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 are you ten years ago (hassan)

River Crane
River Crane
Messages : 49
FC, crédits : logan lerman, la mif <33
Pseudo, pronom : tzovinar, she/they
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Pronoms : he/him
Age : thirty
Activité : cashier at 7/11
Statut : cursed or some shit
Logement : crane manor
Style RP : troisième personne du singulier, fr/en, plutôt des réponses courtes mais ca dépend de l'inspiration/contexte
Thèmes récurrents : décès, suicide (mention), gambling


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  are you ten years ago (hassan)    Jeu 7 Avr - 15:10


are you ten years ago
@Hassan Palmer
‘meet me at our spot’. le message est envoyé tellement impulsivement qu’il balance son portable dans le compartiment à gants de sa vieille honda civic. out of sight, out of mind. il veut pas regretter le message—il a déjà trop de regrets qui rongent sa carcasse. et puis et puis et puis—même s’il veut pas l’admettre y’a une petite part de lui qui veut y croire. qu’il viendra. au moins pour cinq minutes. c’est hassan après tout, hassan est différent. il a même pas précisé l’heure mais c’est pas un problème, river attendra toute la nuit s’il faut—tout pour fuir le manoir. c’est anxiogène à la maison, encore plus aujourd’hui qui marque le début de ses trente ans. sauf que river veut pas rester cloîtré dans le cloaque de sa chambre, les quatre murs s’étouffent. son premier réflexe après s’être réfugié dans sa bagnole, ça a été d’envoyer un message à hassan. l’ironie.

il démarre sa voiture et prend la même route qu’il prenait avant avec son vélo. y’a même pas à réfléchir où il va ni à suivre les panneaux, son corps connaît par coeur—c’est devenu un mécanisme maintenant. c’est gravé dans son coeur. c’est aussi simple que de respirer. il inspire et expire, ouvre sa fenêtre et laisse le vent frais s’abattre sur son visage. il viendra. il en est sûr. penser à hassan le fait presque oublier un instant le fantôme sur son siège passager. il arrête sa voiture sur le bas-côté et continue à pieds, le regard tombant par réflexe sur les gravures sculptées sur les arbres. des cat paws. le gang s’en était chargé pour marquer le chemin jusqu’à leur spot favori. du bout des doigts il effleure chaque gravure jusqu’à atteindre le bus abandonné. le temps n’a pas été clément avec lui, déjà qu’il était en mauvais état quand le groupe l’a trouvé mais c’est encore pire maintenant. au moins, iels avaient réussi à lui donner un second souffle, le rafistolant du mieux qu’iels pouvaient avec leurs bras d’enfants. mais maintenant, il n’est plus qu’un squelette qu’on aurait laissé rôtir au soleil pendant quatorze ans. il tire sur le lierre qui couvre toute la porte mais il refuse de l’ouvrir. il ne sent pas digne, lui qui l’a abandonné pendant quatorze ans. il se contente de faire le tour du bus pour trouver un tronc d’arbre en attendant hassan. il ne sait même pas combien de temps s’écoule, il a abandonné son portable dans sa voiture. mais c’est okay, river n’est pas pressé. y’a quelques cailloux dans sa main, qu’il jette l’un après l’autre contre un arbre. et il jette un autre, puis un autre et encore un autre… et puis il rate sa trajectoire et son caillou tombe au pied de quelqu’un. son regard remonte jusqu’au visage et c’est le soulagement soudain—il est venu. “hey man. i missed you.” ses mots le surprennent, lui qui n’est pas à l’aise avec les mots, son love language est le toucher après tout. mais son sourire est sincère parce qu’en ce moment même il a l’impression d’avoir retrouvé une part de son âme. il profite du peu de courage qu’il lui reste pour lui demander: “can i hug you?” en jetant les cailloux restant par terre, il quitte son tronc d’arbre et fait deux pas vers hassan—l’hésitation dans chacun de ses mouvements. do you hate me?

Hassan Palmer
Hassan Palmer
Messages : 75
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Pseudo, pronom : alex - he/they
Pronoms : he/him.
Age : 30.
Activité : handyman candyman.
Statut : lone.
Logement : a dying house facing dying trees.
Style RP : slow af, ive got skewl.
Thèmes récurrents : social anxiety, loneliness, death, suicide.


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  Re: are you ten years ago (hassan)    Jeu 7 Avr - 19:45


