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repressed emotions.Selby Davies Messages : 123
FC, crédits : margot robbie ⋅ avatar ⋅ ultraviolences — gif ⋅ katesgifsrp.
Pseudo, pronom : lusavor ⋅ rita ⋅ elle.
Pronoms : elle ⋅ she ⋅ her.
Age : twenty-nine years old.
Activité : former scream queen.
Statut : single ⋅ fear of commitment.
Logement : a house in albion heights.
Style RP : rythme fluctuant ⋅ 500 mots et plus ⋅ troisième pers. ⋅ eng; fr.
Thèmes récurrents : harassment ⋅ grooming ⋅ sexism ⋅ anxiety ⋅ alcohol.
repressed emotions. Jeu 14 Avr - 0:08 | |
| @crys wolf ( crackshipforya ) constant vigilance will not keep you from getting hurt. Le silence environnant est saccadé par les clics incessants. Mark as spam. Send to trash. Le geste est devenu mécanique, les prunelles survolent à peine les écrits. On la sollicite encore, plus d'un an après sa sortie de scène retentissante. Un nouveau script, un rôle qu'elle incarnerait à la perfection, une interview exclusive. Tout autant d'invitations que l'actrice émérite - un temps aspirante - se permet de décliner. Une nouvelle demande écartée sans cérémonie aucune, d'une simple pression sur la souris malmenée par sa propriétaire. Clic and swoosh. Mark and delete. Les insanités traversent les lippes lorsque la patience s'amenuise. Face à elle, suite de lettres qui forment le nom familier d'un homme investi. Peut-être trop. Proposition d'une entrevue avec en pièce jointe commentaires désobligeants d'inconnus qui s'autoproclament exempts de tout vice. Des personnalités omniscientes selon toute vraisemblance. Patronyme craché avec dédain, pseudo-journaliste sous le feu de son ire. Vautour infâme qui n'éprouve aucune honte à harasser ses proches pour parvenir à celle qui l'intéresse vraiment, elle. Des mois entiers perdus à pétitionner celle qui n'éprouve plus aucun intérêt à évoquer l'esclandre qui a précipité son retrait, le neuf février 2021. Les comptes à rendre au moment propice, lorsque la pression sera moins forte, lorsque la crainte des retombées ne la suffoquera plus. Cette même suffocation qui met fin à l'inertie exhibée depuis les premières heures de la journée tandis qu'elle quitte enfin le confort de son canapé. Selby traîne des pieds jusqu'au dressing, aussi désordonné qu'à son arrivée, là où chaos est maître des lieux. Dans un coin de la pièce, colis de vêtements et produits cosmétiques jamais ouverts s'entassent, futurs présents pour ses proches et autres personnes dans le besoin. Or, à l'instant présent, son attention est reportée vers un tout autre recoin abritant son nécessaire de randonnée, dont elle se saisit à la volée avant qu'il ne lui vienne à l'idée de remettre à plus tard son activité. Propulsée par un besoin impératif de faire le vide dans sa tête, Selby, parée à toute vitesse, quitte le calme rassurant d'Albion Heights pour celui plus omineux de la forêt. À l'orée, elle ne dépose aucun objet, et entend déjà les remontrances de la mère Davies, fervente croyante, aka the designated folklore enthusiast. Si elle prône son scepticisme au quotidien, l'étendue sylvestre parvient lentement à instaurer un sentiment d'insécurité autour, et elle se fait violence pour ne pas prêter attention aux bruits alentours tandis qu'elle remonte les sentiers d'un pas rapide. Elle décide de faire de son instinct une boussole, et s'enfonce dans l'immensité avant d'adhérer aux idées de sa génitrice et de rebrousser chemin. Sur ces layons, le temps ne semble pas s'égrener. Figé à son instar. La silhouette est familière. En dépit des années, de la distance, et de tout le reste. Le même profil, celui qu'une décennie plus tôt, elle traçait à la pulpe de ses doigts avec infinie tendresse. Avant de se dérober, comme à l'instant présent, en prenant le chemin à reculons pour éviter la confrontation. Une entreprise jugée lamentable même par la forêt autour qui se fait délatrice de la couardise de la jeune femme. Le bois craque sous le talon ― Dammit! et l'injure ne peut être réprimée. C'est bien évidemment tout ce qu'il faut pour attirer l'attention de celle qu'elle cherchait désespérément à fuir. ― Hey… Crystal… Intimidée par ce regard qu'elle a un tant chéri, puis par sa lâcheté constante, Selby ose à peine relever les opales vers son ex pour ce qu'elle est certaine d'y lire une fureur qu'elle ne se sent aucunement prête à affronter. ― Qu'est-ce que tu fais là ? Une question qu'elle regrette aussitôt puisque Crys n'est pas celle des deux qui doit des explications à l'autre. À ce stade, elle aurait mieux fait de se complaire dans son mutisme et laisser son ex petite amie prendre les rênes d'une conversation qu'elle présume déjà houleuse.
