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 It's a trap (Lawrence #3)

Devon Davis
Devon Davis
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FC, crédits : Oliver Jackson-Cohen (avatar par bb law ♥♥♥ ban par ethereal)
Multicomptes : Murphy M (Pablo S)
Pseudo, pronom : Bones (he/they)
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Pronoms : Il.
Age : Trente-cinq hivers déjà passés ; encore un arc de vie où il continue de tirer sur la corde.
Activité : L'ironie de ce monde a voulu qu'il devienne menuisier ; après avoir été au placard longtemps, le voici à en fabriquer selon les périodes.
Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
Style RP : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
Thèmes récurrents : Colère interne, pensées dépressives & noires, réflexions narrative acerbes, mélancolie, évocation possible de mutilation dû au travail, divorce, ...


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  It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 15:25


Il a l'allure du mistral, dernièrement ; à toujours souffler, capable de faire tourner les hélices d'un moulin à force. Tant de soupirs, pour un corps qui a beau être grand semble ne pas l'être assez pour tout ça. De quoi énerver Charlie Davis ; ou plutôt la faire s'inquiéter. C'est qu'elle a beau tenter de lui rendre le plus visite possible, elle le retrouve toujours dans le même état ; les yeux dans le vague ; et toujours plus de pansements sur lui. Bon sang, quel idiot ! Même à son divorce, il s'est pas autant lamenté, l'idiot ! Charlie a envie de le secouer, de tenter de lui arracher des mots, qu'elles se décollent de son lobe frontale et tombe toutes à terre ; mais il n'est pas un prunier et malheureusement, elle risque plus de lui faire un trauma crânien que d'avoir des réponses. Pour autant, c'est en croisant Lawrence et en le voyant dans un drôle d'état qu'elle a fini par faire le lien ; ah, finalement ils étaient deux idiots.

Le plan fut vite mis en place ; c'est que le déménagement était pour bientôt ; de son appartement vers un nouveau, qu'elle vient d'acheter ; la fierté plus qu'apparente, ses poumons gonflés ; prête à ce grand jour. Mais l'idée lui ait venu ; et les ami·es congédiés, en dehors de Devon ; et puis d'un nouvel invité surprise, qui se rajoute ; en souvenir du bon vieux temps ; qu'elle a dit dans un rire, en lui tapotant l'épaule ; numéros échangés ; jour donné, avec l'heure en prime. Et le grand jour qui arrive, le grand frère qui se ramène avant tout le monde dans sa tête ; c'est qu'il faut finir les derniers cartons. Alors il abandonne la veste avec laquelle il est venue, pour aider à la finalité. Et ça papote, alors qu'il se tape des sacrés cernes ; dit qu'il dort mal, la faute aux animaux, agités dernièrement ; Charlie sait que c'est un mensonge, connaît son frère ; retient de lui dire qu'il est qu'un con.

Sans doute que Devon est sauvé par le gong ; sonnette qu'annonce le début des festivités ; et Devon qu'a déjà hâte de la fin de journée, quand tout le monde aura sué à cause des meubles et qu'ils pourront enfin boire la bière promise. Charlie descend, accueille le second piégé du jour. "Merci d'être venu, tu obtiendras le pardon ultime en fin de journée du coup !" Un sourire, puis un rire ; et elle l'invite à monter les escaliers ; l'ascenseur, ça sera pour plus tard, là ça chauffe les jambes comme ça. "J'espère que t'es en forme, j'ai pas mal de bordel !" Et bien assez vite, le second étage est atteint ; ainsi elle pousse la porte, offre un grand sourire à son frère. "Hey, devine qui vient nous aider !" Tout à tenir un carton pour y fiche le scotch par-dessus, relevant les yeux en s'attendant à saluer un des potes de sa soeur ; se fige quelque peu, en voyant Lawrence. Décidément, le destin aimait se foutre d'eux ; ou plus particulièrement, à cet instant, Charlie. Lui lance un regard noir ; avant de se renfrogner. "... Salut, Law." Et baisse de nouveau le nez vers ce foutu carton qu'il a envie d'envoyer sur sa petite soeur. Mais il retient fort son soupir encore - et cette étrange pulsion - pour déposer le carton fraîchement fermé sur la pile des autres. "Ok, Lawrence, je te laisse à la logistique avec Dev ! J'finis les cartons dans ma piaule !" Et elle disparait bien assez vite ; parce que hors de question de s'occuper de ses sous vêtements et compagnie.

Et voilà ; merci, Charlie. Songera plus tard à mille façons de lui faire payer ce coup de Trafalgar. Retourne emballer le reste des casseroles et compagnie dans du papier bulle. "... Faut juste finir de vider et on sera bon." Qu'il marmonne, de mauvaise grâce ; ne sachant pas trop quoi dire d'autre, de toute manière ; ils se sont tout dit déjà, non ? Bien sûr que non. C'est à peine s'ils ont su communiquer ; chacun a entendu ce qu'il voulait bien entendre ; et rien dans tout ça n'était positif. "Comment tu t'es retrouvé dans cette galère ?" Faut bien avouer qu'il est curieux ; depuis quand ils s'étaient retrouvés, ces deux-là ? Définitivement, Charlie aura sa peau ; et elle pourra s'en prendre qu'à elle même. Bruit de scotch ; fou comme il est précautionneux d'avec les foutues assiettes de la soeurette.
Lawrence Watson
Lawrence Watson
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Pronoms : il
Age : 35 ans
Activité : directeur artistique freelance, il bosse pour des agences européennes en grande partie.
Statut : une promesse soufflée en plein milieu d'une cuisine pour ancrer plus encore ce que son coeur sait depuis toujours. il n'y a que devon, et pour une fois il essaiera de ne pas tout foirer.
Logement : chez son paternel à albion heights, il cherche à s'acheter une maison près de la plage, mais n'a pas encore trouvé son bonheur.
Style RP : rythme totalement aléatoire, entre 300 et 800 mots (je m'obligerai pas à écrire plus si je coince après 300 quoi) / 3e personne / fr et en
Thèmes récurrents : perte d'un enfant, divorce, perte d'un parent


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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 18:36

Lawrence ?”, il s’était retourné quand il avait entendu une voix de femme l’interpeller, et s’était heurté aux prunelles familières des Davis - mais cette fois celles de Charlie, la petite soeur de Devon. Ca lui avait décroché un petit sourire en coin, parce que Charlie, il l’adorait comme si elle était sa propre soeur. “Charlie !” il s’approche, et elle vient l’encadrer de ses bras pour lui faire un de ces calins dont les américains sont si friands. Après 13 ans en Europe, il doit se réhabituer, même si ça lui avait manqué là bas. Il la sert alors un peu contre lui, et puis ils s’éloignent et ils se mettent à discuter. Lui ne va pas très fort, il prétexte que c’est à cause du décalage horaire qu’il s’impose pour son travail, et peut être un peu à cause du deuil de sa mère. Il ne lui raconte pas le reste, pas encore, mais elle savait qu’il était marié alors ils finissent par en parler et il lui raconte même plus de choses qu’à Devon. Il sait pas trop pourquoi, peut être parce qu’elle l’a trainé pour déjeuner dans un petit truc qui venait d’ouvrir, et qu’il avait accepté parce qu’il aimait beaucoup trop Charlie pour lui dire non. Il lui a parlé de sa fille, c’était la première fois qu’il en parlait à quelqu’un qui ne l’avait pas connu pendant que le drame se déroulait. Elle avait trouvé des mots qui l’avait réconforté, puis il avait balayé la conversation d’un revers de la main pour parler d’elle, de ce qu’elle devenait. Quand elle lui a dit qu’elle était garde forestière, elle a rigolé devant l’air déconfit du brun, et lui a assuré qu’il ne lui était jamais rien arrivé de bizarre - enfin de toute manière elle ne le lui dirait pas. Puis finalement, elle avait pris son numéro de téléphone, et lui le sien, et plus tard elle lui avait demandé de l’aide pour un déménagement, arguant qu’il ne pouvait pas refuser si il voulait se faire pardonner de ces années d’absence et de silence radio. Alors bien sûr, il avait dit oui.

