à pas, tu te diriges vers la sortie.

dehors, les étoiles brillent faiblement
tandis que la rue principale est éclairée par les réverbères.

la lumière jaunie te montre le chemin alors tu marches. le vent s'engouffre entre les pans de ta veste et tu frissonnes. ce soir, c'est ton soir de congé, congé qu't'as passé sur un de ces sièges en cuir du beaver brewing et t'en rirais presque tellement c'est triste. t'as dilapidé l'argent qu'tu n'as pas dans de l'alcool bon marché,
seule
et tout ça pour quoi ? t'en sais rien.  
alors t'avances,
tu foules le bitume irrégulier jusqu'à ta bagnole d'un blanc usé, - celle qui t'a conduit ici - avant de fouiller dans ton tote bag à la recherche de ton trousseau d'clés. les yeux ne voyant plus vraiment clair, tu sembles y passer des heures avant d'comprendre qu'elles sont dans une des poches et fuck tu t'rends compte que tu n'es pas en état de conduire. t'as trop bu même si t'es bien et tu dois aller jusqu'au trailer park qui t'semble tellement loin d'ici. tu soupires en fermant fort les paupières. elles tremblent et d'énervement, un ""fais chier"" s'échappe de tes lips.
sans crier gare, tu donnes un coup d'pied dans l'une des roues de ta caisse.

il s'passe quoi, maintenant ?

ft. @misty smith

(outfit)
tw: alcool(isme)

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une fin de soirée comme beaucoup d'autres. le dîner ferme ses portes, la nuit, est tombée depuis bien longtemps déjà sur deer creek. tu glisses une main dans tes boucles pour les éloigner de ton front. un léger soupir t'échappe, tu te pinces les lèvres. tu récupères tes affaires, enfiles ton éternelle veste en jean, celle que tu traînes depuis des années et des années déjà. le printemps est là, mais les rues sont fraiches. tu salues les derniers employé présents, et tu t'échappes dans les rues de la ville. l'ambiance nocturne est si particulière. tu l'apprécies autant que tu la redoutes, au fond. tu souris un peu. c'est la ville toute entière, que tu adores et que tu redoutes. tu t'étires lentement, tu t'avances dans la rue principale de la ville. les pavés glissent sous tes pas et tu te penses seul durant de longues foulées. perdu dans tes pensées, la nuit s'invite au fond de ton esprit sans que tu ne puisses rien y faire. tu soupires tout bas, les mains dans le fond de tes poches. il y a des messages en attente sur ton téléphone, des écrits de spencer auxquels tu dois répondre. prendre le temps de le faire. ne plus faire d'erreurs. tu soupires un peu, tes doigts jouant avec tes clés.

tu relèves la tête, observes au loin. silhouette qui se perd dans la nuit, mais sans doute pas pour les mêmes raisons que toi. tu penches un peu la tête sur le côté, quelques pas pour te rapprocher de la solitude qui entoure une âme supplémentaire. tu glisses une main dans tes cheveux, t'approches un peu.
âme que tu reconnais finalement pour l'avoir côtoyée sur les bancs de l'école de la ville. pas de très bons souvenirs, dans l'idée. mais le passé est ce qu'il est, n'est-ce pas ? tu penches un peu la tête sur le côté, t'avances un peu. fais chier tu entends simplement. l'âme esseulée qui tourne autour du véhicule inhabité. tu soupires un peu. misty ? tu penches un peu la tête sur le côté, restant à distance malgré tout. la nuit, la brume qui entoure les quelques maisons ... tu soupires tout bas. l'ambiance n'est pas la meilleure, n'est-ce pas ? tout va bien ? tu questionnes en haussant distraitement les épaules. tu retiens un léger soupir. tu as besoin d'aide ? tu demandes ensuite, ne sachant pas réellement quoi dire de plus, en vérité.

ft. dewey salinger

(outfit: ces pièces + cette veste)
tw: alcool(isme)

