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 right where you left me (risty)

Rachel Higareda
Rachel Higareda
Messages : 12
FC, crédits : nailea devora, bambi eyes (av)
Pseudo, pronom : emeline, elle
Pronoms : she/her/elle, accords au féminin.
Age : vingt-deux ans.
Activité : agent immobilier, le nom placardé un peu partout en ville et aux alentours depuis qu'elle est gamine.
Statut : mean and chaotic bisexual, rien de plus à ajouter.
Style RP : moyen/court, préférence pour le français, mais possibilité en anglais.
Thèmes récurrents : maladie, abandon, harcèlement.


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  right where you left me (risty)    Lun 25 Avr - 0:03



Ce soir, Rachel fait tout rapidement. Elle rentre rapidement travail et prend une douche rapidement. Elle fait réchauffer le plat de lasagne rapidement et enfile encore plus rapidement une vieille paire de converses blanches qu’elle trouve au pied de l’escalier – pas les siennes, plutôt celles de Livie, mais elles font la même pointure et elle est persuadée qu’elle lui a volé quelques-unes de ses fringues pour aller au Stag’s ce soir, alors c’est de bonne guerre.

Elle saute rapidement dans la voiture et se gare juste en face de l’enceinte qui vrombit encore malgré l’heure tardive. C’est là que Rachel se met vraiment sur pause pour la premier fois de la journée – peut-être même de la semaine. Elle se laisse glisser dans le dossier et observe distraitement les entrées et sorties qui se font par petits groupes, s’y revoit avec quelques copines à l’heure du lycée, jamais d’autres favorites que Misty au bras.

Misty qu’elle voit partout, constamment depuis la côte est jusqu’au bercail, dans chaque chevelure blonde et chaque silhouette élancée aux allures un peu réservée. Misty gravée sur la rétine même quand elle a les yeux fermés, aux échos cristallins qu’elle tente d’étouffer s’enfonçant rageusement une paire d’écouteurs dans les oreilles chaque nuit et chaque matin.

Misty qu’elle aperçoit du coin de l’oeil à l'entrée du Stag’s quand elle cherche la silhouette de sa petite soeur, toujours en retard.
Misty qui arrête son coeur.

"Oh p’tain", fait-elle se recroquevillant dans son siège dans l’espoir de disparaître complètement, disparaître comme elle l’a fait y’a quatre ans. "Fait chier", le juron s’échappe et elle ferme les yeux en souhaitant que la voiture l’avale là, tout de suite, la fasse disparaître sous le bitume de Deer Creek. Elle entend Livie lui rabâcher les oreilles chaque matin avant d’aller au lycée : "tu pourras pas l’éviter éternellementlet me show you, dumbass", et c’est qui la dumbass maintenant, Rachel ?

Elle se redresse un peu, suit Misty des yeux avant que l’entrée du Stag’s ne l’avale. Lui en faut pas plus pour couper le moteur de la voiture, ôter les clés du contact et sauter sur la chaussée qu’elle traverse à grandes enjambées. Elle a la gorge sèche et le pas incertain, mais c’est pas le pire ; le pire, c’est son cerveau en vrac.
Son cerveau ou son coeur, elle sait pas trop.

"Misty, attends", qu’elle hèle en attirant l’attention de deux vieux pèquenauds. Elle lève le majeur en leur passant sous le nez et s’engouffre dans le Stag’s à son tour.

@Misty Smith
Misty Smith
Misty Smith
Messages : 209
FC, crédits : emily alyn lind (av: esmerald, ban: alcara)
Pseudo, pronom : am, elle.
right where you left me (risty) 97e12b10
Pronoms : elle.
Age : vingt-deux ans (libra babe).
Activité : employée au 7-eleven.
Statut : fatalement seule.
Logement : un mobil home délabré du trailer park depuis toujours.
Style RP : deuxième personne du singulier ; fréquence irrégulière ; entre 300 et 600 mots mais préférence pour les réponses courtes (fr only sorry)
Thèmes récurrents : alcoolisme, prostitution, pauvreté, maladie et mort d'un parent, sentiment d'abandon, mauvaise estime de soi, tca léger, vocabulaire familier voire vulgaire.