hassan est posté à la caisse du 7-eleven. bipant les reese's et les hershey's tous azimuts. il a passé la matinée à se couvrir le visage de stickers destinés aux enseignants, pour palier le manque de cagoule. sa joue dit : good job!, son menton : way to go! et le reste du visage affiche des petites étoiles encourageantes. sa manageuse a levé les yeux au ciel en le voyant, mais a décidé qu'elle n'était elle-même pas assez payée pour intervenir. tant qu'il ne fait pas fuir les gens, c'est tout ce qui compte et hassan est un peu comme une attraction locale. une installation saisonnière. il a atteint ce niveau de bizarre qui n'est plus vraiment inquiétant, sauf peut-être au beau milieu de la nuit. il se dresse là comme une maison hantée d'halloween. pas tout à fait la vraie chose surtout en plein jour, quand la lumière trahit le plastique des araignées et des squelettes qui la décorent. la nuit, en revanche, tous les chats sont gris et il n'y a pas de différences entre le pastiche et le réel. in broad daylight it asks: is it cake ? in the dead of night it dares you to cut it open. il y a quelque chose de vampirique à propos de ça, d'hassan. de lycanthropique. dans le pouvoir de métamorphose que la nuit possède. dans la façon dont ce qui apparaît jusque là comme le sympathique et cotonneux cookie monster sort soudain les crocs au clair de lune. alors oui, les gens s'agglutinent autour de lui en journée pour leur storytime : i met boogeyman et leur confession : why is the weird 7-eleven clerk kinda hot. la nuit, on le déforme à coups de mensonges et de ragots, on nuit à sa réputation.

quand vient l'heure de badger à la sortie, il signe au revoir à la manageuse. elle le retient, et lâche quelque chose qu'elle a sans doute ruminé toute la journée :

— hum, yeah, i'm sorry dude, bossman says don't bother clocking in tomorrow.
— you're bossman.
— yeah. good night hassan.

the nightfall effect. il va tracer sa route comme d'habitude, parce qu'il s'est fait à l'idée que c'est tout le temps comme ça. il va retenir des larmes pour ne pas décrocher d'autocollants et parce qu'il n'a pas de voiture dans laquelle pleurer. simplement son petit vélo gris où il se sent brusquement si – à découvert. eh puis il y a le message, qui vient tout chambouler. quelque chose en lui se relève. ces quelques mots suffisent à le renvoyer dix, vingt ans auparavant. ils fouillent dans sa chair, y mettent le désordre, à la recherche de cet enfant intérieur, du hassan d'avant, du hassan-sous-le-monstre. ils lui tendent la main et le tirent vers la surface. il remonte en spirale. pour les vingt prochaines minutes, hassan va pédaler à travers l'obscurité épaisse et rejoindre l'endroit. il n'y a pas d'explication, de complément ni de justification. il n'y a que l'endroit partagé.


meet me at our spot

our spot
our spot
our spot
 

il est arrivé. au bus épouvantable. couvert de souvenirs, de fantômes et de mauvaises herbes. un caillou ricoche sur sa chaussure; river à l'autre bout de l'envoi. descendant de son arbre comme un poète sylvestre. et son poème :

— can i hug you ?
hassan n'hésite pas une seconde, le presse contre lui presque à l'en couper le souffle. des étoiles tombent de son visage dans l'étreinte, comme contre un joli ciel nocturne. il est presque aussi silencieux, mais à voix basse, il dit :

— i fucking missed you dude.
ça prend quelques secondes à hassan pour remarquer la terre sous ses ongles et son air débraillé, comme tourmenté depuis un moment déjà.

— how have you been, wh-what are you doing here ?  
le temps se gondole autour d'eux. ils ont à la fois treize vingt-trois trente ans. l'eau a coulé sous les ponts. river! river changed. yet... l'endroit se souvient. l'endroit observe les poches sous leurs yeux et les crevasses sur leur peau et le blanc qui poigne dans leurs cheveux. et l'endroit se souvient.
River Crane
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  Re: are you ten years ago (hassan)    Jeu 7 Avr - 23:27


are you ten years ago
@Hassan Palmer
c’est presque cathartique pour eux de se retrouver ici après toutes ces années. après la dispute qui a tout chaviré: les amitiés brisées et les souvenirs à jamais enfouis sous un énorme poids de regrets. il s’est juré qu’il n’avait aucun regret. il a juré à cass qu’il ne regrettait pas ses mots—mais probablement que la fougue d’antan s’est dissipée pour le faire réaliser le poids de ses mots. la décharge de ses maux. la dernière fois que tout le gang s’est réuni, c’était ici, devant le bus, pour détruire à jamais quelque chose qu’iels avaient eu tant de mal à construire au départ. it’s my fault, qu’il se répète en boucle, telle une litanie punitive alors que hassan l’encercle de partout. l’étreinte d’ours l’étouffe presque mais river resserre ses bras autour de lui, son visage contre son épaule, ses mots se perdant contre le tissus de sa veste. “i’m so so so so relieved…” that you don’t hate me. “you can’t even imagine how much i missed you man, for real… i don't want to lose you again.” le sentiment est partagé et god damn, ça fait un bien fou de le revoir. de sentir son coeur battre contre le sien.

ils s’écartent et les corbeaux s’envolent dans un violent soubresaut mais aucun des deux ne semble le remarquer. l’impression que le monde s’est arrêté autour d’eux—retour en 2008. mais il n’y a pas de larmes cette fois, pas de coups, pas d’amitiés brisées, pas de coeurs en morceaux. juste hassan et river et leur bus décrépit. les mains de river s’accrochent à ses bras, incapable de le laisser s’éloigner plus—il veut pas le laisser partir, pas comme avant. il veut plus de ce fossé, de ce gouffre dans lequel il semble coincé depuis quatorze ans. il veut juste retrouver hassan et et et—les autres aussi, du moins, s’iels l’acceptent de nouveau dans leurs vies. il veut le(s) retrouver et le(s) garder près de son coeur. “i- i don’t know. family issues? but i actually think it was time for me to come back. besides, i have to take care of something important here. something not family related i mean.”