Il n’avait pas senti le piège se refermer autour de lui, n’avait pas du tout pensé au fait que, bien sûr, il y aurait Devon. Il n’avait pensé qu’à Charlie, car quand il pensait à Devon, son esprit s’embrumait et les 2 n’étaient pas compatibles. Charlie c’était le soleil, et Devon c’était la pluie. Dire que 13 ans auparavant, c’était Devon son soleil, sa lune, tout son putain d’univers.

Il se gare pas loin de l’appart qu’elle va quitter, et laisse sur le siège passager son sac. Il n’a pas pris de veste, il est habitué des déménagements et il sait qu’il faut être confortable. Alors il a enfilé un jogging bleu foncé, des sneakers à moitié défoncées et un pull par-dessus son t-shirt, qu’il sait qu’il abandonnera à un moment donné sur le comptoir de son nouvel appart. Il sort de sa voiture, glisse juste son téléphone et ses clés dans les poches de son jogging et se dirige vers l’immeuble de la jeune femme. Elle vient l’accueillir à la porte, en bas. Elle aussi elle s’est habillée d’une tenue confortable, et il imagine que les potes qu’elle a fait venir en auront fait pareil. On s’en fout du style pendant un déménagement. Elle entame la conversation plus qu’il ne répond vraiment pendant qu’ils montent les escaliers, et quand ils entrent dans son appart il tombe sur… Devon.

Bah oui, il aurait dû s’en douter. L’autre le salue, et il a envie de lui hurler d’arrêter de l’appeler comme ça, parce qu’il ne veut pas ternir le souvenir de toutes les fois où ce ‘Law’ sortait de sa bouche avec un sourire dans la voix. Lawrence sert les dents, et tandis que Charlie leur demande de s’occuper de la pièce à vivre, et qu’elle disparait il se retourne et lance un “Charlie, att…” trop tard, elle ferme la porte de sa chambre. Il fronce les sourcils, et se promet qu’elle lui revaudra ça. Il se retourne alors vers l’étranger, puisque c’est ce qu’il voulait être à présent. Il aurait pu être un connard et faire semblant de ne pas le connaître, mais il n’avait pas envie de l’énerver, il ne voulait rien provoquer, son coeur en avait eu assez.

Alors il s’approche, attrape un carton encore tout plat, qu’il faut déplier et former, ce qu’il fait si rapidement que c’est évident qu’il a l’habitude des déménagements. C’est clairement pas son coup d’essais. Il a quitté la piaule de ses parents, il a quitté Bruxelles, il a eu plusieurs apparts à Londres, il a aidé des potes à déménager, il a quitté Londres, et peut être qu’avec un peu de chance, bientôt, il quittera la maison de son père, si l’agent immobilier qu’il avait contacté faisait assez bien son taf (ou si il commençait à être moins difficile).

Hm”, fait-il, alors qu’il emballe quelques ustensils de cuisine dans du papier journal qu’elle leur a laissé à foison sur le comptoir. La question de Devon le surprend, il ne pensait pas qu’ils se feraient vraiment la conversation, mais soit. Il lui lance un regard, qui vient encore envoyer un décharge électrique dans tout son être. Il ne l’avait pas vraiment regardé, mais là il remarque que contrairement à lui, il est beaucoup trop sexy pour rester dans la même pièce que lui. Putain, fait chier. Il pouvait pas éviter de se ramener comme ça, biceps à l’air et tout ? Encore une fois la machoire de Lawrence se contracte. “On s’est croisé en ville il y a quelques jours”, c’était après qu’il soit venu toquer à sa putain de porte comme un désespéré, y’a pas à dire dès qu’il y pense il a envie de hurler tellement il a été con et pathétique. "Apparemment il faudrait que je me fasse pardonner ces dernières années d’absence,” et à peine il a sorti ça qu’il se rend compte de ce qu’il dit, et de la connerie (encore !) qu’il dit. Décidemment il est incapable de fermer sa bouche.
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Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 19:22


Le voici bloqué ; s'il ose entamer le moindre pas pour se barrer, il aura une petite soeur qui lui tombera sur le coin du gras ; et pour sûr qu'il a pas envie de ça ; puis ça va pas d'avec le discours de jamais laisser tomber la famille ; aime trop la voir vieillir, sa Charlie ; même si elle devient bien plus fourbe, d'avec l'âge. Alors, il hésite d'avec la démarche à avoir ; faire les cartons dans un silence de mort ou tenter de parler un peu ? Si ça ne tenait qu'à lui seul, sans doute qu'il garderait bouche close ; l'a toujours été plus du genre silencieux, Devon ; ou l'est devenu d'avec les années, en tout cas. Le genre grand taiseux qui sourit en écoutant les autres, participant de temps en temps ; mais ici, personne n'a le coeur à sourire ; et le bruit des oiseaux de la dernière fois était plutôt joli, ici, c'est tout autre chose. Pour sûr qu'il irait vite pour péter un boulon, Devon, d'avec juste le bruit des cartons et du scotch, ce scraaaaatch qui va avoir raison de sa peau plus vite encore que Charlie. Alors il a causé, posé cette question parce qu'après tout, il est curieux quand même ; c'est que ça fait déjà bien longtemps qu'elle avait plus tenté d'aborder le sujet de Lawrence, repoussée qu'elle avait été par son frère quand elle avait tenté, à vingt piges et quelques, constatant que même quatre ans plus, son frère ne s'était pas encore remis de la rupture d'avec le nouvellement européen.

Ainsi, Law et Charlie étaient tombés l'un sur l'autre ; et Devon se demande si c'était vraiment si innocent que ça ; c'est que du coup, il lui avait dit, était venu se plaindre à elle du retour du Watson ; et il craint un peu le fait que sa soeur s'en mêle, à présent ; manquerait plus que Law capte qu'il y a un truc pas clair de son côté, à cause d'elle ; Devon estime ne pas avoir besoin de ça en plus. Mais Charlie, elle n'est pas comme Devon ; elle pardonne bien plus facilement ; et suffit de le constater, à présent. "... C'est cher payé, quand même." Qu'il s'hasarde à dire ; c'est qu'il déteste ça, les déménagements ; toujours une petite source d'angoisse. Alors, devoir venir aider une nana qu'il avait quitté gamine pour se faire pardonner... Ouais, très cher payé. Et Charlie tend l'oreille, tout à côté, faisant le moins de bruit possible, notant tout mentalement ; au moins son frère avait tenté ce qui ressemblait à une blague ? Dur à déterminer, mais ça en avait tout l'air en tout cas. "Désolé de te le dire, mais je crois qu'elle t'a franchement arnaqué." Qu'il rajoute même, dans une drôle de moue ; de celle qu'il aurait pu faire d'avec quelqu'un d'un peu plus proche qu'un simple étranger ; chassez le naturel et il revient au galop. "La prochaine fois, elle dira avoir oublié son portefeuille et puis ressortira cette excuse pour que tu lui offres son café." Ah, ça sent le vécu ; heureusement qu'il l'aime bien, sa petite soeur. "Du coup, on a intérêt à rien casser." Autant se prémunir et ne pas offrir une nouvelle façon de se faire offrir sa boisson ; il tiendrait pas un début de vengeance, d'ailleurs ?
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 19:45

Peut être que si ils se dépêchent, ils auront fini plus vite et Lawrence pourra se barrer plus vite pour retourner chez lui. Perspective tout aussi peu réjouissante que celle d’être dans la même pièce que Devon, puisque retourner chez lui, c’était croiser son père, et peut être devoir le ramasser, encore, et devoir nettoyer ses conneries. Parfois il se demandait pourquoi c’était sa mère et pas lui qu’on lui avait retiré. Il détestait penser comme ça, mais Dylan Watson l’avait bien mérité.

