trigger warnings
mort en couche, abus mental, langage vulgaire.

identité; — colle à la peau cette étiquette impériale, c'fardeau-miracle qui anime les langues calomnieuses.  hawkins, aux échos faisant trémuler l'âme d'ceux dévoués aux mythes et légendes. cacophonie de syllabes teintée d'une malédiction, qu'ils murmurent. ichor damné d'génération en génération, elsie endosse l'fardeau chimérique, attise les ragots des commères, laisse l'prénom s'échouer sur les labres malsains. age, date et lieu de naissance; — ardeur juvénile s'lit sur l'faciès préservé par le temps. 23 années d'puis qu'elle a fait son entrée fracassante. l'vent glacial de novembre comme premier spectateur, en accord avec la brise piquante traversant ses lippes. clinique d'cette ville encore marquée par ses premiers cris, crèche là-bas le démon de sa naissance.nationalité;  — grandeur des américains s'dessine sur l'bout de papier officiel. coule dans les veines vaniteuses, la fierté patriotique. mais l'vermeil est altéré, s'mélange à un ailleurs ensoleillé. iran marque le derme, l'dernier vestige d'une mère regrettée. situation familiale; — toujours les mêmes astres en orbite. quelques étoiles viennent s'mêler à eux parfois mais elles n'restent jamais bien longtemps. trois âmes singulières que tout oppose. le feu, la glace et le vent. un père pas doué avec ses gosses, un frère prodige et une gamine quémandant de l'attention inexistante. mélange corrosif, explose à la gueule bien trop souvent. ça crie chez les hawkins, ça gueule aussi. incapables des sentiments, ils savent pas s'aimer autrement qu'en se détestant. ironie quand la benjamine d'mande seulement qu'on la remarque enfin. emploi; — s'terre dans sa chambre transformée en atelier d'création, s'exprime dans les bouts d'tissus mélangés. passion s'traduit dans ses créations, dans les tenues qu'elle fabrique. veut devenir la nouvelle coco chanel avec sa collection. elsie partage ses œuvres sur internet, les expédie dans l'monde entier. l'coeur s'gonfle de fierté à chaque vente effectuée. situation financière; — patriarche compense ses lacunes dans l'social contre quelques billets verts. l'compte en banque gonfle, en devient presque indécent. opulence transpire d'ses pores, gamine avec une cuillère en argent dans la bouche. fait brûler l'oseille, l'partage souvent avec les autres. situation amoureuse et orientation sexuelle; — reproduit le schéma familial, s'laisse pourfendre par la fatalité étreignant les hawkins. l'palpitant n'est jamais conquis, n'bat qu'un peu plus fort chaque nuit où l'nouveau quidam étampe ses draps. s'attache, s'détache, c'myocarde qui n'peut prendre racines. amant pour un soir, célibat pour la vie. désastre inévitable ancré dans les gênes. et pourtant, l'coeur s'étiole en sa présence. tornade qui chamboule tout sur son passage. signes distinctifs; — resting bitch face arborée en permanence, déforme les traits tirés par l'jugement. l'regard qui dévisage vulgairement, évalue constamment. obsidiennes percent l'âme, cataloguent sans vergogne. caractère; — impulsive ✵ râleuse ✵ grande gueule ✵ protectrice ✵ têtue ✵ loyale ✵ bagarreuse ✵ rancunière ✵ égoïste ✵ secrète ✵ susceptible ✵ intimidante ✵ trop honnête ✵ téméraire ✵ jalouse ✵ possessive

