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 how to behave

Battiste Raco
Battiste Raco
Messages : 38
FC, crédits : cuizza (kiddressources)
Pseudo, pronom : overdue, he
how to behave Fgn3
Pronoms : he, him.
Age : twenty-nine
Activité : works on his dad's boat, whatever you want to call him
Statut : single. not his cup of tea
Style RP : usually one response / week. 500 words. 2nd to 3rd person. no stress. no pression.


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  how to behave    Dim 17 Avr - 5:23

Balafres à la joue, réverbération des coups directement dans les os. T’as encore la sensation d’avoir ses poignets dans tes poings, sa détresse sur tes épaules, son deuil direct dans l’coeur.  Il y a treize ans, t’as abattu l’image qu’elle avait d’un fils. Sans rature sur un bout d’papier, ni baiser contre son front blême. T’es parti. Les mêmes doigts serrés sur la ganse d’ton sac, comme aujourd’hui. Toujours l’poids d’son parfum âcre sur l’derrière de tes talons. L’vieux Raco a rien eu à dire. S’est suffit d’mastiquer sa nicotine comme l’seul vrai repas d’un bon marin. T’as même pas demander de décharger votre prise, t’as juste laissé frôler l’sol d’un claquement dans les genoux. Pas d’aurevoirs, ni d’main levée. qu’un autopilot rouillé qui te fais traverser la brume des quais. Vers l’intérêt d’une remise à zéro. L’espoir d’pouvoir fermer les yeux sans ses larmes sur l’revers d’ta cornée.

L’heure des corps flottants, portes ouvertes des abymes qui recrachent les esprits sur les trottoirs. T’as la sensation de distinguer leur drame au travers les chants abyssales qui percutent le large. Sans vraiment les écouter. Déjà loin derrière toi, corps guidé parmi les vitrines sombres et les petites boutiques fermées. trois heures, passé minuit. Tu ne sais pas quel vent te pousse vers l’avant, mais t’es détourné de ton itinéraire habituel vers l’nid déplorable que tu loues. Et entre deux souffles mornes, tu réalises le chemin tracé par ton subconscient: chez les Arlen. même si le pluriel ne s’applique plus réellement au présent. Tu préfères laisser les souvenirs muets plutôt qu’avoir l’esprit bruyant inutilement. Mais au plus profond de toi, c’est ce confort singulier que tu convoites. Juste pour cette nuit.

La façade n’a pas changé en deux mois. Période de silence sur les eaux où la technologie est oubliée au détriment des conversations qui n’prennent pas vol. Tu as perdu ton droit de te présenter devant cette porte. Depuis longtemps. Même si au détour de vos retrouvailles passées, les non-dits ont proposé une attestation opposée. La poignée est délicatement tournée, pour tomber sur une serrure verrouillée. D’une mauvaise habitude, tu quittes le perron pour contourner les fondations et trouver la fenêtre qui a toujours fait défaut. « On va la faire réparer » qu’il s’était dit monsieur Arlen, il y a tant d’années. Et encore aujourd’hui, le bois fissuré permet sans misère de lever la vitre. Tu t’infiltres alors jusqu’aux flancs pour déposer tes bagages sur le plancher. Et attentif à l’atmosphère figée, tu transgresses totalement la sécurité des lieux.

C’est le contraste des odeurs qui brusque tes sens en premier. Soudainement conscient des effluves fluviales qui engorgent les fibres de tes vêtements. Alors que le parfum des épices cuisinées dans la soirée tapissent encore l’air de l’étage. Sacs récupérés, tu franchis l’ouverture du bureau pour t’armer d’une discrétion maladroite vers le salon. L’obscurité pourrait être plus dense que tu auras toujours cette aise pour te diriger ici. De bonne foi, tu déposes tes sacs dans un coin sans entacher les fragrances des canapés. D’ordinaire, ces détails n'effleurent pas ton esprit. Plus préoccupé à en faire qu’à ta tête. Mais il y a ce respect particulier que tu dois à cette demeure. Et peut-être aussi la seule âme qui y réside encore.

Attardé à la cuisine avec au creux de la main un paquet froissé de nicotine; une tige grésille illuminant les pourtours de ta gueule épuisée. Tu poses ton bien sur la table avant d’ouvrir un cabinet et te servir un verre que t’auras tôt fait de remplir d’eau directement de l’évier. Le volcan crache sa fumée hors de tes narines et avant même que tes lèvres atteignent le pourtour de la vitre, tu perçois les notes distinctes de pieds moites sur les lattes froides du sol. - r’tourne dormir, l’est tard. que ta voix raille hors d’une trachée qui n’a pas connu l’usure depuis près de deux jours. Tu te suffis à lui faire dos, gorgée méritée et cendre tapée sur la crépine. Tu enrichis lentement. - et j’sais, j’ferais toujours l’pire des voleurs. Libéré de ton verre, tu passes ta main sur les crevasses de ton visage, dérangé par les élancements de ta joue. T’as tout de même la mire d’un rictus qui flotte sur le coin de tes lippes. L'imaginant prête à l'attaque.