Lawrence a été vite pour emballer le contenu d’un tiroir entier. Alors il en ouvre un second, beaucoup plus rempli, et reprend ses mêmes gestes. Il est surpris quand Devon se permet un peu plus de familiarité, mais ça réchauffe un peu son coeur, alors il laisse un petit sourire amusé étirer ses lèvres. Il a attrapé sa moue d’ailleurs, et son regard semble pétiller un poil plus tandis qu’il pose les yeux sur le brun. Ce même regard qui tombe sur les doigts abimés du Davis et… Vierge de la bague qu’il portait les deux dernières fois qu’ils se sont vus. Le coeur de Lawrence s’agite dans sa poitrine, mais il ne dit rien, il vaut mieux pas revenir sur ce terrain beaucoup trop glissant. Il se contente de profiter de l'humeur qui ne semble pas trop maussade de l'autre homme. Il aimerait que ça continue, peut être que si ils arrivent à se parler comme ça, ils pourront avancer... Mais est-ce qu'il en a encore vraiment envie ? Est-ce qu'il ne devrait pas juste laisser tomber ? Ce n'est pas vraiment son genre, à Lawrence. Pas alors qu'il l'aime depuis plus de 15 ans, sans avoir passé un seul jour sans penser à lui.

Je n’ai toujours pas trouvé comment m'immuniser au charme Davies, c’est tout,” il hausse les épaules, le conseil de son ami Felix toujours fermement dans sa tête. tente ta chance inscrit sur l’écran de son téléphone. Mauvaise idée, mais il pouvait faire des pas, tenter des choses pour voir comment ça serait reçu. “Je n’ai pas de soeur à emmener prendre un café, ça te dérange pas que j’emprunte la tienne, hm ?” Il avait toujours été comme ça avec Charlie, Lawrence. Il l’avait toujours vue comme une petite soeur qu’il n’avait pas eu, il lui avait appris à dessiner, un peu, et avait fait pour elle des dessins qu’elle lui demandait parfois. Il se souvient particulièrement d’un dessin qu’il avait fait d’elle, assis sur les marches du perron des Davis, alors que Devon était à côté de lui et qu’elle jouait dans le jardin. Il aimait bien dessiner près de lui, près d’eux, ça rendait son esprit plus apaisé de les savoir près de lui dans le silence. A l’époque le silence était bien différent de celui qui pouvait les écraser aujourd’hui. A l’époque il était bien plus léger, parce qu’ils n’avaient pas besoin de parler pour savoir qu’ils étaient tout l’un pour l’autre. Sans doute des idiots de jeunes garçons trop naïfs pour savoir que ça finirait forcément par exploser, que leur bonheur ne pourrait pas être et ne serait pas éternel.
Devon Davis
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 20:29


Arrêt dans ses mouvements ; est-ce qu'il a bien entendu ? Relève les yeux, vers la mine de l'autre ; l'inspecte de ses iris, comme pour tenter de déceler la blague dans tout ça. C'est qu'il a pas vraiment été plus le plus charmant des gars, depuis le retour de Lawrence ; voir même il ne l'a été à aucun moment. Peut-être bien que Lawrence s'essaye juste à ce truc de plus être des étrangers ; mais Devon n'est pas le plus doué pour dissocier les choses ; le genre à pas savoir rester ami avec ses ex ; c'est qu'il aime trop, trop longtemps, trop fort ; ou bien, c'est juste avec Lawrence ; peut-être que son ex-mari, il saurait reprendre contact un jour avec, ou le recroiser sans plus être aussi amer qu'il ne l'est là ; suffit de voir comme il a su laisser la bague sur le bord du lavabo, ce matin-là ; la déposer là, à se dire qu'elle gênerait pour déplacer des meubles ; ça peut coincer la peau, dans un mouvement ; et ça pique, quand ça arrive. Alors il était bien mieux sans, aujourd'hui ; au fond, elle servait juste à échapper à tout ce qui pouvait être possible, sans elle ; drôle de façon de se prémunir des élans du coeur, comme si ce dernier allait écouter la raison ; dirait plutôt que c'était juste des conneries. Suffit de voir comme il s'élance, dans le poitrail, à cette simple boutade. "Pas moi qui te donnera la solution." Qu'il s'ose à dire, fuyant de nouveau la vision de Lawrence ; se dit que ça pourrait être pris pour une simple blague ; ou par rapport à Charlie ; même si, merde, manquerait plus qu'il se passe un truc entre ses deux-là ; tout mais pas ça ! Si le monde voulait se foutre à ce point de sa gueule, autant qu'il le foudroie directement sur place, ça irait sincèrement plus vite ; mais quelque part, Devon sait que ça ne pourrait pas arriver ; l'espère en tout cas ; ils ont pas tant fait preuve de respect l'un envers l'autre, dernièrement, mais y'aura toujours ce petit truc qui empêcherait que, n'est-ce pas ?

Un soupir qu'il garde au creux de son poitrail, alors qu'il referme encore un carton ; les gestes sont tellement répétitifs qu'il pourrait s'assommer d'avec eux. "Hum, ça dépend, tu la gardes pour combien de temps ?" Soulève le carton, le dépose d'avec les autres ; plutôt léger encore, comparé à d'autres ; Charlie a eu la brillante idée de faire des gros cartons remplis de bouquins. "Si tu m'en débarrasse pour des après-midis entières, alors volontiers." Bout de sourire, alors que Charlie fait un gna gna gna silencieux dans sa piaule, oubliant quelque peu d'avancer de son propre côté. "Mais fais gaffe, elle a tendance à te bouffer le bras quand tu lui tends la main." Balaie une des siennes, comme pour marquer le tout. Puis il recommence le cycle du déménageur presque parfait ; la cuisine est pratiquement vide et il s'est encombré d'un trop gros carton ; tant pis, ça sera mélangé, elle avait qu'à le faire avant si elle voulait que ce soit tout comme il faut. "D'abord le café, puis elle s'incrustera souvent en exigeant que tu lui fasses à bouffer." Et cette fois, il laisse un long soupir s'échapper, exagéré ; n'importe qui dans cette ville sait bien combien il l'aime, sa petite soeur ; combien il donnerait sa propre vie pour sauver la sienne ; mais n'empêche qu'il aime bien la charrier ; et ça évite de parler de lui, ou de Lawrence. "Vraiment, tu te fais bel et bien arnaquer, Law." Qu'il conclut, d'avec cette Charlie qui paraît démoniaque, sous la mise en lumière de son grand-frère.
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 21:51


Il ne peut pas empêcher le petit sourire triomphant d’étirer ses lèvres, dans une moue que Devon ne devrait pas avoir de difficulté à reconnaître. C’est celle-là même qu’il lui lançait quand il faisait mouche, à chaque fois, avec ses phrases à la con toutes préparées un peu à l’avance dans sa tête, et que l’autre succombait presque à chaque fois. C’est exactement cette tête qu’il tire le Watson, l’insupportable qui se délecte de savoir qu’il a encore un petit effet. Enfin, c’est pas tout à fait cette tête, parce que si on veut être honnête, le sourire est moins franc qu’il y a 13 ans, et ça, c’est quand même quelque chose d’important à notifier. “J'ai pas vraiment envie de l'avoir, la solution” qu’il ajoute. Il ose. Qu’est-ce qui le prend ? C’est sans doute cette petite ouverture qui lui donne le courage dont il avait désespérément besoin pour appliquer le conseil de Felix.

