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Nova Rajendran
Nova Rajendran
Messages : 89
FC, crédits : tommy genesis. la chonga la femme de ma vie (avatar et aes). waldosia (code sign).
Multicomptes : Izzy.
Pseudo, pronom : villain era, she/her.
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Pronoms : she/her.
Age : dans l'ombre terrifiante de la trentaine qui ressemble à une condamnation sociétale plutôt qu'un avènement.
Activité : actrice sans succès reléguée aux castings de publicités et aux petites magouilles.
Statut : tantôt volcan, tantôt naufrage sentimental, on ne lui connaît aucune relation sérieuse ni même de label. elle ne se définit simplement pas.
Logement : la ferme des parents à dovecote hill seulement quelques centaines de mètres plus loin que le trailer park.
Style RP : rythme hasardeux selon l'inspiration avec une moyenne de 700 mots.
Thèmes récurrents : hypersexualisation, langage cru, racisme.


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  soft spot    Mar 12 Avr - 23:02

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----- @habib benzaoui
La cuite la veille de l’expédition était très clairement la pire idée qu’elle ait eu durant les vingt-quatre dernières heures, mais elle n’était pas réelle étrangères aux mauvaises idées. Signe de décadence ou garde-fou pour la morale, chacun aurait son opinion sur les raisons mais tout le monde pouvait constater le résultat d’une petite mine derrière une paire immense de lunettes de soleil.
L’aînée la serre chaleureusement dans ses bras pour la remercier profusément d’être finalement revenue sur son refus de chaperonner les gamins avant de les lui coller dans les pattes. L’explication à ce revirement était loin d’être le sens de la famille et le besoin de prendre l’air marin comme elle l’avait prétendu, il s’agissait plutôt d’un colosse d’1m88 au sourire espiègle à qui elle ne pouvait rien refuser. Damn you Habib.
Comme les enfants ne pouvaient décemment pas remuer librement sur la banquette du pick-up, Clare lui a prêté le SUV familial et les responsabilités qui vont avec se transmettent visiblement dans la clé de voiture car Nova se sent soudainement l’âme d’une wasp mom. Le spectacle s’évanouit aussitôt alors qu’elle lance un sourire complice à Rani et à Lochan dans le rétroviseur. “Okay kids, whatever happens this weekend stays between you and me, alright?” Ils hochent vigoureusement la tête, s’imaginant déjà la permission de minuit et les barres chocolatées. “Just one rule…” Elle les voit se raidir momentanément jusqu’à ce qu’elle dénoue : “do not, and I insist, call me aunty.


La troisième accompagnatrice a un sourire doux et un tempérament calme malgré son apparente jeunesse. Elle doit pas faire plus de 21 ans et Nova lui envie immédiatement son âge, à ceci près qu’à l’époque ses week-ends ne consistaient pas à accompagner des enfants de la maison de quartier en camping à la plage. Il semble pourtant que, malgré ses airs timides et effacés, Emily a agi selon les mêmes motivations que l’actrice en déchéance. Elle était occupée à agrémenter les paniers repas et ne rechignait pas en général à s’atteler à la logistique, ce que Nova laissait volontiers de côté. Elle préférait faire des nattes dans les cheveux des petites et zieuter du côté de Habib qui dressait l’espace de campement.
On pouvait dire ce qu’on voulait de la cadette des Rajendran, mais elle était surprenamment à l’aise avec des enfants et savait capter leur attention sans problème. C’était le public le plus facile à divertir et auprès duquel elle se plaisait bien à se reconvertir de menteuse professionnelle à conteuse - dans le fond, il s’agissait de la même chose, inventer des histoires. Et quand cette formule ne fonctionnait plus, elle pouvait toujours compter sur le regard sévère qu’elle avait appris auprès de sa soeur aînée qui l’avait engueulée toujours plus efficacement que leur mère.