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  Re: right where you left me (risty)    Lun 25 Avr - 10:44

ft. rachel higareda

code: drake.
ic: ooolympia

(outfit: cette robe + cette veste)
tw: prostitution (évocation)

------

tes pas réhaussés de talons noirs t'amènent sans détour au stag's.
ta robe - toute aussi noire - s'amuse à virevolter au grès du vent sous ta veste en simili cuir ; tu l'ignores. t'ignores la chair de poule qui s'forme sur tes jambes nues et les regards désireux des vieux motards, calés contre la façade du pub. tes pas t'ont menée jusqu'ici, accompagnée d'la voiture que t'as laissée sur le parking pas loin. tu n'sais même pas pourquoi t'es là. enfin, si, tu n'le sais que trop bien. tes poches vides sont si lourdes que tu n'penses qu'à ça. tu n'as plus de fric. t'as dépensé le peu des dollars que t'avais en rhum et te voilà, comme presque toutes les fins d'mois, au stag's. sous les étoiles crasseuses de deer creek, dolly misty reprend du service parce qu'il faut bien donner à manger à uncle sam, pas vrai ? tu soupires, l'esprit en berne. t'espères croiser personne qui te connaisse vraiment - surtout pas hartford, pitié - alors que ta conversation avec elsie s'rejoue dans ton crâne encore une fois, comme depuis l'soir où elle te l'a annoncé. elle est de retour. l'fantôme de rachel plane depuis quelques jours sur toi et tu n'sais pas. tu n'sais pas quoi en penser. t'as envie de rire amèrement, d'pleurer, de t'enfuir et d'la prendre dans les bras. tout à la fois et ça t'fatigue tout ça, toutes ces émotions qu'elle a toujours réussi à faire naître en toi, à la simple évocation d'son prénom.
toi qui vogues déjà dans cette ville peuplée d'son nom et de vos souvenirs,
peuplée de ce jour où elle est partie sans toi.
depuis quand l'ombre peut-elle exister sans sa lumière ?

spoiler alert: elle ne peut pas. tu n'peux pas, pas correctement. alors te voilà, à essayer de te débrouiller toute seule, comme la gamine que tu es restée. inspirant un grand coup, tu serres les poings à t'enfoncer les ongles vernis dans les paumes. c'est une soirée comme une autre misty que tu te dis. rapidement, tu franchis la porte d'un pas déterminé, un sourire charmeur sur les lips, parce qu'il le faut. au loin, t'as comme l'impression qu'la voix de rachel t'appelle comme avant mais tu n'es pas dupe. elle n'est pas là alors tu t'élances jusqu'au bar, un masque (a)vide sur le visage, dans l'espoir qu'un idiot de plus veuille bien t'offrir un verre. c'est ça ta vie, aujourd'hui.
Rachel Higareda
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  Re: right where you left me (risty)    Lun 25 Avr - 18:04



Dans l’entrée du Stag’s, Rachel ralentit le pas. Elle a le coeur qui bat vite (et presque aussi fort que la musique) (plus fort que la musique ?), qui tambourine avec tant d’ardeur qu’il fait vibrer les parois de son crâne au passage.

De là où elle se tient, aussi droite qu’un i, elle a une vue imprenable sur le profil de Misty – elle a toujours le même nez discret, le même menton élégant et la même forme des lèvres ; y’a quelque chose de différent seulement dans la façon qu’elle a de détourner les yeux, et non, en fait, même dans la façon qu’elle a de se tenir. Rachel sait juste pas trop quoi.

“Tu r’gardes qui comme ça, Rach ?” Livie, qui remonte les escaliers menant aux toilettes, lui donne un petit coup d’épaule et se hisse sur la pointe des pieds. “Personne, c’est toi que je cherchais dumbass !” Au-dessus d’elles, un nuage de fumée bleu semble montrer le chemin jusqu’au bar – jusqu’à Misty. Liv et Rachel échangent un coup d’oeil éloquent, avant qu’elle ne lui donne un coup  du revers de la main dans les côtes. Au bout de son index pend le trousseau un clés : voiture, maison, agence. “Tiens ça, je te rejoins dans la voiture dans dix minutes”.

Livie est partie, mais Rachel bouge toujours pas. Les joues rosies par la chaleur ambiante du Stag’s, elle se noie dans la petite masse qu’est là pour fêter la fin de semaine. On la contourne, lui lance quelques regards interrogateurs parce qu’elle a les pieds vissés au plancher et qu’elle est dans le passage – elle dérange.