Devon veut bien lui prêter sa soeur - pas surprenant, il ne lui a jamais dit le contraire - mais il en profite pour lui fournir une liste de précaution, qui font secouer la tête de Lawrence, un air amusé sur le visage. “Oh ça ? C’est pas grave, j’ai appris à cuisiner en Europe,et j’aimerais bien te faire goûter à ce que j’ai appris à faire. Des morceaux de phrases qu’il évite de dire. Pourtant c’est vrai, Lawrence se débrouille assez bien, il avait même participer à un cours pendant des vacances en Italie avec un ami, ils avaient appris à faire des pâtes fraiches et une sauce qui allait avec. Il était bien obligé d’apprendre de toute manière, fallait pas qu’il compte sur sa british de femme, et ça non plus il ne va pas le dire tout haut pour éviter encore soigneusement de la mentionner. Suzanne, c’est pas qu’elle faisait mal à manger, mais c’est surtout que c’était anglais, quoi. Des mélanges étranges, douteux même. Lawrence il avait goûté à quelques plats, mais y’en avait qu’un qu’elle faisait vraiment bien, son préféré, dont elle avait demandé la recette à sa mère à lui. Elle était vraiment amoureuse. Elle méritait vraiment mieux que lui.

Il termine son carton, et vient le poser près de la pile de Devon, et là il se rend compte qu’il a oublié de noter dessus ce que c’était, alors il attrape un feutre sur le comptoir de la cuisine et s'accroupit pour noter en gros “USTENSILES CUISINE” sur le carton. Il se relève alors et se retourne vers Devon, dont il voit le dos, et ses omoplates qui se dessinent sous ce t-shirt un peu trop près du corps. Il ne peut pas s’en empêcher, il glisse sa langue contre sa lèvre inférieure, et puis va le dépasser pour prendre un autre carton et emballer les tous derniers trucs. “Peut être qu’elle te dira à quel point mes plats sont délicieux, et peut être que c’est toi qui finira par plus me lâcher”, dans tes rêves, Lawrence.
Devon Davis
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Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
Style RP : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
Thèmes récurrents : Colère interne, pensées dépressives & noires, réflexions narrative acerbes, mélancolie, évocation possible de mutilation dû au travail, divorce, ...


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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 22:43


Heureusement qu'il a arrêté de le regarder aussitôt qu'il avait répondu ; pour sûr que ce minois lui aurait fait perdre tout ses moyens - déjà pas bien épais. Devon sait pas trop bien ce qu'il se passe ; mais à croire que, définitivement, il valait mieux parler de quelqu'un d'autre que d'eux-mêmes pour que ça marche, que la conversation soit fluide, qu'elle ressemble à une qu'ils auraient pu avoir voilà des années en arrière ; et fou comme il a pas évolué, finalement, pour que ça le touche comme à l'époque ; vraiment, quel gâchis ce Devon. Une inspiration qu'est prise ; pour tenter de chasser ce rose qui pourrait s'installer un peu trop aisément sur les joues ; manquerait plus que ça ; justifierait ça aisément ceci dit, à tant s'agiter pour empaqueter tout. Mais Lawrence, il est sur sa lancée, décidé à le faucher ; et c'est vraiment étrange ; si bien que Devon cesse définitivement tout mouvement, à l'entendre en rajouter une couche, sur toutes celles déjà mise. L'avise alors, profite bien qu'il soit de dos pour tenter de trouver où se situe l'arnaque ; qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi Lawrence est ainsi ? Il l'a jamais connu cruel, alors, pourquoi ça débuterait aujourd'hui ? Mais il a envie d'en marmonner, des choses ; de dire comme s'il y avait besoin de ça. Se retient très fort, pince les lèvres comme rarement il pourrait le faire. Sourcils froncés, s'est trop plaint dernièrement pour juste dire ça. Et le sarcasme qui se pointe, qui veut faire de son palais le royaume de ce jour ; et ça aussi, c'est dur à retenir. Il se sent bête ; et vulnérable ; pourtant cette fois, il ressemble un peu plus à quelque chose qu'un gars dans son jogging et chez lui.

Et puis, merde. "... La jalousie me va pas trop." Qu'il glisse, en même temps qu'il se frotte un avant-bras, à défaut de bosser sur ce déménagement. "Alors... Vaudrait mieux..." J'sais pas. S'arrête quelques secondes, se sent fébrile ; d'avec le coeur prêt à éclater, tout en son poitrail ; ne sait pas exactement comment terminer sa phrase. "Que je goûte en premier, à cette fameuse cuisine." Et il se détourne immédiatement, parce que la proximité lui brûle le bout des doigts, qu'après tout ils ont un déménagement à faire ! Mais il sait plus bien où il en était... Regarde le carton et, ah oui, mettre des trucs dedans. Fuir, parce que la dernière fois que Lawrence a été chez lui, ça s'est sacrément mal terminé ; et que pour avancer, il faudrait parler ; il doit faire ça, Dev, d'avec toutes les personnes importantes de sa vie ; mais il a si peur, tellement peur, que tous se rendent compte qu'il n'en vaille définitivement pas le coup. "Mince, j'ai pris un trop grand carton..." Qu'il se fait enfin remarquer à lui-même, dans l'espoir de plus oublier ce qu'il faisait ; mais il est pas aidé ; vraiment pas aidé.
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Statut : une promesse soufflée en plein milieu d'une cuisine pour ancrer plus encore ce que son coeur sait depuis toujours. il n'y a que devon, et pour une fois il essaiera de ne pas tout foirer.
Logement : chez son paternel à albion heights, il cherche à s'acheter une maison près de la plage, mais n'a pas encore trouvé son bonheur.
Style RP : rythme totalement aléatoire, entre 300 et 800 mots (je m'obligerai pas à écrire plus si je coince après 300 quoi) / 3e personne / fr et en
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 23:06

Il adore le voir comme ça, au fond. Il a l’impression qu’ils se retrouvent des années en arrière, quand Lawrence se faisait lourd de remarques et d’insinuations, et que ça ne manquait jamais de déstabiliser un peu son Devon. Il n’oublie pas tout ce qui les sépare, mais il n’y pense plus vraiment non plus. Il faut un petit peu de temps - une dizaine de secondes qui s’étirent - à Devon pour lui répondre. Et dès qu’il entame, Lawrence sent son coeur battre un peu plus fort. Il observe les traits de l’homme en face de lui, mais dès qu’il a répondu, il se retourne, comme si il voulait se cacher. Encore la vue de son dos, que lui offre le Davis, mais tant pis, Lawrence s’en contentera. Et il n’a même pas le temps de répondre que déjà l’autre se plaint de la taille de son carton. C’est vrai qu’ils ne sont pas là pour flirter, après tout.

Le Watson a trop joué, et il est sur le point de se brûler les doigts alors qu’il s’approche de Devon pour lui dire, d’un air presque joyeux. “Oh c’est pas grave, donne,” Il lui prend le carton des mains, au au passage leurs doigts s’effleurent. C’est le premier contact depuis 13 ans, le tout premier, le dernier c’était aussi un truc du genre, leurs mains qui se séparent, avant que Lawrence lui demande de le suivre pour la dix ou vingtième fois, lui soufflant que son avion était le lendemain mais qu’il l’attendrait si il changeait d’avis, et que, cette fois, Devon refuse net, de manière catégorique. Il pose le carton derrière lui, mais leurs corps sont trop proches, plus proches que quand ils étaient chez le Davis, dans sa cuisine, debout devant l’évier. A vrai dire Lawrence pouvait presque sentir la chaleur du corps de Devon venir doucement réchauffer le sien. Il sent que la palpitant dans sa poitrine s’emballe, ça rend son souffle un peu plus court, et il hésite Lawrence. Le regard glissant sans y penser contre les lèvres qu’il a tant de fois embrassé. Il déglutit, ça lui demande toute la force de sa volonté de résister, et plus encore. C’est comme tenter de résister à l’attraction d’un trou noir. Enfin c’est ce qu’il s’imagine du moins, car bien sûr il n’a jamais été absorber par un trou noir.

