une soirée comme une autre au diner. tu te mords l'intérieur de la joue, observant la salle qui commence tranquillement à se remplir. il est encore tôt dans la soirée. tu souris un peu, chantonnant au rythme de la musique diffusée par les haut-parleurs de la salle. tu nettoies un peu le bar pour aider tes collègues tant que tu n'as pas trop de clients à gérer dans la salle. les commandes sont prises pour l'instant, et tu guettes simplement l'arrivée de nouvelles têtes. ou pas forcément. l'établissement à ses habitués dans la petite ville, et au fil du temps, les liens se développent et s'accentuent. tu connais les habitudes de certains, le menu préféré d'autres. tu ranges le chiffon que tu as utilisé pour nettoyer le plan de travail et tu retournes en direction de l'entrée du restaurant. tu ranges un peu encore, souriant en accueillant un couple de la ville, l'installant dans une partie un peu plus calme de la salle. tu leur apportes les cartes et leur laisses le temps de choisir, en profitant pour apporter les plats d'une autre table.
tu ne pensais pas être aussi à l'aise dans ce genre de métier, toi qui aimes avoir tes instants seuls, rien que pour toi. tu es à l'aise à côtoyer la population de la ville. c'est calme, et agréable. il n'y a jamais eu de gros soucis au diner, tout le monde vient pour profiter, pas pour faire des esclandres. tu prends la commande du jeune couple avant de remarquer une silhouette à l'entrée. tu passes rapidement par le bar pour qu'ils puissent préparer les boissons, et tu te diriges vers le petit accueil.

bonsoir ! tu souffles avec un large sourire, reconnaissant la mère et la petite fille, que tu vois de temps à autre. pour deux ? tu demandes avant de les installer à la table habituelle. tu donnes la carte à la jeune femme avant de t'éloigner un peu pour la laisser choisir. tu te grattes la joue un instant, continues ton service pendant quelques instants. tu récupères ensuite un des ballons que vous avez à disposition pour les enfants, et un petit kit de coloriage. tu retournes vers la table de la jeune femme et tu souris un peu. regarde ce que j'ai pour toi catalia. tu souffles en souriant à la petite, t'abaissant à sa hauteur et lui tendant le ballon, souriant un peu face à la petite. tu te redresses ensuite pour poser le petit kit de coloriage, avant de te tourner vers la jeune femme. vous avez fait votre choix ? tu demandes poliment, un sourire sur les lèvres.

Un samedi soir comme un autre pour les Wolf qui sont de sortie, ce soir. Crys avait prévu de réunir ses proches, sa petite soeur et sa meilleure amie. C'est qu'elle est étrangement de bonne humeur, ce soir, ravie de ces moments de simplicité qu'elle a appris à apprécier pour ce qu'ils sont, à vivre l'instant présent au lieu de laisser le temps lui échapper. Mais bien évidemment, elle n'a pas pensé que prévenir deux heures à l'avance un samedi soir est un risque à prendre. Ce n'est pas tout le monde qui a des obligations, une vie de famille bien qu'elle n'ait qu'une fille. Cat est un enfant demandeur d'activité, à croire qu'elle a pris de l'hyperactivité de son père (il faudrait d'ailleurs que Crys prenne rendez-vous pour s'en assurer). Ce soir, ce serait restaurant et un film en rentrant à la maison. Le tout entre mère et fille car ni l'une ni l'autre n'est disponible.

bande de taties en carton !

 
Qu'elle leur envoie avant de glisser son téléphone dans sa poche afin que sa fille ne le réclame pas. Elle se bat avec ça depuis plusieurs semaines déjà, la malédiction des écrans n'a pas épargné la petite ville de l'Oregon. C'est inextrêmiste qu'apparait son sauveur, un serveur familier qui plait particulièrement à sa fille, aussitôt dérivée de l'appel de l'écran. Pourtant, à son bonsoir, Cat se montre particulièrement timide et s'accroche à la jambe de sa mère. — Arrête ton cinéma, Cat. Qu'est-ce qu'on dit au monsieur ? la réprimande doucement Crys, à cheval sur la politesse (à défaut de l'appliquer pour elle-même). — 'jour monsieur répond la petite, pas tellement convaincue. Un sourire échappe à la mater, ce n'est pas sa fille pour rien. — Oui merci. répond-elle au jeune homme, se montrant particulièrement sympathique pour compenser la réaction probablement décevante de sa fille. Non qu'elle s'en préoccupe, de ce qu'il va penser d'eux, juste pour montrer le bon exemple.
Mère et fille rejoignent alors la table indiquée et, tandis qu'elles s'installent, le serveur tend à la petite-fille un ballon et de quoi colorier le temps de l'attente. — Vous savez vous la mettre dans la poche ! remarque-t-elle d'un ton tout à fait neutre. — En revanche le ballon, très mauvaise idée. S'il éclate vous connaîtrez un nouveau visage de ma fille. Je l'appelle "la tornade Catalia". plaisante-t-elle à moitié, espérant ne pas devoir gérer une crise. Elle aimerait vraiment que cette soirée de finisse pas en pleurs incontrôlables, une tristesse que "le ballon soit mort". — On va prendre comme d'habitude. le défie-t-elle, lui, sa mémoire et son copinage.