Ainsi, d’un claquement de main elle attire quatre paires d’yeux prolongés d’un nez barbouillé de crème solaire malgré l’épaisse couverture de nuages. “Alright, we put a blue ribbon in the sand over there, this is the limit you’re not allowed to cross. I don’t want to see any of you near the water. It’s frigging cold anyway, you would regret it.” Elles coopèrent sans problème, s’éloignant à peine, regroupées dans un cercle de discussion à propos de possibles légendes du coin, comme si l’aura de Deer Creek les entourait toujours même s’ils avaient parcouru quelques kilomètres plus au sud pour profiter d’un bord de mer plus approprié.
Nova se relève prestement avant de le regretter aussitôt, sa nausée n’était pas tout à fait dissipée même si elle avait retrouvé des couleurs et un sourire taquin. Elle s’en empare d’ailleurs alors qu’elle s’approche de son ami et des plus âgés du groupe qui se débattent à monter les tentes. “So walk me through your fantastic idea of camping by this weather again.” Elle lance en resserrant sa veste épaisse autour de ses épaules. La météo oréganaise ne faisait jamais de cadeau et le printemps n’avait même pas le mérite d’adoucir l’air. “I still can’t believe you convinced me.” Elle se tient désormais toute proche de lui, pour baigner dans son aura salvatrice mais aussi parce qu’elle ne résiste jamais au plaisir coupable de lever les yeux vers lui et constater à quel point il est grand.
Habib Benzaoui
Habib Benzaoui
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Activité : youth worker (community centre) & activity leader (nursing home)
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  Re: soft spot    Lun 18 Avr - 2:58

c’est quelque-part entre le samuel h. boardman corridor et myers beach que le petit comité décide de s’installer. en hauteur, sur un parterre verdoyant qui – à en juger par les résidus de barbecues laissés ici et là – a dûment servi d’espace de campement par le passé. la plage n’est qu’à quelques foulées en contrebas. sur l’horizon orangé, trois stacks émergent, pareils à des titans nés des remous de la mer, tous coiffés de modestes forêts de pins. après quatre heures de virages de montagne, la berceuse paresseuse des vagues est accueillie comme un cadeau du ciel par les voyageurs.

la plage est déserte à cette période de l’année, mais pas non plus au point d’être totalement imperméable à toutes traces de sociétés humaines. l’animateur est passé devant une niche composée de quatre douches privatives en faisant le tour plus tôt. mais aussi un snack bar, vraisemblablement clôturé jusqu’à ce que l’été pointe le bout de son nez. en remontant un peu plus haut, il a fait la rencontre d’un vieillard, planté sur une chaise aux bords d’un cabanon de pêche. ce dernier, emmitouflé dans un coupe-vent épais, s’est d’abord esclaffé en remarquant l’accoutrement du vacancier, puis lui a indiqué gaiement que le myers lookout state park, une aire de camping des environs, louait des cabines un peu plus au nord et qu’il suffisait de marcher une vingtaine de minutes le long du chemin de randonnée pour arriver à destination. si à leur grand malheur le temps se décidait à leur faire (définitivement) faux bond, le groupe possédait un plan b.

nah kiddo,” habib jette le piquet qu’il gardait derrière l’oreille sur une pile d'autres. l’objet retentit musicalement en s’échouant. “you have to put the ground tarp first and then plant the stakes otherwise your tent is going to look all messed up.” le gamin récupère le piquet. “but i want it to look m–messed up!”, réplique-t-il, d’un air si assuré qu’habib n’a pas le cœur ni l’envie de lui tenir tête. “uh– ‘kay, then. you do you. i forbide you to use the hammer without me, though.” habib se relève. “remember. i am watching you, and they are watching you too.” le gamin hoche la tête. quand habib se retourne pour partir, l’enfant plisse les yeux dans sa direction, comme pour mieux voir l’invisible: ces deux yeux qu’habib aurait supposément derrière le crâne. plus tôt dans l’après-midi, l’animateur (non sans l’appui professionnel de nova et les timides interventions d'emily) avait réussi à convaincre les plus crédules qu’il était né avec deux paires de yeux, dont une à l’arrière du crâne, pour attraper en flagrant délit les enfants qui n’écoutaient pas les consignes. (“can you show us your eyes?” “no, they’re taking a nap” “but it’s 5pm” “yeah? well, they’re a bit like owls, they live at night. mostly.” “you’re lying again!” “ask nova. she’s seen them before, right, nov?”)

presque toutes les tentes sont debout. la plupart n’attend plus que lui pour enfoncer proprement les piquets avec un marteau. nova, qui a abandonné son petit groupe, le rejoint, un rictus déjà sur la bouche. habib le lui rend automatiquement. “right? i’m well known for my brilliant ideas” plaisante-t-il. quand il la voit resserrer sa veste contre elle, il ajoute “though i gotta admit i really wasn’t planning on the weather to be this icy. they all took their swimwear with ‘em, they must be a lil disappointed.” et habib l’est lui-même, car la plage est une première pour lui, aussi surprenant que cela puisse paraître. il a rarement mis un pied en dehors de deer creek, si ce n’est pour quelques aller-retours à la frontière californienne, ou bien ces étés où il a accompagné sa mère et sa grand-mère à l’aéroport. il a l’air stupide, avec son pull enfilé sous une chemise bleue à motif floraux, sa paire de claquettes et ses vieilles lunettes de soleil accrochées autour du cou, comme si le printemps n’était pour lui qu’une prompte excuse pour annoncer l’été. fort heureusement, il n’avait jamais été très frileux. “his body temperature is just naturally higher than average, nothing to worry about”, avait dit le médecin à sa mère quand il était gosse et depuis, il assumait les responsabilités d’un radiateur ambulant qu’on abhorre en été et qu’on adule en hiver. peut-être que la météo sera plus clémente demain, espère-t-il en cachette.