Il y parvient cependant, il arrive à s’extirper, et il recule. Le silence s’est étiré, beaucoup trop long, et plus il s’éloigne plus c’est facile de le faire. “On aura qu’à y mettre les coussins du canapé ou un truc du genre” souffle-t-il en se retournant pour prendre le carton et le déposer dans le coin salon, et puis il retrouve un peu de sa composition, et quand il se tourne à nouveau vers Devon, il lui sort. “Quand est-ce que tu veux que je vienne cuisiner chez toi ?”, il ne lui fera pas l’affront de l’inviter chez son père, il n’autorisera pas à ces deux hommes de s’approcher. Lawrence a trop peur que son père fasse du mal à Devon, qu’il lui sorte des mots piquants dont il a souvent essayé de le protéger. Si il savait Devon, il ne lui en jamais répété que le tiers, au mieux. "N'attend pas trop longtemps, sinon Charlie passera avant."
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Sam 14 Mai - 23:48


Pourquoi il a dit ça ? Pourquoi il a fait preuve de toute cette audace alors qu'il se sait impropre à quoi que ce soit, d'avec Lawrence ? Parce qu'il repartira un beau jour, c'est sûr ; on peut pas revenir définitivement à DC après avoir connu le reste du monde ; et c'est bien pour ça aussi que Devon, il a jamais voulu partir, que c'était trop risqué, qu'il aurait pas su revenir aux côtés de ses proches, qu'il aurait plus regardé la cime des arbres de la même façon ; qu'il l'aurait alors dédaigner, elle et tout ses mystères ; et puis la falaise où il aime à se poser parfois pour faire le vide n'aurait plus eu la même allure après avoir regardé une ville en éveil, même de nuit ; qui se serait étendu par-delà la fenêtre de l'appartement où ils auraient vécu. Alors comment Lawrence pourrait s'y faire, à cette vie-là, à celle si calme et douce en comparaison de tout le reste du monde ? Il repartira un beau jour, d'avec ces bons petits plats et ces jolis airs ; d'avec encore son coeur et puis Devon dira encore non, parce qu'il lui reste plus que Charlie dans ce bas monde ; qu'il peut définitivement plus partir, pas la laisser là, pas quand elle a encore l'allure d'une gosse dans sa tronche ; et puis, qui ouvrira la porte à celleux qui auront besoin d'un point de repère en ville, quand ils s'y arrêtent, pour mieux repartir ?

Ca finira de la même manière qu'il y a treize ans.

Alors pourquoi il s'éloigne pas, quand Lawrence approche ? Quand il sent son regard qui se pose pas dans le sien de suite, qu'il est vagabond, un brin rêveur ; et qu'il lui fait du mal, à le regarder ainsi, à plus le voir comme il est aujourd'hui ; d'avec ses plaies et sa colère ; devrait lui dire, pour tout ; tout laisser éclater de voir si Lawrence souhaite vraiment dealer d'avec tout ça ; mais entre eux, c'est pas encore ça, pas vraiment même ; Lawrence, c'est un souvenir qu'il regarde, un fantôme d'un passé où ils avaient encore toute la vie devant eux ; mais depuis, sous la peau, se cache mille mystères qu'ils n'ont pas encore élucidés. Ils flirtent comme les gamins qu'ils ont pu être, d'avec maladresse et un brin trop de franchise, à s'exposer eux et les flancs ; attaque chacun l'autre, d'avec les envies insolubles ; cette envie de replonger les doigts dans ses cheveux, de goûter de nouveau à cette texture qu'il n'avait jamais su retrouver ; avait pas tant pris la peine de s'y essayer, en même temps. Mais le point de gravité s'éloigne ; et il l'en remercie, quelque part, pas encore prêt à se retrouver autant foutu ; s'en veut déjà bien assez de pas savoir décrocher son regard de lui, de le voir poser le carton et d'écouter à peine ce qu'il pouvait en dire ; une histoire de coussin.

Ferme les yeux quelques secondes, comme pour tenter de s'ancrer de nouveau à son propre corps. Puis une fois de nouveau sur terre, sur la bonne cette fois, il parvient à se mouvoir de nouveau ; attrape un des feutres, juste pour avoir un truc entre ses doigts, pour le serrer de sa pogne, sentir sous sa paume quelque chose, n'importe quoi. "J'en sais rien." Qu'il avoue alors, très franchement. "... Law ?" Qu'il se tente, à frotter le pouce contre le feutre ; clic, clic, clic ; le capuchon qu'il retire et remet en place la seconde d'après. Hésite ; a mille phrases en tête ; et n'a jamais su exactement lesquelles étaient bonnes à dire. Alors finalement, il baisse le regard, balaie le sol du regard ; et hausse les épaules, comme s'il allait encore lui dire de laisser tomber ; mais y'a des mots qui se rattrapent au vol ; qui se hissent jusqu'à ses lèvres ; et qui parviennent à les outrepasser. "... Je sais pas si j'ai tant changé que ça, tu sais." Et ça le tue, de le dire ; de reconnaître qu'il est toujours le même idiot. "Mais y'a un truc que je sais..." L'incendie, il est là ; présent tout en moi. "C'est que y'a des trucs pour lesquels je t'en veux..." Relève le nez ; se confronte de nouveau à ce visage ; qu'il aurait aimé pouvoir l'effleurer. "Mais j'peux rien te reprocher." Rien de rien.

Parce que moi aussi je me serais abandonné.
Clic ; clic ; cli-...
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 0:08

Law ?, encore, mais cette fois il aime à nouveau l’entendre, parce que sa voix est un peu la même qu’auparavant. Il aimerait presque fermer les yeux pour s’immerger dans ce sentiment que ça fait naître en lui. Il n’en fait rien, à la place il se perd dans l’océan des yeux de Devon, qui joue nerveusement avec le feutre qu’il avait utilisé quelques secondes auparavant.

J’peux rien te reprocher.

Ca fait péter un truc dans le cerveau du Watson, qui l’observe un instant avant de se rapprocher encore. Trop vite. Beaucoup trop vite. Il se heurte à lui, et son corps lui crie enfin !, alors que sa main vient chercher la nuque de Devon pour l’attirer à lui, et poser enfin sa bouche contre la sienne. Son coeur bat si fort qu’il est persuadé que le traître essaie de s’échapper de sa poitrine pour aller rejoindre cet autre, qui bat si proche, dans le torse de l’être qu’il garde contre lui.

Il lui faut peut être deux ou trois secondes pour réaliser ce qu’il est en train de faire, et de le lâcher dans un geste si brusque qu’il trébuche, mais ne tombe pas, se rattrapant de justesse à une chaise encore dans le coin.

Putain, putain, putain
Mais qu’est-ce qu’il vient de faire ?

Sur ses lèvres, il y a encore la sensation de celles de Devon. Ca lui avait tellement manqué qu’il a ce trop-plein d’émotions qui grandi en lui, et qui forme uen boule dans sa gorge, beaucoup trop large pour qu’il puisse prononcer le moindre mot. Même respirer est un peu compliqué, c’est comme si il venait de se rendre compte qu’en 13 ans, il avait retenu son souffle et que c’était que maintenant qu’il avait repris sa première bouffée d’oxygène.

Il en avait tellement eu envie depuis quelques minutes qu’il n’avait pas pu se retenir. Il fallait toujours que ce soit lui qui fasse le premier pas, hein ? Il s’en fichait en vrai, Lawrence. Souvent c’était lui qui avait fait le premier pas avec tous les autres. Il savait ce qu’il voulait, même si il s’y prenait toujours un peu bizarrement pour l’obtenir, parfois il y arrivait. Là il n’était pas vraiment sûr d’avoir obtenu ce qu’il voulait, cependant. Il l’avait embrassé, mais c’était si peu de choses.