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livre préféré : ouvrage aux pages jaunies et à l'écriture manuscrite, caché dans la boite secrète sous son lit. histoire féerique qui n'a jamais vu l'jour, qui prend la poussière face à l'indifférence des autres ; c'livre d'amour conté par sa mère.
film préféré : pourrait s'mater the devil wears prada en boucle. connaît par cœur les répliques de miranda priestly, son animal spirituel.
dernière chanson jouée : dernière obsession du moment, soundtrack de tick, tick, boom! pulse dans ses oreilles. elle en s'ra probablement lassée d'ici quelques semaines. tragic.
dernier sms envoyé : "do I look like I care" écrit furieusement sur l'écran tactile à celui qui a osé la déranger en plein moment avec elle-même. on n'peut même plus profiter d'sa solitude.
dernier repas : l'pot de glace au peanut butter dégommé devant un film. un repas, t'as peur.
personne à contacter en cas d'urgence : logique voudrait que l'nom du paternel soit inscrit comme contact principal mais elle veut pas d'sa tronche si son corps défaille. préfère crever seule que d'lâcher son dernier souffle en présence d'un homme qui s'est jamais intéressé à elle. c'lui, priam, l'double maléfique qui est inscrit en grandes lettres.
commande typique au diner du coin : l'salé qui a toujours primé sur l'sucré. odeur du full english breakfast envahit ses narines. sa commande de toujours, day or night. l'pêché mignon.
contenus de son sac : les tickets trainent dans l'fond du sac, s'mêlent au parfum petit format, s'perdent en dessous d'la trousse à maquillage. l'carnet de croquis qui n'la quitte jamais, toujours fourré précieusement dans la poche avant du sac. paire d'écouteurs s'bataillent avec son paquet de chewing-gum. et il y a bien sûr l'portefeuille clinquant qui abrite l'unique portrait d'sa mère envolée.  
contenus de sa table de chevet : posé sur l'meuble, le portrait d'sa mère. image qui apaise les maux, apporte le faux sentiment d'accalmie. dans l'premier tiroir se cachent un chargeur de téléphone, un soin du visage pour la nuit et des écouteurs. l'deuxième tiroir est réservé aux snacks en tout genre.
endroits fréquemment visités : la falaise, résidence principale de son palpitant. l'diner, quand elle veut son repas réconfortant. la maison des atwood, quand elle a besoin d'douceur.
endroit préféré : l'bruit des vagues qui s'abattent contre les parois d'la falaise. violence de la nature est familière à cette âme agressive. endroit où les pensées sont plus claires.
quel genre d'ami.e c'est : celle de l'ombre, celle qui ne s'perd pas dans les effusions d'amour. pas d'mots doux pour rassurer mais plutôt des actes. l'genre d'amie qui s'éclaterait les phalanges pour protéger les êtres chers. chien d'garde, personne n'embête ses copains à part elle.
un porte-bonheur : son bracelet, celui qu'elle a laissé derrière elle après son dernier souffle. l'objet l'plus précieux, celui qui encercle toujours son poignet.
un rituel/une tradition : l'jour d'anniversaire partagé avec son dernier jour sur terre. n'peut pas passer cette journée, elsie, sans honorer la vie de sa mère. toujours un petit gâteau déposé sur sa tombe. leur journée à elles.
un rêve : l'rêve qui n'est qu'illusion, l'espoir d'une gamine d'être enfin à la hauteur, d'être digne de l'attention d'son père. bullshit.
une peur : de n'jamais être assez, d'être laissée derrière par ses proches. agonie que de devenir personne.
un souvenir : se souvient d'la boule au ventre l'jour de la sortie d'sa première collection, s'rappelle le mail annonçant la première commande. l'nom anonyme et pourtant, elle a réussi à attirer l'œil d'une personne. l'début d'sa ligne, d'son empire;

endlessness runs in you like leaves on the tree of night

judging you ✧ ice latte, extra ice ✧ too hot for you ✧ éclater ta tronche d'mec facile ✧ rolling eyes ✧ are we fighting or flirting ✧ daddy issues  ✧ loud ✧ fucking look at me ✧ intolérante à la connerie ✧ bloody hands ✧ resting bitch face  ✧ expensive taste ✧ protective as fuck  ✧ chanel handbags ✧ me perdre dans tes draps ✧ queen bee ✧ beautiful disaster

rires résonnent, transpercent l’casque visé sur les oreilles. « shut the fuck up »  elsie s’égosille, hurle d’ses poumons en bonne santé.  elle appuie furieusement sur l’téléphone pour augmenter l’son. pas l’envie d’être sociable avec la coloc là, juste besoin d’sa solitude. supporte pas d’rester trop longtemps en leur présence, la gamine. même si l’affection qu’elle a pour eux n’a pas d’limites. bande devenue plus famille que la sienne. mais elle n’sait pas, elsie, jouer la sociable trop longtemps. elle s’agace trop vite, s’enflamme trop vite. introvertie à certain niveaux, elle trouve la vie épuisante avec ses rituels de sociabilité, préfère s’terrer dans sa chambre et s’perdre dans ses créations. bêtise humaine qui l’énerve de trop. elle aime être dans son monde, s’retrouver elle-même. et c’est ce qu’elle fait, s’fait un tête à tête avec elle pendant que l’reste du groupe partage l’moment convivial.


et l’chat grognon émerge presque deux heures plus tard. s’pointe dans l’salon près d’eux, comme si elle ne leur avait pas demandé d’la fermer il y a peu. s’faufile, s’glisse entre deux corps pour s’poser sur la place libre. on n’sait jamais comment s’tenir avec elle. faut juste accepter quand elle décide de s’montrer. « so, what are we watching ? » qu’elle questionne innocemment. elle a eu sa dose de solitude pour la soirée. elle peut bien leur accorder quelques heures. puis, elle en a envie, maintenant, d’passer un peu de temps avec eux.

s'défoule à la boxe, sport qu'elle pratique depuis 10 ans ✧ du genre lève tard, gueule quand on fait trop d'bruit le matin ✧ créature d'la nuit, inspirée par les étoiles ✧ pourrait s'gaver de chips et de glace ✧ superstitieuse, s'balade jamais en dessous d'une échelle ✧ s'passionne pour les sacs chanel vintage ✧ possède une garde-robe bien trop remplie ✧ déteste les boissons gazeuses en tout genre ✧ dort toujours avec une veilleuse. satanée peur du noir. ✧ croit en la réincarnation.