Elle a jamais été si peu sûre et ça la ramène quelques années en arrière. Quand elle savait pas trop quoi faire, quoi penser, quoi ressentir. Ou qu’elle savait, très exactement, mais qu’elle voulait pas ajouter ce genre de valeur à l’équation de son existence – qu’elle savait pas comment faire.

Du coin de l’oeil, elle aperçoit une silhouette s’approcher d’elle. Son nez se retrousse et les traits de son visage se crispent automatiquement ; elle a l’impression de reconnaître Billy, du cours de physique. “Eew, non”, fait-elle en fuyant en direction du comptoir. Non, non, non. Putain de Livie et ses sorties du vendredi, putain de Misty et putain de Stag’s et putain de Billy, et putain de Deer Creek.

Sans prévenir, elle se dresse entre un mec d’une trentaine d’années et Misty. Il a l’air un peu louche, mais selon les saints critères de Rachel, presque tout le monde l’est dans l’coin. La paume des mains sur le comptoir, elle incline légèrement la tête pour qu’il entende les quelques mots qu’elle daigne lui accorder : “si tu veux pas d’une amende de 250.000 dollars, j’te conseille de pas traîner autour des mineurs.” Elle hausse les sourcils si hauts qu’ils disparaissent sous son épaisse chevelure brune. “J’peux dire à mon oncle qu’un pédophile sévit au Stag’s, il viendra te chercher dans sa voiture de flic, sirènes hurlantes et tout, tu vas kiffer tu verras”, et il lui en faut pas plus pour dégager. Bon, elle a pas d'oncle, encore moins d'oncle dans la police, mais Misty a pas non plus dix-sept ans, alors... Y'a bien qu'ça pour faire fuir les crapules.

Enfin, quand elle se tourne vers Misty, elle relève le menton et l’observe quelques secondes sans rien dire. Elle sait pas si elle cherche à anticiper sa réaction ou si elle a juste perdu toute notion de vocabulaire apprise jusqu’ici. “Salut”.
Salut, quelle blague. Elle se retient d'ajouter quelque chose comme steuplé me déteste pas.

@Misty Smith
Misty Smith
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  Re: right where you left me (risty)    Lun 25 Avr - 18:58

ft. rachel higareda

code: drake.
ic: ooolympia

(outfit: cette robe + cette veste)
tw: prostitution (évocation)

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c'est ça ta vie alors t'avances.
tu t'poses rapidement sur un des dernières tabourets libres du bar. tu lâches ton tote bag brusquement sur le comptoir avant d'prendre ton élan pour t'assoir - t'as jamais été bien grande - et t'y arrives sans t'briser une cheville. t'es pas peu fière de toi et tu t'mets à scruter les autres autour. t'as l'habitude de ce jeu-là et l'barman est trop occupé pour demander ta commande, celle qui tu peux pas t'payer. par reflexe, tu cherches un type bien précis d'mec, l'genre solitaire et avide de chair qui regarde les filles attentivement parce qu'il a faim. c'genre de gars pas très attirant près à payer une belle fille comme toi. parce que t'es belle misty. on t'l'a toujours dit alors t'as bien appris la leçon. avec ta gueule t'ange, tu donnes envie à pas mal de gens - surtout les plus louches - alors t'as mis ça à prix : ton visage, ton corps et ta jeunesse. cette jeunesse qui t'file entre les doigts comme de l'eau, mais qu'est-ce que t'y peux ? rien.

alors tu profites, qu'ils disent.
même si, à l'abri des regards, tu t'contentes de survivre.

soudain,
ton sourire s'fait plus doux, plus accommodant. un gars sans visage, verre à la main, s'approche doucement d'toi et, sans crier gare, hèle le barman. ""un cosmo pour la demoiselle"" qu'il lui demande, l'regard rivé sur toi. ton sourire reste scotché à tes lèvres, malgré l'fait que tu préfères le rhum pur (l'soucis, c'est t'as l'air d'être le genre de personne qui aime le cosmo) pourtant, tu n'dis rien. tu ne fais que sourire ; de toute façon, c'mec ne s'est pas rapproché de toi pour la qualité de ta conversation. alors tu n'dis rien, rien d'autre qu'un ""merci"" qui se dilue dans la musique des lieux. son sourire redouble et l'barman te sert. dans la foulée, sans qu'tu comprennes, cette silhouette que tu ne reconnais que trop bien s'interpose entre lui et toi. tu avales difficilement ta salive alors que l'odeur de ses longs cheveux s'engouffre dans tes poumons. cette odeur que tu n'pensais plus jamais sentir est revenue. rachel est revenue. les yeux écarquillés, tu la regardes dégager ce type sans rien faire. t'es démunie. la main agrippée autour d'ce verre que t'allais honorer, tu n'es plus là. plongée dans le passé, tu la revois partir et t'appeler et t'oublier et t'as envie d'vomir. tu veux vomir l'fait qu'elle puisse toujours te couper le souffle. comme si elle en avait encore le droit. tu la regardes sans rien dire avant d'prendre une (trop) grosse gorgée de ton cosmo pour essayer diluer la boule qui vient de grossir dans ta poitrine. en vain. son ""salut"" trop calme achève un truc en toi
mais tu ne sais pas quoi.