et puis finalement, il prend le temps de le regarder pour de bon, de graver sur ses cornées tous les changements qu’il a loupé depuis toutes ces années. il a envie de pleurer parce que ce big boy ressemble tellement à hassan d’avant mais il est aussi tellement différent; il se déteste un petit peu d’avoir détruit le gang, de ne pas l’avoir vu grandir et changer. et il remarque seulement maintenant les stickers sur son visage. un rire lui échappe, il se couvre la bouche par réflexe. “wha-what happened to your face dude! it’s actually really cute. wait!” l’une des étoiles sur son front pend dans le vide. river se met sur la pointe des pieds pour l’atteindre, pressant ses doigts sur le pouce bleu à côté de l’étoile pour tout recoller. “there! the stars look pretty on you.” et il retombe sur la terre ferme, sa main retournant sur le coude de hassan, l’effleurant à peine mais juste de quoi sentir sa présence rassurante. he’s here, he’s alive and he doesn’t hate me. “how have you been? tell me everything, we have a lot of things to talk about.” même s’ils ne sont que deux et qu’il y a un énorme gouffre autour d’eux, il espère que les autres retrouveront l’un après l’autre leur place initiale. et qu’une autre âme pourra se reposer en paix pour de bon.

Hassan Palmer
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  Re: are you ten years ago (hassan)    Dim 24 Avr - 3:51

il y a un silence qui se loge dans leur étreinte. rien ne vient mentionner le passé, rien ne vient perturber le présent. il y a cette bulle qui se forme et ces deux enfants qui se mettent presque à léviter dedans. ils s'élèvent au-dessus du sol là où il n'y a ni rancune ni regrets ni monde extérieur à blâmer. rien qu'eux deux et ce silence flottant. they grew. taller and apart. this! this feels nice.

— i dont want to lose you again.

again.
ça le frappe en plein cœur. hassan et river se rattrapent pour les dernières années de distance. presque sans s'adresser le moindre mot. un cœur par-ci sur les réseaux sociaux, les quelques rares fois où hassan s'en sert, un whats up man sans réponse, des nouvelles prises par intermédiaires. there's plenty a crane to ask. hassan voudrait répondre qu'il a toujours été là, à attendre, planté comme un phare sur les côtes de l'oregon, le regard lumière qui balaye l'horizon, sémaphore qui chante le retour sain et sauf des matelots à travers l'ouragan. he wasn't lost. river is just back home. là, dans ses bras.

— i have to take care of something important here,
something not family related.

il y a dans ce doublon du something un non-dit puissant, persistant, qui hante river. qui a peut-être toujours hanté hassan de la même manière. il n'en a jamais parlé à personne, ni habib, ni imani. if there is a loss it is there. il manque le mot précis pour définir ce que c'est de perdre ce quelque chose d'important. si jeune. si violemment. la violence n'a jamais cessé. elle se répète dans les cauchemars qui ne lâchent plus une seule nuit. hassan a très mal vécu la disparition de cass. c'est comme s'il avait emporté avec lui tout le peu de sens que le monde pouvait bien faire. ça s'est juste arrêté de tourner rond, brusquement. du jour au lendemain c'était sa faute. du jour au lendemain il aurait pu être celui qui disparaît. qui meurt. à la place de cass. peut-être que ça aurait été moins dur à vivre pour le groupe. moins dur à vivre pour river. il y a quelques rares jours où hassan n'y pense pas. mais ça finit toujours par le rattraper. tous ces et si ça avait été moi ? qui ont presque eu droit à leur réponse.

il y a une haine de soi profonde qui rampe contre ses os, qui le fait baisser la tête alors qu'il joue au funambule sur le fil entre demain et le vide. river recolle une étoile sur son front et lui fait relever le menton. the emptiness is suddenly gone.

— the stars look pretty on you.
hassan devient rouge de la tête aux pieds, maintenant bien sur le sol.
— oh this? il décolle un petit sticker pailleté au hasard qui indique a-meow-zing!

— i was bored at work. just got laid off actually. the good news is they're probably looking for someone then, if you need a job. il colle le sticker sous l'œil de river. this one looks better on you.

hassan range ses mains dans ses poches pour cacher le fait qu'il tremble énormément.
— i've been good. there's been... better days. but the weather's ok. il regarde le ciel et ça ne s'annonce pas très beau. i'm ok river. il se met à pleuvoir sur leur tête. we should maybe go inside.

d'un signe de la tête, il désigne le vieux bus à l'abandon. qui sait ce qui les attend à l'intérieur.

Spoiler:
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  Re: are you ten years ago (hassan)   

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