“‘still can’t believe you said yes.”, il répond en reprenant la formule de son amie. “you must love those kids dearly (il cherche lochan et rani parmi les petites têtes ambulantes, les trouve et retourne vite à nova et ses yeux cachés derrière ses grosses lunettes) you looked a bit sick earlier, you alri—” il n'a pas le temps de finir sa phrase. une petite fille, deux nattes soigneusement tressées de chaque côté de son visage, s'accroche à la veste de nova d'une main. “hey lil one, you need something?” “i–” commence-t-elle. se ravise. tourne son visage vers son groupe d’ami.e.s, le bout de sa chaussure cognant le sol à répétition comme pour y faire un trou. au bout de quelques patientes secondes, elle demande: “m–my friends, they think you two are a c–couple. it’s true?


Dernière édition par Habib Benzaoui le Lun 25 Avr - 18:03, édité 1 fois
Nova Rajendran
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  Re: soft spot    Mar 19 Avr - 15:30

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----- @habib benzaoui
Ils n’ont pas l’air si déçu que ça les petits. A leur âge, les soucis ne vivent pas bien longtemps pour la plupart, ils ne réfléchissent que de minutes en minutes, une conception du temps que Nova partage beaucoup avec eux. “They’ll get over it.” Elle élude d’un haussement d’épaules, déjà prête également à passer à autre chose. C’est peut-être pour ça qu’elle s’entendait si bien avec eux, car son esprit refusait d’analyser les choses sous un grand angle pour mieux se préserver. On vivait mieux de petites choses, des petites joies, des petits chagrins, des petits problèmes, c’était surmontable. Elle n’en était pas à nier les responsabilités pour autant, mais elle les négligeait consciemment.
Lochan et Rani lui reviennent en pensées quand il en parle et elle suit son mouvement de tête à la recherche de son neveu et de sa nièce. You must love those kids dearly. Elle ne parvient pas à réprimer le plissement du nez, mais heureusement que ses lunettes cachent bien son regard, faussant son expression de circonspection. Bien sûr qu’elle les aime mais peut-être pas autant qu’elle devrait et cette pensée s’était logée dans le seul coin de son cerveau qui reconnaissant la honte comme émotion.

C’est qu’elle ne les connaît pas vraiment ces enfants. Elle a attrapé des moments de leur enfance à la volée, entre deux visites et un facetime, mais elle n’était pas là pour beaucoup de moments décisifs de leur existence. Même eux n’avaient pas encore imprimé son retour, car quand on leur parlait de leur tante, ils pensaient immédiatement à Maxine et ne se rappelaient d’elle que quand elle était en face d’eux.
Heureusement qu’il poursuit sur un autre sujet et qu’elle n’a pas à commenter sur ses liens familiaux tendus. C’était le seul sujet sur lequel le mensonge ne venait pas naturellement, c’était un bouchon en liège sous pression qui poperait si on enlevait le doigt, déversant pêle-mêle des émotions confuses. Nova se prépare à répondre quand deux petites mains échouent sur sa veste et tirent légèrement. Alors elle s’arme de patience en attendant les plaintes inévitables mais la question la prend au dépourvu. Elle lève un regard interloqué vers Habib et il se passe une fraction de seconde où son esprit se dit : say yes. Il y a des personnes qui piègent leurs partenaires dans des mariages insipides, alors il n’y avait pas de mal à piéger l’animateur dans une relation fictive pour quelques jours… si ? Ce serait une micro victoire de quelques minutes, au nom de toutes ces années où elle avait fantasmé une histoire avec lui, depuis leur première rencontre jusqu’à maintenant encore. Combien de fois avait-elle jugulé toutes ses pulsions pour adopter une posture sage auprès de lui ? You’re simpin’ for him?? s’était moquée Imani bien des fois, toujours surprise que l’impétueuse Nova se soit éprise d’un garçon au tempérament si calme.