tout se mélange, à te donner le tournis.

""salut"" qu'tu réponds froidement. elle est là, et pourtant... tu t'reprends une gorgée avant d'lancer ""certes, la dernière fois qu'on s'est vues j'étais mineure, mais ça fait très longtemps, tu devrais l'savoir"" ; ces mots pleins de sous-entendus amers sortent de ta bouche et t'font réaliser qu'elle a cassé ton coup. pire, tu vas devoir recommencer avec un autre mec peut-être encore moins fréquentable. ""t'as pas quelqu'un d'autre à aller emmerder ? je dois retrouver ce mec pour m'excuser d'avoir des connaissances douteuses"" tu la dardes d'un regard noir en finissant le reste de ton verre cul sec.


Dernière édition par Misty Smith le Jeu 28 Avr - 13:34, édité 1 fois
Rachel Higareda
Rachel Higareda
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  Re: right where you left me (risty)    Mer 27 Avr - 23:30



Salut. C’est trop banal comme entrée en matière, trop banal pour tout ce qu’elles ont vécu, toutes les deux, et sûrement trop banal pour la façon dont elle l’a plantée dans le coin avant de se faire la malle. Mais salut, c’est tout ce qu’elle peut lui offrir, c’est les seules lettres que son cerveau parvient à aligner correctement.

"Je sais", fait Rachel en se mordant l’intérieur de la joue. Si c’est un rêve, elle aimerait bien se réveiller maintenant, parce qu’elle est presque certaine qu’il va drôlement mal se terminer. "Je voudrais juste pouvoir te par– t’as dit quoi là ?" Elle est obligée de hausser le ton pour couvrir le brouhaha couplé à la musique, mais ça lui va. Avec un peu de chance, Misty n’entendra pas sa voix chanceler, étranglée par les émotions contradictoires qu’elle ressent et qu’elle tente vainement de masquer.

"Donc, c’est moi la connaissance douteuse ?" Right in the feels. Rachel fait cette drôle de grimace où les traits de son visage se chiffonnent en une moue hautaine et pleine de jugement. C’est plus facile d’avoir l’air inatteignable que blessée – elle en sait un rayon sur le sujet, c’est ce qui lui a permis de survivre jusqu’ici.

L’idée qu’il faudrait peut-être qu’elle s’en aille maintenant lui traverse l’esprit. Qu’elle parte avant de dire quelque chose qu’elle finira sûrement par regretter, quelque chose qui blessera Misty. Mais ses pieds sont englués dans le sol et ses grands yeux sombres, depuis qu’ils sont tombés sur la silhouette de son ancienne meilleure amie, ne semblent plus vouloir décoller. "C’est des conneries", fait-elle à nouveau en attrapant le tabouret qu’on vient de libérer sur sa gauche. D’un geste habile, elle le rapproche de celui de Misty – elle est suffisamment proche à présent pour pouvoir poser une main sur sa cuisse et espérer l’empêcher de fuir.

Le contact soudain lui envoie une décharge dans le bout des doigts, l’électrise de la tête aux pieds. Aussitôt, elle abandonne le geste et détourne les yeux vers le barman. Elle ne se souvient pas que quelqu’un d’autre que Misty ait provoqué ce genre de réaction en elle, mais ce dont elle se souvient,  en revanche, c’est que ça l’a poussée à fuir. Quitte à perdre Misty, autant en faire le choix elle-même. "C’est une petite ville, tu sais. Tu pourras pas m’éviter jusqu’à la fin de tes jours." Ça et les reléguer à de pauvres âmes en peine condamnées à errer indéfiniment dans Deer Creek, c’est du pareil au même.