Dernière édition par Selby Davies le Lun 18 Avr - 22:52, édité 2 fois |
| | | | Crys Wolf Messages : 139
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Pseudo, pronom : Léa (elle)
Pronoms : elle/she
Age : vingt-huit ans
Activité : barmaid @beaver brewing
Statut : mère célibataire de catalia ; veuve
Logement : un petit appartement @rockmouth
Style RP : +/- 500 mots ; troisième personne ; fr (mais eng accepté)
Thèmes récurrents : grossièreté ; décès ; deuil ; enfance difficile ; abandon
Re: repressed emotions. Ven 15 Avr - 0:21 | |
| constant vigilance will not keep you from getting hurt. @selby davies Jamais. Jamais plus, elle se l’était promis. Jamais plus elle ne relierait son appartement à l’entrée de la forêt. Devant la tombe de son ancien fiancé, Crys en a pourtant fait la promesse inverse. D’un murmure, d’une énième confidence : elle se réveillerait chaque matin déjà vêtue de ses affaires de sport afin de rejoindre les sentiers menant à la forêt. Aaron avait réussi l’impensable : pousser sa demoiselle à bouger son postérieur, à traiter son aigreur matinale par le course et lutter contre sa crainte de ce qu’on lui a rabâché depuis son enfance sur la forêt. Ne jamais s’en approcher, pas même avec les bons codes. Crys a tout foutu en l’air. Sa brassière a pris la poussière, comme elle le constate ce matin-là, déjà de mauvaise humeur. C’est qu’elle n’a pas réussi à dormir, cette nuit. Retour de l’insomnie, du temps à tuer qui ne mène guère à de bonnes décisions. Plusieurs heures à scroller de vieilles images, de vieux souvenirs qui n’ont plus de raisons d’être sauf celle-ci : nourrir l’esprit torturé. Elle revoit ces traits qu’elle retrouve sur le doux visage de sa fille, laquelle finit par se plaindre de la lumière émanant du téléphone. Crys s’empresse de l’éteindre, cale Catalia contre son corps froid pour égoïstement se réchauffer et observe les ombres des voitures qui tuent le silence de la nuit. Immobile, elle finit par s’endormir à son tour. Il est bientôt neuf heures, Cat est à la crèche et rien ne l’obsède davantage que ces images de ce qui fut un “eux”. Elle l’entendrait presque, Aaron, l’intimer de bouger son fion avant qu’il ne s’en occupe pour rien. Ce qu’elle aimait le prendre au sens littéral et inévitablement retarder l’exercice. Mais, à la fin, l’homme gagnait toujours. Toujours. Aujourd’hui encore, il gagnerait. Crys suit son instinct quand elle s’empresse de changer son pyjama pour des affaires mieux disposées et combat les pensées oppressantes qui l’intiment de rester dans son confortable canapé, de retarder l’échéance, de persister dans ses excuses pernicieuses. Alors qu’elle s’élance, obligée par le froid qui paralyse ses membres, les pensées indésirables finissent par se taire. Exactement comme avant. Comme avec lui. Putain de merde. Elle se faufile entre les poteaux et autres crottes de chiens and co. C’est tout naturellement qu’elle parvient à l’orée forestière. Entrer ? Ne pas entrer ? Elle aimerait pousser plus loin et, ni une ni deux, franchie la barrière spirituelle