Je t’ai abandonné,” il souffle Lawrence, pas trop fort parce que ce moment n’est qu’à eux et qu’il connait Charlie. Si tu savais comme je m’en suis voulu, moi, et comme je t’ai détesté de pas être venu avec moi.Je sais que c’est la vérité, mais j’en avais besoin, pour devenir celui que je suis aujourd’hui.” Il s’approche encore un peu. “Ecoute moi jusqu’au bout s’il te plait,” il chuchote maintenant, il veut vraiment pas que Charlie l’entende, c’est trop précieux, trop intime. “Je suis pas parti à cause de toi, t’étais la seule personne qui m’a fait vraiment hésiter. Mais il fallait que je parte, parce que cette ville me rendait fou et tu le savais Dev, tu l’as bien vu. Et j’avais pas encore ta force, et je l’ai trouvée ailleurs.” Et j’aurais aimé la trouver avec toi. “Et je comprends que si j’ai dû partir, tu devais rester.Même si ça m’a brisé le coeur.
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 0:36


Le monde bascule ; et à mes lèvres, tu t'accroches.

C'est comme retrouver un vieil ami ; celui que j'ai perdu, en même temps que l'amour s'en allait d'avec toi ; toi et tes multiples allures ; et je t'ai traité de lâche autant que je pouvais le faire d'avec moi-même ; peut-être que ça me rassurait de te laisser sur des mauvaises paroles ; peut-être que je me disais qu'on s'oublierait ainsi, que ça resterait juste ça, comme un trait qu'on ferait, pour tout barrer ; les beaux moments, cachés par tout le noir du feutre que les mots auraient été.

Un petit bruit ; sa pogne a lâché ce qu'elle tenait ; s'accroche à la silhouette qu'est venu le percuter ; drôle de comète.

Mais déjà elle passe dans le ciel d'à côté ; étoile filante finalement, qui laisse sa traîné de poudre ; lui dirait bien de ne jamais cesser de le faire ; mais c'est le rôle des étoiles, de s'en aller un beau jour, consumé par leur propre feu ; stagnante avant de crever ; finalement, c'était peut-être lui, l'étoile tout court ; à envier celle qui traverse l'espace, va de planète en planète, se découvre tant de terre d'accueil ; sans jamais venir à se poser près de la sienne ; étoile qui se consume ; et qui crève, remplie du souvenir de sa poudre dissolue depuis si longtemps.

De nouveau une comète ; qui le frappe en plein dans le thorax ; le myocarde qui saigne ; l'infinie douleur qui se pointe, à ses mots ; je t'ai abandonné ; et l'envie de lui dire qu'il l'aurait fait aussi ; se serait laissé ; c'était comme ça, Law ; il l'avait fallu, il le sait déjà ; Lawrence n'a pas besoin de dire tout ça. Il sait ; il lui a déjà dit ; il a écouté, Devon ; tu t'es trouvé, ailleurs.

Loin de moi ; loin d'ici ; dans des villes où t'étais anonyme ; où t'étais plus personne ; plus le fils de vieux Watson ; plus celui qui commençait à s'afficher, d'avec le fils Davis ; tu t'en es allé dans un coin où tu ne serais plus personne, afin de voir ce que c'était ; parfois je t'envie ; et d'autres fois, je me sens mieux d'avoir fait front ici ; d'avoir su affirmer le tout ; de m'être marié, d'avoir porté mon alliance, d'avoir dit que c'était mon mari ; et j'ai eu tant de fois envie de t'écrire, juste pour te le dire : on pouvait enfin se marier, ici.

"Je savais, oui..." Qu'il murmure, en juste retour ; ne pense même pas à Charlie, imite juste le mouvement. "C'était pour ça que jamais j'aurais pu te dire de rester..." Et dans l'intimité de l'instant, sa voix se brise plus ; l'allure d'une vieille amie épuisée ; qui demande à ce qu'on la lâche enfin un peu. "... Elle te rendra encore fou, Law..." Du bout des lèvres ; du bout du coeur. "Et moi... Je resterais encore..." L'éternel ; au pied des arbres ; à attendre que la forêt l'engloutisse.
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 1:20

Il l’a senti s’accrocher à lui, trop brièvement, c’est peut être ce geste qui l’a fait réalisé l’audace qu’il avait eu, la liberté qu’il avait pris, à aller apposer ses sentiments comme ça sur sa bouche, à les étalier sans même lui demander son avis.

Son coeur n’arrive pas à se calmer, c’est trop, trop, trop. La présence de l’autre si proche de lui, son regard, leurs souffles qui se mêlent alors qu’il chuchotent ce qu’ils auraient dû se dire depuis le moment où ils se sont revus. C’est ça qu’il voulait lui dire, Lawrence. Il voulait qu’il sache, mais Devon savait déjà parce qu’il l’avait aimé (aimait ?) si fort qu’il le connaissait plus que n’importe qui d’autre.

Non”, un souffle encore, un peu désespéré. Il s’approche, et sa tête qui signe le refus, de droite à gauche. “C’est pas pareil, Devon.”, il veut le toucher, il sait pas si il peu, alors qu’il vient de l’embrasser. Il a ses mains qui se lèvent entre eux, mais il n’en fait rien et elles retombent mollement. C’est comme ça qu’ils se sont toujours aimé, eux-deux. A se toucher dès qu’ils le pouvaient, faire leurs épaules s’effleurer, leurs doigts se frôler, leurs genoux se coller. C’était comme si la moindre distance entre leurs corps représentait un monde entier, impossible à franchir d’un seul pas. “T’as peut être pas changé, mais moi oui.” Mais il sait Lawrence, qu’il aura beau le lui dire, il faudra le prouver désormais. Et sa seule manière de le faire, c’est de rester, encore et encore, de multiplier les jours, les semaines, les mois… Et il espère ne pas devoir attendre plus longtemps que ça pour vraiment le retrouver. "Je suis pas revenu pour repartir, je te dis pas ça pour te demander de partir avec moi dans un, trois ou six mois."

Il faudrait qu’ils se remettent au déménagement, qu’ils s’y mettent franchement cette fois mais Lawrence ne veut pas briser cette bulle, ce truc qui s’est construit un peu à la hâte, un peu par surprise autour d’eux. Qui aurait cru qu’il aurait fallu les foutre dans la même pièce pour un déménagement pour qu’ils arrivent enfin à se dire des trucs. Il y a encore un autre truc qu’il voudrait lui dire, Lawrence. Un petit truc, qu’il sait pourrait aider, mais qu’il n’ose pas prononcer se peur qu’une fois jeter comme ça dans le vide, ça l’entraine avec et qu’il se casse la gueule sur le béton, incapable de se relever.

Je t’aime encore, Devon, j’ai jamais pu m’arrêter de t’aimer.
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 1:55


Un jour, tu t'en iras de nouveau ; tu n'as jamais été fait pour cette ville, mon Law.

C'est comme accepter l'hiver en son sein ; accepter qu'au creux des veines, plus rien ne puisse jamais le réchauffer. Accepter le vide et s'y faire si bien qu'il n'y aura plus jamais rien à y faire ; juste à se contenter des souvenirs, des trucs qui font tellement mal ; les entretenir d'avec la mélancolie, mais surtout ne pas en fiche des nouveaux ; ça prendra trop de temps à les apprendra par coeur au point de les déformer ; pour se dire qu'il n'avait jamais été aimé.