"Qu’est-ce que je dois faire pour pouvoir te parler ? Vraiment te parler, je veux dire" Rachel se tord le cou pour jeter un bref coup d’oeil au mec qu’elle a dégagé à peine deux minutes plus tôt, puis fouille à l’intérieur de son sac à la recherche de quelques billets qu’elle balance vulgairement sur le bar. "Si c’est un verre que tu veux, j’ai de quoi t’en offrir un, moi aussi". Après une pause, elle arque un sourcil et coule un regard dubitatif en direction du verre vide. "Et puis, un cosmo sérieux ?" Rachel parle beaucoup, tout à coup, pour quelqu’un qui pensait n’avoir rien à dire.

@Misty Smith
Misty Smith
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  Re: right where you left me (risty)    Jeu 28 Avr - 14:16

ft. rachel higareda

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tu sens l'alcool descendre jusque dans ton estomac, mais il n'est pas assez pur pour t'faire quoique ce soit. l'habitude, sans doute. rachel se met à parler encore, à essayer d'être douce avant d's'insurger, comme toujours. t'as qu'une envie, c'est de fermer tes oreilles pour ne pas l'entendre, pour ne pas craquer. tu la laisses dire, parce que c'est plus facile. rester là et se taire, la laisser briller et attendre comme avant. cet avant qui n'est plus, qui a disparu en même temps qu'elle. tu la regardes être la même qu'elle était avant d'partir, prompte à vouloir parler quand, toi, tu ne le veux pas. toujours la même alors que toi, t'as changée. t'as troqué l'allure de petite fille sage pour celle que t'es devenue. parce que c'est pas sexy les couleurs pastelles et le visage naturel. c'est pas c'qui attire l'œil. alors t'as commencé à te déguiser. tu t'es recouverte de cuir et de rouge à lèvres foncé pour être vue. et, bravo misty, aujourd'hui tout l'monde te voit, tout l'monde parle de toi et ça te donne la gerbe.

tu la vois s'assoir à tes côtés et tu soupires. l'message n'a pas été suffisamment clair pour elle. ou alors, il ne l'a été que trop. rachel est l'genre de personne qui déteste qu'on lui dise ce qu'elle doit faire. sa main sur ta cuisse s'fait lourde et tu la sens, tu n'sens que ça et tes fins sourcils blonds se froncent parce qu'elle n'a pas le droit. pas le droit de faire ça, pas le droit d'être là, avec toi. lorsqu'elle arrête, le fantôme de sa chaleur est encore là. ""ah, parce que tu comptes rester cette fois ?"" que tu lui demandes en ricanant, parce que, toi-même, tu n'y crois pas. rien n'a jamais pu la retenir ici. elle fait mine de vouloir te parler. vraiment qu'elle dit avant d'balancer quelques billets sur le comptoir. comme si c'était sans importance. pourtant, ton cœur s'pince dans ta poitrine. t'as l'impression qu'il rétrécit avant l'implosion. elle te propose un verre comme ces types qui réclament une baise, nonchalamment ; parce que tu n'as pas d'autre choix que de dire oui, pas vrai ? t'es en galère et ton verre est à sec, pourquoi tu dirais non ? tu respires doucement pour essayer d'calmer cette gorge qui se serre de plus en plus fort. tu regardes les billets puis rachel qui raille la commande de ce type alors qu'elle fait pareil. sans l'savoir, t'as l'impression qu'elle essaie de t'acheter, comme tous les autres avant elle. parce que c'est ça qu'tu vaux : quelques dollars et un verre d'alcool dilué au stag's head. tu n'arrives plus à déglutir et la chaleur des lieux t'donne envie d'fuir.

elle ne sait pas.
elle ne sait rien.

tu respires par à-coups, les ongles fermement enfoncés dans la paume de ta main droite, planquée sous le tabouret. ""je..."" t'avales difficilement ta salive avant d'sortir "'j'ai pas besoin d'ça"" d'alcool, de billets, de rachel, tout se mélange dans ta tête. t'essaies de te persuader qu'elle ne vient pas tout juste de t'humilier sans l'savoir. l'idée te fait t'lever d'un bon. t'as besoin de sortir smith. il le faut. tu chopes ton tote bag avant de te faufiler entre la foule jusqu'à la sortie.

parce que la fuite, c'est ta tactique favorite.

parce que c'est plus facile de fuir
que d'affronter tout ça.
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