et dépasse l’interdit. Aucune offrande, aucune réflexion. Elle le regrettera plus tard mais, pour l’heure, rien ne peut l’arrêter. Aaron est à ses côtés, il se fait sentir à mesure qu’elle avance sur le chemin. Il est là, de plus en plus présent tandis que ses pensées se font de moins en moins étouffantes. Pourtant, à seulement quelques minutes de marche, son instinct lui dicte de s’arrêter. De retirer les écouteurs qui l’empêchent de réfléchir clairement. Son instinct de survie et sa crainte du surnaturel l’immobilisent, net. Les alentours ne lui inspirent rien de bon, le brouillard rend la forêt insondable. Demi-tour. Elle doit faire demi-tour. Et comme un jeu du sort, une branche se craque derrière elle, des insultes fusent. Ni une ni deux, la joggeuse se retourne et aperçoit une silhouette. Celle-ci est particulièrement proche d’elle, comment ne l’a-t-elle pas entendu s’approcher ? Pendant un court instant, Crys s’apprête au pire avant de rapidement reconnaître ladite silhouette. Il ne lui faut guère d’une éternité, car elle la connaît par cœur. Elle la reconnaîtrait entre mille. Selby ? Qu’est-ce qu’elle fout ici ? Je suis en train de délirer ? songe-t-elle tandis que son ancienne petite-amie la salue d’un air intimidé. Elle a de quoi l’être, intimidée, le regard de la Wolf ne lui laisse aucune autre possibilité. Le noir de ses iris sonde celle qui n’est ni tout à fait une inconnue ni une amie proche. Qu’importe. Crys s'esclaffe à la remarque de Selby, à croire que sa présence en ces lieux a tout d’atypique (ce qui n’est pas tout à fait faux). – Je vois que tu n’as pas perdu ton culot, car c’est plutôt à toi qu’il faut poser cette question. Sa réponse au tac au tac sonne plus accusatrice qu’elle l’aurait appréciée, mais elle a bien mérité celle-ci. C’est à cause d’ elle que Crys se retrouve dans cette situation, si elle n’avait autrefois brisé son cœur. Brisé tout son être.
Dernière édition par Crys Wolf le Mer 27 Avr - 20:11, édité 1 fois |
| | | | Selby Davies Messages : 123
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Re: repressed emotions. Mer 27 Avr - 19:28 | |
| Elle ne compte plus les jours depuis son grand retour ; bagages dans les bras, et la promesse d'un renouveau. Un re-renouveau, pour être exact. Elle sait qu'ça fait plus d'un an que ses pieds ont foulé le sol orégonais et qu'elle est coincée ici, comme elle l'a été là-bas. Ancrée au sol, pression pondéreuse sur les épaules. Tabula rasa. Table rase. C'était le programme, ça reste l'objectif à atteindre quand bien même les efforts ont été moindres - voire inexistants - ces dernières semaines. Pas faute d'avoir essayé au départ, mais les échecs essuyés ont entamé ce qui lui restait de détermination. You really thought you could come back here and everything would go back to normal? Bien sûr que non. Elle sait pertinemment qu'un misérable pardon suffit rarement à venir à bout d'une amertume qu'on a laissé couver longtemps. Ça l'a pas empêchée de secrètement nourrir l'espoir que ses explications, bien que fragmentaires, puissent