Inspiration ; remplie de son odeur, à être si proche ; et ses pognes qui retombent, l'air d'abandonner ; de retrouver un brin de raison, contrairement à eux ; à leurs esprits ; aux coeurs battants. "Law..." Un murmure ; à peine un souffle qui se libère. Et peut-être bien qu'ils ont l'air de deux parfaits idiots ; à s'aimer sans oser ; à se toucher sans le faire ; à s'accrocher à ce qu'ils ressentent de l'autre, à ces bouts de chaleur qu'ils captent sans plus les appuyer encore. Pogne rebelle ; se lève finalement, pour frôler le visage de l'autre ; effleurer ses traits, s'accrocher à cette réalité où les traits ont changé ; se sont élimés d'avec l'âge ; et pour peu, Devon jurerait qu'il est devenu plus beau encore ; et ça lui noue les tripes. "T'as pourtant l'allure d'un mirage..." Qu'il dit encore, de cette voix si basse, de ce grave qui sonne tout en dedans, de ces cordes qui n'ont de cesse de vibrer pour l'autre ; comme si à chaque fois, il décochait la flèche pour tenter de l'atteindre. C'est dans un nouveau souffle qu'il détache ses doigts de là ; sans se défaire de son air de cooker ; foutue air, ouais.
Lawrence Watson
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 13:22

C’est une tragédie qui se déroule en cet instant. L’amour qui les lie encore, désormais irréfutable, n’est pourtant pas suffisant, et ça lui écrase le coeur à Lawrence. Qu’est-ce qu’il peut faire de plus, hein ? Lui souffler des promesses dont il n’aura pas la preuve tout de suite. Lui souffler les rêves qu’il a fait d’eux, lui dire que ça peut devenir leur réalité. Mais il n’en fait rien, il reste figé, alors qu’il y a ce surnom, encore, qui s’extirpe des lèvres de l’être aimé, avec une telle douceur que Lawrence ferme les yeux, et les rouvrent quand il sent la main de l’autre contre son visage. Il voudrait s’approcher, réduire à néant la distance qui les sépare encore et lui supplier d’oublier ces 13 dernières années, mais ça il le savait : c’était impossible. Et il le comprend plus encore quand Devon le compare à un mirage. Et finalement c’est ça qui fait le plus mal.

Ce n’est pas Devon qui lui fait mal, c’est cette phrase, qui au fond veut dire que c’est lui qui l’a perdu, à le laisser derrière lui pendant si longtemps, sans même la moindre nouvelle. Peut être que ça aurait été différent si ils avaient décidé de continuer à se parler, mais à l’époque Lawrence était trop en colère, il l’avait détesté presque aussi fort qu’il l’aimait, mais jamais autant, et l’amour avait effacé la haine pour lui faire prendre conscience que de toute manière, leur destin était scellé depuis longtemps et qu’il n’aurait rien pu faire pour changer ça.

Pourtant là, tout de suite, il rêvait de revenir en arrière et de tout changer. Peut être que si il était parti moins loin… En Californie par exemple, à quelques heures de Deer Creek, ils auraient pu trouver un moyen de continuer à vivre leur amour… Mais c’était se voiler la face. Rien n’aurait changé leur destin.

Finalement il hoche la tête, Lawrence. Il tend les doigts, et effleure le dos de la main de Devon, laisse son index y apposer une simple caresse. “J’attendrai que le temps te prouve, cette fois, que je resterai.” c’est un souffle qui sonne comme une fatalité. Il sait que ce temps, il risque d’être infini, que peut être Devon n’y croira jamais, mais au fond ce qu’il lui dit en prononçant ces mots c’est qu’il l’aimera toujours, et que rien, pas quelques mois ou années supplémentaires ne sauraient changer ça.

Il s’éloigne alors, lui offrant un léger sourire qu’il ne parvient plus à rendre autre chose qu’un peu triste, et retourne aux cartons qu’il remplit sans un mot.

Devon Davis
Devon Davis
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Age : Trente-cinq hivers déjà passés ; encore un arc de vie où il continue de tirer sur la corde.
Activité : L'ironie de ce monde a voulu qu'il devienne menuisier ; après avoir été au placard longtemps, le voici à en fabriquer selon les périodes.
Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
Style RP : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
Thèmes récurrents : Colère interne, pensées dépressives & noires, réflexions narrative acerbes, mélancolie, évocation possible de mutilation dû au travail, divorce, ...


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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 15:04


Un autre contact ; ses doigts, tout proches des siens ; qu'un mouvement à faire, pour les lier ensemble ; mais ils ne sont destinés qu'à se frôler. Alors il ne tente rien de plus, Devon ; s'est volontairement mis dans ce rôle, depuis des années à présent, de celui qui regarde les gens qu'il aime partir au loin ; parfois revenir ; parfois non. Mais tout lui murmure que pour ce coup-ci, Lawrence lui-même ignore de quoi sa vie sera faite ; et il pense savoir, Dev, que ça ne sera pas fait de DC ; pas de DD non plus. Son sourire appelle le sien ; mais c'est à peine s'il sait soulever ses babines en juste retour ; les lèvres semblent peser trop lourdement, en ce jour ; la faute à ce fantôme qui réside dessus, de cet instant trop fugace qui persiste à hanter. Instant suspendu, avant que le golem de glaise ne retrouve un brin de consistance, qu'il vienne à s'abaisser pour récupérer le feutre et le poser d'avec une délicatesse fébrile sur le comptoir de cette cuisine qui aura connu bien des tourments, d'avant de retrouver la pesante solitude ; ou bien est-ce de Devon qu'il s'agit.

• • • • •

Un râle ; et il se laisse tomber dans le canapé qu'ils ont enfin fini de monter dans le nouvel appartement ; l'impression que son t-shirt lui colle à la peau, à présent. Soupir de tous les présents, du renfort appelé finalement par Charlie, parce qu'ils avaient clairement pas assez de leur trois paire de bras pour tout ce bazar ; mais voilà qui est fait - et à peu près bien, en plus. Sueur effacée au grès d'une main qu'il se passe sur le front, alors que le poitrail brûle du feu de l'effort, à ne pas se faire prier ensuite pour récupérer la bière qu'on lui tend ; bien méritée, pour sûr ! "Bravo tout le monde !" Qu'elle scande, Charlie, dans un rire fatiguée ; et puis elle se pose tout à côté de son frère, en lui disant de se pousser auparavant, bien entendu. Alors il râle encore un peu, d'avec le reste de forme qu'il peut lui rester ; mais il se pousse tout de même, lui fait place à la reine des lieux ; décapsule d'avec l'habitude la bouteille et puis s'enfile la gorgée, quand ils ont eu fini de lever la leur à tous. Comme une pendaison de crémaillères improvisé ; parce que pour sûr que Charlie n'en fera pas, une fois installée ; pas fan du ménage d'après.

Devon se déconnecte un peu de l'instant, laisse sa tête tomber en arrière, offre la gorge au ciel ; et ferme les yeux, profite de l'instant, des boutades qui s'en viennent à propos de sa soeur ; et alors il sourit simplement. Moment de grâce où il a l'impression que tous les muscles se délient, qu'ils cessent enfin de souffrir ; sait pourtant l'étirement plus tard inévitable, pour s'éviter les courbatures et compagnie. Et puis il revient à la vie, la situation, quand il entend son prénom. "Hm ?" Repose les yeux sur la compagnie, sur cette bande de trentenaires bienheureux d'être tranquilles pour un temps ; Charlie n'est plus prête de déménager, à présent. "Je te demandais si tu voulais venir manger au restaurant avec nous, après ?" Mais d'où elle la sort, cette énergie ? "Je passe mon tour, j'suis trop claqué." Et Charlie roule des yeux, avise Lawrence. "Toi aussi t'es un petit vieux, maintenant ?" Et le genou de l'ainé Davis vient à pousser celui de sa soeur ; ruée dans les brancards ! "Mais quelle morveuse... !" Et les deux qui partent dans un rire, bête - familiale.

