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 ― mythes et légendes.

Decay
Decay
Messages : 63
Pseudo, pronom : ttf staff.
― mythes et légendes.  E55cedb123e66a945273a15cdd8fba57
Age : as old as time itself.
Activité : the undoing of all things.
Statut : a vulture's shadow.
Logement : your cracking, ageing joints.


https://talkingtofog.forumactif.com
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  ― mythes et légendes.     Sam 26 Mar - 18:42


folklore de deer creek
little weeping charlie
(cw: mort d'un enfant, noyade)
Le Roaring Pine Camp a accueilli de nombreux enfants de la région durant ses quelques années d'activité. Il promettait de bons moments de convivialité et une sensibilisation au respect de la nature. Très apprécié, de par les valeurs transmises mais également les activités proposées, ils sont nombreux, à Deer Creek, à en garder des souvenirs impérissables. Pourtant, en 1994, l'établissement ferme brutalement ses portes, suite à un drame tragique. Un enfant, le petit dernier des Camden, est retrouvé sans vie aux abords du point d'eau voisin. Si c'est la thèse de l'accident qui est préférée par la justice à l'époque, les ragots sont moins indécis aujourd'hui. On se demande pourquoi son corps a été retrouvé sur la rive plutôt que flottant, inanimé, sur les eaux du lac. On raconte qu'un groupe d'enfants a été soupçonné mais sans nommer personne, on invente une histoire de vengeance qui aurait mal tourné. On accuse des jeux dangereux, on parle de jeux d'asphyxie ou d'agression, auxquels prenaient part certains jeunes vacanciers. Trente ans plus tard, le nom de Roaring Pine Camp ravive des souvenirs vifs et douloureux, et pas seulement chez ceux l'ayant côtoyé. Tout le monde y va de sa petite histoire et de sa théorie quant à ce qui est réellement arrivé.
Aujourd'hui, les bâtiments demeurent, solitaires, entourés des pins centenaires, éternellement seuls témoins de la vérité. Dehors, la forêt a repris ses droits. Les poutres pourrissent lentement, la peinture s'écaille, la mousse gravit majestueusement les marches et l'humidité s'infiltre jusque dans les os des visiteurs. Dedans, le temps s'est arrêté. Dans les dortoirs, les lits sont faits et les malles débordent de tee-shirts floqués et de shorts aux couleurs criardes ; dans les cuisines flotte éternellement une odeur de ragoût de boeuf aux champignons. Dès que quelqu'un approche, le carillon à tubes suspendu au porche de l'un des cabanons principaux, l'accueille en s'agitant, et résonne longtemps, saccadé, particulièrement semblable au sanglot d'un enfant. En ville, on sait qu'il s'agit de Little Weeping Charlie, la victime qui hante toujours les lieux.

Safety Guidelines (for a walk in an Oregon forest)
― N'entrez jamais seul.e dans la forêt si vous pouvez l'éviter.
― Si vous ne pouvez pas l'éviter, emporter une montre analogique avec vous. Vous ne pourrez pas compter sur une montre digitale.
― Chaque fois que vous avez l'impression que quinze minutes se sont écoulées, vérifiez votre montre. Si elle vous indique une heure au lieu des quinze minutes, quittez immédiatement la forêt avant que cela n'empire.
― Apportez toujours une offrande pour les corbeaux. De préférence, quelque chose en argent, mais n'importe quel bibelot fera l'affaire. Placez votre offrande sur le sentier lorsque vous commencez votre promenade.
― S'il y a une figure à l'orée de votre vision, ne courrez surtout pas. Saluez-la poliment. Ne quittez pas le sentier.
― N'ayez pas peur du brouillard. Il masque votre odeur.
― Il est possible que vous entendiez de la musique. S'il s'agit d'un piano, n'hésitez pas à vous approcher. Si vous entendez une flûte ou un tambour, quittez immédiatement la forêt.
― Si vous marchez de nuit, quittez la forêt avant l'aurore. Si vous marchez de jour, quittez la forêt avant la tombée de la nuit. Vous devez partir avant que le passage ne s'opère.
― Si vous sortez par là où vous êtes entré.e, vérifiez votre offrande. Si elle est toujours là, pensez à l'enterrer.
(crédits)

hotline bling
Tout au bout de Morningside Drive se dévoile une cabine téléphonique abandonnée. La tendance aurait voulu qu'elle soit transformée en boîte à livres, ou simplement démontée, mais le goût pour le suranné gagne toujours à Deer Creek. La porte est d'origine, grince quand on la pousse et affiche anciens tarifs et mode d'emploi. La tonalité du téléphone est morte depuis de nombreuses années. Pourtant, la sonnerie retentit parfois au milieu de la nuit. Sous la pleine lune, elle s'élève comme une invitation ou un avertissement. Plusieurs racontent que si l'on est suffisamment vif pour y répondre rapidement, l'on se verrait offrir l'occasion de parler à un proche disparu.