apporter un réconfort certain à ces proches ayant souffert de sa négligence. Mais il faut croire qu'à Deer Creek, on a la rancune tenace. Selby a tout vu, a tout entendu. A été confrontée à la placidité des un⋅e⋅s, la véhémence des autres. Elle ne s'attendait certainement pas à ce qu'on lui déroule le tapis rouge, ayant renoncé il y a bien longtemps à l'éventualité d'un accueil chaleureux. Alors elle remonte les sillons pour faire le vide dans sa tête, ne plus penser à rien l'espace d'une randonnée si ce n'est la satisfaction inhérente à l'effort. Il semblerait toutefois que le destin, le hasard, qu'importe le qualificatif, ne soit pas décidé à lui accorder ce répit tant convoité. Not today. Elle n'est pas prête pour Crys. Pas maintenant, pense-t-elle, alors qu'elle tente de se soustraire à l'affrontement, un pas après l'autre. Running away. Again. Elle avait juré qu'on l'y reprendrait plus pourtant… Le mouvement est lent pour ne pas trahir son existence même, l'impression de faire du surplace quand, subitement, le silence oppressant est brisé par sa maladresse. Une dans laquelle elle s'enlise un peu plus alors qu'elle s'enquiert de la présence de son ex sur les lieux. Une habitude qu'elle ne lui connaissait pas, une impression dont elle lui fait part pour justifier le caractère culotté de son interrogation. ― Les bois, la randonnée et tout l'reste, ça a jamais été ton truc. Pas qu'elle sache grand chose à son propos aujourd'hui. L'écart creusé par les affres du temps, la lâcheté notoire de l'actrice, entre autres. Crys pourrait être une toute autre personne que Selby n'en devinerait rien. Lovers turned into strangers. Rivals even si on se base sur la réaction de son interlocutrice. ― Alors j'me demandais… ouais, t'as raison, question idiote. Une énième inspiration, alors qu'elle tente vainement de ne pas se laisser envahir par cette déception qui menace de la consumer toute entière. C'est sans compter sur la vision qui l'accueille au bout du sentier. Un mirage qu'elle tente de démystifier du bout des doigts. Elle sent la couche matérielle sous la pulpe, l'apparition tout sauf fantomatique qui lui fait face. ― Pardon, j'voulais juste m'assurer que t'étais bien là. Tu sais tout c'qu'on raconte sur cette forêt. Bien joué, Selby, ça la poussera clairement à te prendre plus au sérieux. Elle manque pas de constater qu'à traîner avec la figure maternelle par dépit, elle commence à souscrire à sa doctrine. Les opales balaient l'étendue forestière avant de se poser sur le visage de l'ex petite amie. Il n'y a pas d'esprit vengeur ici, juste une femme blessée par celle en qui elle avait placé sa confiance. ― J'voulais venir te voir mais je savais pas si toi, t'aurais accepté d'me voir après… Après que tu sois partie, Selby. Poursuivre un rêve. L'excuse pour justifier le manque d'investissement, les barrières érigées autour de son palpitant. Et pour quoi faire finalement ? Rentrer bredouille après avoir perdu ses proches et vu son rêve virer au cauchemar. Tous ses efforts dilapidés en un bref instant.