Devon secoue finalement la tête, à la fin de ce rire-là ; laisse les traces de ce dernier se portait sur ses lèvres ; ne se sent pas dérangé de les étirer ainsi, même s'il ne montre pas encore les dents ; comme s'il parvenait à toujours se retenir ; mais il est bien moins doué pour retenir ses yeux ; et ils s'en vont vagabonder sur le profil qui lui semble trop proche et si peu à la fois ; s'accroche à cette silhouette ; au mirage. Finalement, il se mouve légèrement ; attrape son téléphone dans une de ses poches, pour écrire quelque chose en vitesse ; et puis du pied, il tape dans celui de Lawrence, pour tenter de lui glisser discrètement son téléphone ; pas de code pour le verrouiller, parce que Devon estime n'avoir rien d'assez important à cacher, même aux inconnus ; alors si Lawrence l'attrape, il aura bien assez vite la possibilité de lire le message qui a été écrit sur un simple bloc note.

Si je pars avant que vous alliez au restaurant - si t'y vas aussi - oublie pas de lui dire de vérifier après son portefeuille...

Avait hésité à rajouter un clin d'oeil, à ce message ; mais il lui a finalement semblé qu'il n'était pas de bon ton ; alors il l'a effacé ; si simple de barrer la complicité.
Lawrence Watson
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Activité : directeur artistique freelance, il bosse pour des agences européennes en grande partie.
Statut : une promesse soufflée en plein milieu d'une cuisine pour ancrer plus encore ce que son coeur sait depuis toujours. il n'y a que devon, et pour une fois il essaiera de ne pas tout foirer.
Logement : chez son paternel à albion heights, il cherche à s'acheter une maison près de la plage, mais n'a pas encore trouvé son bonheur.
Style RP : rythme totalement aléatoire, entre 300 et 800 mots (je m'obligerai pas à écrire plus si je coince après 300 quoi) / 3e personne / fr et en
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 18:28

Ils reprennent le déménagement, et puis Charlie vient les retrouver dans la pièce, ignorant ce qu’il venait de se passer - mais peut être qu’elle se doutait de quelque chose, parce qu’elle avait ce truc dans le regard que Lawrence lui reconnaissait bien, et que Devon devait connaître encore mieux que lui.

Il y a un petit filet de sueur qui a coulé entre les omoplates du Watson, et puis ses cheveux sont plaqués sur son front par l’effort. Ils sont tous plus ou moins à bout de souffle, et Lawrence a abandonné son pull quelque part sur un carton, il n’a plus que son t-shirt noir qu’il secoue à la hauteur de son abdomen pour chopper un peu d’air. Il se laisse finalement tomber sur un pouf posé la, le dos contre le mur, tandis que les potes de Charlie se posent un peu partout, que Devon se met sur le canapé pas très loin de lui (si il tend un peu la jambe, il sait qu’il pourra toucher son mollet de sa cheville, et il a très envie de le faire mais il se retient), et Charlie leur apporte des bières avant de se poser près de son frère. La bière fait un bien fou, c’est frais et il crevait de soif.

Lawrence laisse un sourire étirer ses lippes, un de ces sourires francs, alors qu’il regarde deux des personnes qu’il aime le plus au monde interagir comme des gamins devant lui, et quand elle se tourne vers lui, il répond. “Certainement pas, me met pas dans le même panier !”, ils ont le même âge pourtant, mais Lawrence rentre dans le jeu de la plus jeune. Il y a un petit moment qui passe avant que Devon ne sorte son téléphone, pour y taper quelque chose. Le Watson l’observe, incapable de laisser son regard se poser ailleurs que sur lui, même si il capte un regard en coin de Charlie. Il sait qu’elle le cuisinera plus tard, surtout que lui il compte bien y aller au resto. Quand Devon lui tend son téléphone, Lawrence est surpris, mais tend la main pour l’attraper et lâche un petit rire devant le texte rédigé par son ex. Il décide de ne pas lui rendre tout de suite le téléphone, lance simplement un petit regard espiègle au Davis avant d’aller dans les messages pour s’envoyer un message sur son téléphone à lui, puis de créer le contact à “Law”, comme c’était le cas avant. Il se demande si le numéro à changer, il verra quand il ouvrira son propre téléphone. D’ailleurs il l’a senti vibrer dans sa poche, signe qu’il a bien reçu le message qu’il s’est envoyé. Il rend alors le téléphone à Devon, non sans avoir noté juste en dessous du petit texte “t’as qu’à vérifier qu’il est dans son sac en partant, et m’envoyer un message si c’est pas le cas”.

Charlie ?”, il lui vient soudainement une idée, un petit truc, pas hyper naturel (comme par hasard il va lui poser la question devant Devon, tiens). Elle tourne son visage vers lui, signe qu’elle l’écoute. “Tu me diras comment t’as fait pour trouver ton appart si vite ? Ca fait des semaines que je m’en cherche un.” faux, c’est une maison qu’il se cherche, et en plus de ça il n’avait pas encore eu le courage de partir de la maison de sa mère, et d’abandonner son père une nouvelle fois, surtout maintenant qu’il était seul. Mais il sait maintenant qu’il doit accélérer les choses. Dès le lendemain il appellera Aspen, pour lui dire qu’il est prêt maintenant, et qu’il sera plus sérieux dans les visites qu’elle lui organisera.
Devon Davis
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Statut : Divorcé ; et Lawrence encastré dans le coeur, depuis toujours, même s'il est difficile de l'admettre, que la peur qu'il ne reparte encore est là. Voudrait lui dire de rester, cette fois ; pourtant, il sait qu'il se tairait encore. Plus qu'à voir où ça mènera.
Style RP : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)    Dim 15 Mai - 19:59


Il l'observe faire ; remarque bien que la manipulation a dû l'éloigner du bloc notes ; mais il n'en fait rien, ne dit rien ; observe simplement. Il peut le faire d'avec cette excuse qu'il a son téléphone, même si tout le monde sait combien il s'en fout, dans le fond ; toujours pratique ceci dit pour parler à Leo, quand il est pas bien sûr de où le trouver. Et quand le téléphone est de nouveau tendu, il a une seconde de latence avant de se soulever du fond du canapé, pour le récupérer et regarder ce qui a pu être écrit. M'envoyer un message ; et il comprend. Va voir dans ses contacts, y voit ce contact qu'il avait supprimé qu'onze ans auparavant, dans son ancien téléphone ; avait hésité de rage, à l'époque ; et puis un jour, il s'était résolu au fait que plus jamais il ne redevrait le moindre message de ce numéro-là ; rien qui dirait en fait je reviens. Alors ça fait étrange, un peu ; vraiment, il régresse ces derniers temps ; de nouveau un adolescent. Bout de sourire, alors qu'il laisse le téléphone retomber contre sa cuisse, revient à prendre une gorgée.

Se pose définitivement en observateur ; de ce calme d'avant les tempêtes ; mais Lawrence envoie tout valser, d'avec sa question ; et le regard des deux Davis se pose sur lui. Boum. Mais c'est un des amis de Charlie qui répond. "Aussi vite ?? Ca fait au moins DEUX ANS qu'elle nous tanne avec ça !" Et le brave gars vient à se manger un coussin dans la face ; rip la bière qu'il n'aura pas su sauver. "Aaaaah, noooon, on a pas déballé le sopalin !!" Qu'elle balance alors, en se relevant soudainement ; appartement baptisé, ça y est. Bout de sourire encore, de la part de Devon ; reporte son attention sur Lawrence. "Y'a des périodes plus propice que d'autres, pour les appartements." Qu'il glisse, à l'encontre de son ex ; d'une voix plus doucereuse qu'il ne l'aurait voulu ; comme pour dire te faudra sans doute du temps pour trouver.

Et du temps, c'est ce qu'il leur faudra, à ces deux-là.
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  Re: It's a trap (Lawrence #3)   

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