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t'es paumée misty.
t'es seule et paumée et fatiguée de tout ça. l'alcool exacerbe tes pensées, ton cœur est lourd à force de jouer les équilibristes du haut de tes talons. t'as pris de la hauteur - quinze centimètres - et pourtant, t'as toujours les pieds plongés dans la boue. cette boue goudronneuse qui salit tout
tes vêtements, ton moral
et tes rêves ; tes rêves oubliés sur le bas-côté de la route parce qu'ils étaient trop lourds à porter. tes rêves d'une vie meilleure, d'une vie ailleurs. mais t'es toujours là, à deer creek, devant ta caisse et incapable de t'enfuir. la colère laisse place à la désillusion et tu ris. ton rire s'mêle à la boue. il est âcre mais les larmes ne coulent pas, elles ne coulent plus. alors tu ricanes.
tu ricanes à en crever.

soudain,
t'entends ton prénom dans le silence de la nuit. tu t'retournes avec le peu d'élégance qui t'reste et tu le vois. salinger se tient là, à quelques pas de toi. karma is a bitch smith. tu te revois te moquer de lui au lycée avec rachel. cette époque bénie où le soleil illuminait ton avenir chimérique. c'était un autre temps, un temps révolu. tout à changer et voilà qu'il te propose son aide. tu n'imagines même pas l'allure que tu dois avoir pour que salinger te demande comment est-ce que tu vas. ""j'ai l'air d'aller mal salinger ?"" oui pétasse qu'tu te réponds à toi-même. l'rire revient et tu dois passer pour une cinglée à rire seule, les yeux lourds d'alcool. tu ne sens même plus le vent souffler mais ça va ""et toi, l'service s'est bien passé ce soir ?"" que tu demandes en remarquant l'uniforme que porte salinger sur le dos. pas que tu l'connaisses vraiment à vrai dire. c'est juste un ancien du lycée, mais ici, les anciens du lycée s'font rares alors tu sais c'qu'il devient. c'est l'genre d'info qui traine sur le comptoir du diner, l'genre d'info dont tu te souviens parce qu'il est à l'université et pas toi. alors tu demandes, sans réellement te soucier d'la réponse, juste pour tuer l'silence. ""la fac, c'est comment ?"" t'évites sa deuxième question par une autre, parce que t'as sûrement besoin d'aide. l'soucis, c'est que t'es pas encore prête à (te) l'avouer.

ft. @misty smith

(outfit)
tw: alcool(isme)

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tu soupires tout bas, dans le silence de la nuit. tu as l'impression cependant qu'il résonne tout autour de toi. tu t'approches tranquillement. soirée interrompue pour certains, l'habitude pour d'autres. une silhouette au milieu de la nuit, de laquelle tu t'approches. misty. une histoire de lycéens, pas forcément de bons liens entre vous.
et alors ?
vous n'êtes plus des enfants. tu soupires un peu, secoues la tête distraitement en t'approchant. tu aurais mieux fait de passer ton chemin, n'est-ce pas ? vous n'êtes pas les meilleurs amis du monde. tu soupires un peu, haussant les épaules et enfonçant tes mains dans tes poches. tu fronces doucement les sourcils. elle n'a pas l'air d'aller bien. tu ne sais pas trop ... tu connais ces signes, au fond. pour avoir déjà vu ton père dans tes états similaires. tu soupires un peu. j'ai l'air d'aller mal salinger ? qu'elle demande, et tu l'observes de haut en bas. t'as pas l'air d'aller bien en tout cas. tu te contentes de répondre. et ce n'est pas vraiment un mensonge. ni une agression. une constatation que tu fais, parce que tu es comme ça. trop bête sans doute pour la laisser tranquille avec ses propres problèmes. c'est ... c'est comme ça chez toi, après tout.