Dernière édition par Selby Davies le Dim 15 Mai - 0:16, édité 1 fois |
| | | | Crys Wolf Messages : 139
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Pseudo, pronom : Léa (elle)
Pronoms : elle/she
Age : vingt-huit ans
Activité : barmaid @beaver brewing
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Thèmes récurrents : grossièreté ; décès ; deuil ; enfance difficile ; abandon
Re: repressed emotions. Lun 2 Mai - 13:51 | |
| I don’t care how much it hurts, ‘cause you broke me first. Paroles d'une chanson qui joue en arrière plan tandis que les pensées de Crys s’entremêlent. La surprise, de retrouver celle qui n’a plus rien à faire à Deer Creek. La colère, de ce toupet qu’elle porte en elle depuis le jour de son départ. Quelle lâche, s’est longtemps dit Crys de trop nombreuses fois. Des années à prétendre que sa petite amie est partie pour des raisons familiales, à s’obliger de croire aux diverses histoires qu’elle conte ici et là quand on lui demande où se trouve sa belle. Sa belle n’est plus, s’est-elle finalement dit. Sa belle l’a laissée, sa belle l’a laissée seule. Cette histoire est derrière elle, quand on s’amuse à la piquer en remettant ce sujet sur le tapis. Alors là retrouver là, en ces circonstances, parmi ce brouillard, il y a un goût de cauchemar. Elle ne peut qu’être dans un putain de cauchemar, encore, mais pourquoi ? Pourquoi après tant d’années son cerveau s’amuse à lui jouer des tours ? Pourtant les mots qu’elle lui crache au visage n’ont rien de rêveries, ils piquent la destinataire du message autant que l’éditrice. Les lignes de son visage sont parfaitement tracées, le brouillard ne se dissout pas sous l’effet dans sa main. Alors, après un court instant, Crys réalise l’absurdité de la situation, sa réalité. – Soit, mais les choses ont changé depuis… Depuis que tu t’es barrée sans prévenir, merci au revoir. Elle se retient, Crys, de ne pas lui sauter au cou. De ne pas exiger des explications. Retenue animée par le dégoût : pour rien au monde elle ne se rapproche pour entendre ses mots, pour l’entendre dire qu’effectivement sa question est stupide. Une chose sur laquelle elles trouvent un accord. Et, en dépit de tout, elle ne recule pas quand Selby se rapproche physiquement d’elle et va jusqu’à la toucher. Elle l’observe faire, statique telle une statue antique. Ce n’est pas désagréable, ni tout à fait révoltant, mais Crys ne bouge pas. Elle aussi, en un sens, a besoin de réaliser ce qui lui paraît toujours absurde. Selby, elle, ici. Dans la forêt, toutes les deux. A croire que le ciel tomberait bientôt sur leur tête. Quand le contact est rompu, la crispation disparaît, Crys étire ses épaules en un geste brusque comme si son corps réagissait par retardement. C’est dégager sa main qu’elle aurait voulu faire, au bon moment et non après. Mais c’est ainsi et Crys préfère se détendre (du moins autant que possible dans cette situation). Elle l’observe la regarder, se demande si son corps est aussi électrique que le sien. Si son cerveau tourne à dix mille à l’heure comme elle. Si tout cela l’agace, l’énerve, l’enrage. Et si, dans ce chaos, une petite lumière l’éblouit aussi. Peut-être est-ce ces bois qui jouent sur ses nerfs et émotions, songe-t-elle quand la demoiselle l’évoque à son tour. Ce qu’elle aimerait pouvoir remettre le tout sur une entité autre que celle devant elle. Ce qu’elle aimerait ne plus ressentir ce petit pic de rancoeur, être délivrée de son emprise. – Ouais j’suis un peu au courant. peste-t-elle à son tour en détournant le regard. Elle épie les horizons, ne voit pas grand chose et se dit que rien de tout cela n’est ok. Rien. Elle qui décide de reprendre la course après tant d’années, après avoir décidé que cette habitude ne serait plus une car elle n’aurait plus la même valeur sans son fiancé décédé. Elle qui dépasse la limite qu’ils se donnaient en entrant dans la forêt (ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant). Elle qui tombe nez à nez avec un fantôme de son passé. Rien. Rien de tout cela ne lui semble logique. Et en l’espèce, rien ne l’est mais c’est ainsi que se fait la vie. De rencontres inattendues, bonnes ou mauvaises. Elle ne saurait dire dans quelle catégorie elle placerait celle-ci si on le lui demandait, bousculée de toutes parts. Et il lui en faut peu pour que la colère reprenne le contrôle de son corps et ne réponde, à ces mots qui ne font plus sens et entérinent sa lâcheté, d’un air provocateur : – Après quoi, je t’écoute ? Elle laisse un court instant et reprend la parole. – Vaut peut-être mieux que chacun fasse sa route. Si t’as rien à me dire, moi non plus. Et la voilà pourtant là, de nouveau statique. |
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