@nixi arlen  how to behave 3502342152
Nixi Arlen
Nixi Arlen
Messages : 33
FC, crédits : rachel brosnahan — (ava. mooncalf ♥) + (sign. alcara sur penumbra)
Pseudo, pronom : lunpand — elle.
how to behave 5YzYKoFf_o
Pronoms : elle.
Age : 33 (ans)
Activité : Modiste (chapelière) impécunieuse ; installée entre les murs vétustes de sa chapellerie établie à morningside drive ; examine impuissante les rapaces aspirants à dissoudre son modeste atelier.
Statut : Célibataire — reliquat d’une relation brutalement terminée (la maîtresse au bras du galant, dérobant l’amoureux des mains passionnées de la mièvre modiste).
Logement : Maisonnette trop grande pour elle (fruit de l’héritage paternel) dans le quartier portuaire.
Style RP : irl encombrant — fréquence escargot — autour de 500 mots.
Thèmes récurrents : cauchemars et terreurs nocturnes — insomnie — échec professionnel — naufrage — deuil — uc


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  Re: how to behave    Sam 23 Avr - 0:15

tw. naufrage, cauchemars, insomnies, décès d'un proche.

Elle repose sous les draps. Oblique, virevolte, se planque sous le traversin pour mugir ; les lucarnes cruelles de Morphée et d’Hypnos dressées sur son squelette consumé. La torture est constante. Crispante.
Ne connaît plus que deux alternatives à ses nuits, Nixi, depuis [ la mort de Papa ] - la sépulcrale invective ne se prononce plus -  : s’emparer des cachetons, les faire dégringoler en rafale pour trouver le chemin de la léthargie. Sommeil injecté d’hallucinations. Délires qui se confrontent au jour de tempête, le navire Arlen qui s’effondre dans les épouvantables abysses. L’écho des SOS. Le grondement des flots. Infâmes tourments, répétés à l’infini depuis le jour de nuit, intensifiés par les dragées de sommeil.
La seconde alternative ? Subsister. S’éviter la captivité du sommeil pétrifiant.
Faire face à la même ritournelle,
si je m’endors,
je vais retourner là-bas. le regarder disparaître. encore. encore. et encore.
je vais plonger.
nager.
chercher la lumière dans l’obscurité.

parvenir jusqu’à lui.
tendre une main.
frôler ses doigts et puis…
je vais me réveiller.
ici.

me redresser sur mon lit. glisser ma main sur mes joues. y trouver de l’eau salée. [ peut-être de l’eau de mer ? ] Mes pieds enfileront mes souliers. Machinalement, ma carcasse renoncera au lit. Je passerai quelques secondes dans la salle de bain. Mes mains s’uniront  à l’écoulement du robinet. J’y plongerai ma figure. [ Comme pour m’y noyer. Comme pour m’y noyer. ] Et puis, mes souliers reproduiront la même traversée. Me guideront jusqu’en bas. Dans le salon ou mon atelier. Et pendant des heures, mon spectre restera assis quelque part. Mes yeux se pétrifieront sur la baie vitrée. Et j’attendrai. Une heure. Deux heures. Six heures. Le retour de l’éclat de l’astre-jour.


Pieds froids. Sans souliers.
Il n’y a pas de lumière dans la cuisine. Pourtant, elle la voit.
Papillon de nuit séduite par la splendeur d’un éclat, elle s’en rapproche  ; légère et hors d’elle-même, rengaine reproduite à l’infinie. Elle entre. Ne perçoit pas les rumeurs extirpées sur les lèvres de Battiste. Marche, progresse assurément vers son ombre. Le regard désert, stérile de toute émotion.

parvenir jusqu’à lui.
tendre une main.

Sa dextre se suspend dans l’air.
S'apprête à émettre un contact sur les fentes harassées de l'indiscernable veilleur de nuit.

frôler ses doigts..L'autre main se referme sur les phalanges du maraudeur. L'emprisonne, suppliante.

et puis…
« Papa ? »

je vais me réveiller. ici.

Encore ce rêve ?

« L'rodeur ? C’est toi ? »
Redevenue elle-même. Les mains s'éclipsent, s'écrasent contre sa chemise de nuit.

Y’a pas d’éclat, dans cette cuisine. Y’a pas de Papa, dans cette illusion. Seulement le veilleur de nuit. La fripouille. Le bandit. Certainement passé par la fenêtre esquintée. Pas celle-là. Qu’elle avait énoncé au charpentier. La baraque des Arlen autrefois bricolée par les trois têtes habiles de la maison : Papa, Edem. [ Toi aussi t’étais là l’rodeur. ] Y’a pas de mal à réparer une fenêtre ma p’tite dame. ‘Pensez pas qu’un cambrioleur pourrait se glisser par là ? C’est ce qui fait tout le charme de cette fenêtre. L'imprévisible visite d’une crapule.

« Est-ce qu’un jour tu frapperas à la porte avant de t’introduire dans cette maison, vieux roublard ? »

Elle pourrait réclamer quelques explications. Le confronter à son infraction. Les portes de cette maison qu’il ouvre et refermes-en tapinois. [ comme autrefois ] Sans jamais la prévenir. Sans jamais s’annoncer. Les allers et retours de l’ambulant voyageur. Mais le gredin a rompu la rengaine malfaisante. Glisser ma main sur mes joues. y trouver de l’eau salée. Elle s'essuie les pommettes d’un revers de manche. [ N’allumera pas la lumière. Ne laissera rien transparaître de sa perte de conscience. Se préoccupera toujours des autres avants elle. ]

« C’est de plus en plus difficile. Tu sais ?  » Question rhétorique exprimée dans un murmure. Ne fera pas sens pour Raco [ mais fait sens pour elle. la laissée-pour-compte. proscrite des chroniques du roublard. ]  La plainte résonne comme une réprimande. Est libre d’agir et de faire, Raco. Mais pourrait, quand même, se soucier un peu de l’abîme qu’il transperce dans l’endocarde de la chapelière à chaque nouvelle évasion.

@Battiste Raco how to behave 1392831629

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