et toi, l'service s'est bien passé ce soir ? tu fais encore quelques pas en sa direction, tu retiens un léger soupir. tu hausses un peu les épaules. le lycée, ça remonte à tellement loin. et pourtant. la fac, c'est comment ? nouveau froncement de sourcil, tu ne comprends pas le fil décousu de ses pensées. tu ne comprends pas pourquoi elle parle de ça, soudainement. ni comment elle le sait, mais ici, à deer creek, tout termine par se savoir. j'vais pas à la fac. j'étudie par correspondance. tu te contentes de répondre, les lèvres légèrement pincées. pourquoi est-ce qu'elle te demande ça ? t'en sais trop rien. tu soupires un peu, glisses tes doigts dans ta nuque. tu as du mal à faire le lien, à suivre son raisonnement. sans doute de l'alcool. mais ça, tu n'en sais trop rien, au fond. une ... intuition. tu soupires tout bas. tu as besoin que ... je te raccompagne ? bon j'ai pas le permis, mais ... la ville est pas très grande. tu ajoutes avec une petite moue sur les lèvres, secouant la tête de gauche à droite. tes mèches tombent sur ton front. on peut ... marcher. ça pourrait ... te faire du bien. tu ajoutes doucement, l'observant quelques secondes. tu n'as aucune idée de comment elle va réagir.

ft. dewey salinger

(outfit: ces pièces + cette veste)
tw: alcool(isme)

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comme toi, il ne répond qu'à la moitié des questions que tu lui poses, sans surprise. pourquoi il se donnerait la peine ? tu t'moquais de lui il y a quelques années. avec rachel à tes côtés, tu t'sentais invincible, elle était la reine et toi son (garde-)fou. l'ombre et la lumière et putain, qu'est-ce qu'elle brillait rachel. elle brillait de mille feux et toi, tu l'admirais. elle était le soleil et toi, icare. fatalement, un jour, tu t'es brûlée. ton cœur a pris feu et, aujourd'hui, il ne reste que les cendres d'une amitié accaparante. rachel est partie, laissant tout en bordel derrière elle. te laissant toi en bordel. et c'est à toi de gérer maintenant, toi qui n'as jamais su te débrouiller correctement. alors tu souris et hoches la tête, l'regard vide, t'as presque l'impression de voir plus claire. l'air hagard, tu écoutes salinger lorsqu'un ""pourquoi ?"" s'enfuit de tes lèvres couvertes d'un rouge carmin défait.

pourquoi être resté ?
pourquoi ne pas être parti ?

salinger avait la possibilité d'se barrer d'ici et pourtant, il est là devant toi, dans cette ville morne et sirupeuse. alors tu comprends pas. t'aurais tout donné pour t'retrouver au beau milieu du campus, en retard pour un cours parce que tu n'aurais pas trouvé la salle à temps. ouais, t'aurais tout donné pour quitter deer creek. tu soupires alors qu'il continue en t'proposant son aide. encore une fois, tu ne comprends pas et tu n'sais pas si c'est à cause du rhum ou d'salinger... ""pourquoi tu m'aides comme ça ?"" qu'tu demandes en fronçant les sourcils. pourquoi il t'aide alors que t'as pas été tendre avec lui, par le passé ? il pourrait t'laisser là, à galérer des dizaines de minutes devant ton volant, attendant de décuver. pourtant, il se propose alors qu'il vient d'finir son service. soudain, une lueur de méfiance s'met à briller dans tes yeux ""t'attends quoi en échange ?"" les bras croisés, tu te mets à le fixer parce qu'il a forcément un truc en tête, pas vrai ? les services gratuits, ici, tu ne connais pas trop. faut dire que c'est une denrée rare quand tu viens du trailer park ; les gens autour, ceux d'la ville, ne comprennent pas trop. ils ferment les yeux, un peu. alors, forcément, les services gratuits pour les meufs comme toi, ça court pas les rues...

ft. @misty smith

(outfit)
tw: alcool(isme)

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t'es trop gentil, n'est-ce pas ? tu t'connais, au fond. tu sais que tu serais incapable de lui en vouloir, à misty, malgré le passé. ça te jouera des tours, un jour. tu l'sais, tu l'sais déjà. mais c'est comme ça. léger soupir sur le bord des lèvres, à ne pas savoir si tu dois t'approcher ou non, tendre une main pour tenter de l'aider. pourquoi ? tu fronces un peu les sourcils, ne comprenant pas exactement de quoi elle parle, sur l'instant. pourquoi quoi ? tu soupires tout doucement, tu hausses les épaules, te balançant d'un pied à l'autre pendant un instant. pourquoi tu m'aides comme ça ? tu arques un sourcil, te pinçant brièvement les lèvres. tu ne sais pas réellement quoi lui dire, au fond. quoi lui répondre. pourquoi est-ce que tu l'aides ?
c'est une bonne question.