fucked-up deer as a trope
(cw : gore, body horror, théories du complot)
Le motif apparaît déjà au plus profond des anales des l'histoire de la ville, depuis que les premiers pionniers s'y sont installés : on raconte que Deer Creek serait Deer Creek précisément à cause des cerfs qui peuplent sa forêt, moins pour la taille de ladite population que pour les histoires étranges autour de celle-ci. Toutes les plus vieilles familles de Deer Creek possèdent au moins une anecdote qui les lie à l'animal, toutes allant de déconcertantes à macabres à épouvantables. Les Johnson ne manquent aucune occasion de mentionner le mythe fondateur de leur lignée, comme leur ancêtre a traqué une biche agonisante jusqu'à la clairière où elle s'est écroulée dans son dernier souffle ; la même terre qui accueillera un jour l'imposante demeure familiale, ses racines infusées au sang de la bête. Personne n'a oublié ce qu'il est advenu des Whitmore, une autre des clans illustres de la ville, éteint il y a une vingtaine d'années lorsque le dernier héritier de le famille est décédé dans un accident effroyable : dans sa collision avec un cerf, l'animal serait passé à travers le pare-brise pour venir empaler ses bois dans la cage thoracique du jeune Duncan Whitmore, laissant derrière lui des parents si brutalement frappés par le chagrin qu'ils en ont tous les deux succombé quelques mois plus tard.
Et puis la guerre froide et son lot de questionnements s'est invitée à Deer Creek, accompagnée d'un tout nouveau centre de recherches sur le nucléaire, installé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ville, perdu en pleine forêt. Actif entre 1976 et le milieu des années 90, personne à Deer Creek n'aura jamais su qu'il s'y est vraiment passé, toute la zone étant toujours strictement interdite au public au jour d'aujourd'hui. Ce qui, évidemment, a nourri les théories les plus rocambolesques sur la nature des expérimentations qui y ont eu lieu. Et, depuis, les témoignages ont triplé et semblent concerner ―par force d'habitude ?― principalement les cerfs ; tout le monde connait quelqu'un qui raconte avoir vu un cerf ou une biche sujet à des mutations impossibles ou qui n'était simplement pas normal. Les récits sont aussi multiples qu'inquiétants et tachettent les archives locales comme de la moisissure. On parle d'animaux inhabituels, à la conduite erratique, à la carrure dangereusement massive, aux membres désarticulés, qui se redressent sur leurs sabots telles des créatures bipèdes, d'yeux rouges, lumineux ou indescriptiblement humains.

the ghost forest
A la fin de l'hiver 1998, alors que de violentes tempêtes s'abattent sur la côte ouest du pays, la Ghost Forest s'extirpe des profondeurs de l'océan pacifique. Vestige d'une ancienne forêt d'épicéas de Sitka, les souches de la forêt fantôme ont été estimées à environ 2000 ans et, lorsqu'ils étaient vivants, les arbres auraient atteint une hauteur impressionnante de près de 50 mètres. Si le phénomène a attisé la curiosité, il a rapidement été expliqué par les scientifiques : la forêt aurait été détruite par un tremblement de terre, puis ensevelie par le tsunami qui aurait suivi. Les troncs, ayant été enterrés profondément, ont échappé à l'érosion et ont été préservés durant des siècles, pour renaître en racines aux formes intrigantes. A chaque marée basse, les promeneurs en visite sont émerveillés par ces souches, immobiles et ancestrales, qui sortent du sable humide. S'arrêtent pour prendre des clichés et se surprendront, en les admirant une fois de retour à la maison, à discerner une silhouette éthérée, humaine ?, parmi les troncs estropiés.
En ville, on se rit de ceux qui ignorent. A chaque marée basse, la forêt fantôme émerge des eaux et certains racontent même qu'elle ramène avec elle les disparus en mer, pêcheurs accidentés, promeneurs zélés qui se seraient approchés trop près de la côte et les âmes désespérées qui se seraient offertes aux vagues. Ici, on sait que l'océan est affamé. On se demande seulement ce qu'il avalera la prochaine fois.

 ― mythes et légendes.