parce que j'suis comme ça. tu te contentes de répondre avec un léger soupir sur les lèvres. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant, une petite moue sur les lèvres. t'es un gentil garçon, c'est ce que ta mère t'a toujours dit, après tout. elle avait sans doute raison. t'attends quoi en échange ? qu'elle questionne finalement, et tu écarquilles un peu les yeux, de surprise. tu ne t'attendais pas à ça. pourquoi j'attendrais quelque chose de toi ? tu demandes simplement en l'observant de haut en bas. tu n'es pas gentil pour avoir des choses en retour. c'est ta nature, rien de plus. ta manière d'être. j'attends rien du tout. maintenant si tu préfères galérer sur le bord de la route toute seule ... tu soupires un peu. tu ne comprends pas les gens, parfois. leurs comportements ... t'en sais rien. tu ne cherches pas à comprendre. vous n'avez pas un passif parfait, avec misty. mais tu es prêt à faire abstraction du passé pour l'aider. parce que tu n'es pas rancunier. tu retiens un léger soupir, une petite moue sur les lèvres.
tu soupires un peu, tu enfonces tes mains dans tes poches et tu penches un peu la tête sur le côté, haussant distraitement les épaules. tu observes misty. tu n'aimes pas voir les gens soumis à l'alcool. tu as de mauvais souvenirs. mais ce n'est pas à toi de juger. demande moi de partir et je partirais. tu ajoutes simplement, face à la jeune femme.

ft. dewey salinger

(outfit: ces pièces + cette veste)
tw: alcool(isme)

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""tout le monde attend toujours quelque chose en échange"" ta mine prend un air sombre. ta mère t'l'a appris dès le plus jeune âge, puis, quand la maladie l'a emportée, c'est la vie qu'tu mènes qui s'est chargée de te le rappeler. alors il ne te fera pas croire qu'il n'attend rien en retour ; c'est peut-être simplement qu'il ne le sait pas encore ou alors il te ment. dans l'fond, ça t'importe peu. c'est juste salinger, vous vous connaissez à peine. alors tu laisses couler mais tu t'méfies. tu l'regardes avec attention, tu l'vois soupirer. mais il reste.
puis il te propose de choisir.
soit il part, soit il reste. c'est ton choix et tu ne sais pas. tu ne sais pas quoi faire parce que tu sens que tu n'es pas en état de conduire mais tu n'es pas sûre de ses intentions et d'supporter d'marcher à ses côtés jusqu'au trailer park. t'es en plein doute, tu passes une main sur ton visage pour dire de reprendre tes esprits.

flash info : c'est peu concluant

et c'est à ton tour de soupirer. ""je..."" tu cherches les mots qui peinent à sortir de ta bouche ""j'ai faim, j'crois"" tu veux combler l'vide en toi. ton estomac tiraille un peu et t'as en tête l'rayon de paquets d'chips du 7eleven. tu t'perds dans ton envie avant lui jeter un coup d'œil. ""est-ce que toi, tu veux rester avec moi ?"" parce que t'es pas l'genre à t'accaparer le temps des autres à cause de quelques problèmes. cette époque-là s'est finie avec le lycée. en attendant, tu t'mets à faire quelques pas sur le trottoir d'la rue principale, vers l'horizon qui mène à dovecote hill. ""si tu veux rester, tu peux"" qu't'avoues en regardant au loin. t'évites la silhouette de salinger en essayant d'pas penser à demain, lorsqu'il faudra qu'tu récupères ta voiture ici. en réalité, ne pas penser règle beaucoup d'choses (même si ça n'dure qu'un temps) et il faut c'qu'il faut pour ça.

l'esprit presque vidé et l'cœur un peu trop en vrac,
t'attends.