Puis la tentation passe et elle éclate de rire. “Naur darling, we’re just very good friends! We’ve been friends for years.” La petite hoche la tête, accepte la réponse mais ne paraît pas encore convaincue. Tant pis, Rani finirait par leur expliquer qu’il n’y a absolument rien de ce côté-là, et sûrement ajouterait-elle un commentaire que Clare ne manquait sûrement pas de faire dans sa vie privée. Mom says she’ll never get married with that attitude! Et comme les histoires d’enfant, tout serait oublié en l’espace de dix minutes et il n’y aurait qu’elle avec le souvenir honteux de ces micro-secondes d’hésitation. La petite défait aussitôt sa prise pour aller faire son rapport à ses amies mais nulle doute que d’autres questions embarrassantes suivraient dans la soirée.
Could you imagine?” Lance Nova dans la continuité de son rire. “Us in a relationship?” N’importe qui aurait décelé la subtilité avec laquelle elle tâtait le terrain, armée de la plus vieille méthode : prêcher le faux pour savoir le vrai. N’importe qui sauf Habib, dont l’ambiguïté inconsciente dans ses relations était le sujet de moqueries de tout leur cercle d’amis : il était vraiment aveugle à tout ça.
Ses lunettes sont délogées de leur perchoir pour révéler l’étendue des dégâts qu’elle n’a même pas eu la force de maquiller. “Anyway, I'm not sick. Just hangover. But I got my remedy.” Pour illustrer ses propos, elle se rapproche de son sac abandonné près d’une souche d’arbre et s’empare d’une bouteille de Gatorade Lemon-Lime. “This shit is disgusting but damn it works.” Puis elle se rapproche à nouveau de lui, se colle presque avec l’air de la confidence, annonçant un gossip tout chaud qu’elle partage à voix basse. “You should’ve seen Emily’s face when I said we were friends. Told you she had a thing for you.” Le geste amical précède la moindre pensée, c’est comme ça avec elle, l’impulsion prime et pousse ses doigts à le pincer au niveau du ventre.
Habib Benzaoui
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  Re: soft spot    Jeu 28 Avr - 17:46

de tous les mensonges qui régissaient la société humaine, trois grandes familles pouvaient facilement en être dégagées. la première regroupait les mensonges d’une vie, ceux auxquels on tendait à croire nous-même, qui se fondaient dans notre conception individuelle de la réalité. l’être le plus atroce et damnable au monde pouvait mener toute une vie en se croyant exemplaire et bénéfique sans jamais remarquer le rouge suintant sous le cuir verni de ses oxfords.

puis, il y avait les mensonges situationnels, qu’on donnait le plus souvent pour échapper à toutes sortes de circonstances désagréables : adultères déguisés sous un emploi du temps chargé. sourires artificiels et galanteries contrefaites, échangés avec un collègue déplaisant.

la dernière catégorie, habib y était abonné : il s’agissait des petits mensonges, ces white lies auxquels on pouvait décider de croire ou non, sans trop risquer que conséquences s’en mêlent un jour. la règle était tacite à leur sujet. ils devaient être bénins, légers, pouvaient s’accorder de plaisanteries mais ne devaient jamais, au grand jamais, s’inspirer d’hostilités. lorsqu’on occupait le statut chargé d’ainé de la maison, ces mensonges faisaient partie du quotidien. ils étaient rusés, pour distraire et gagner l’avantage lors d’une partie de mario kart. ils étaient berceurs, pour endormir et inspirer les rêves des petits esprits.

but would a white lie still be as white if, say, someone was accidentally hurt along the way?

des mains enfoncées dans les poches d’un short de plage. des prunelles ébènes, légèrement teintées par le rose crépusculaire du ciel. elles font des allers-retours entre nova qui prend la responsabilité de répondre, et la petite cybill, animée par la honte et le doute. habib en profite pour tourner son attention en direction de la plage. en contrebas, le groupuscule à l’origine de la conjecture se fait tout petit, non sans espionner aussi discrètement que possible le duo d'adultes. cybill les rejoint au trot, ses petits pieds créant deux sillons maladroits dans le sable. tourné dans leur direction, habib pose un doigt contre sa bouche. shhh, mime-t-il, suivi d'un clin d’œil pour instiller le doute dans les pensées naïves. le groupe sursaute à l’unisson et s’en suit un nouvel élan de gazouillements enfantins. chaos semé, là où à peine quelques secondes plus tôt nova essayait de le corriger. : “i told you!”, il lit sur les lèvres.

could you imagine? nova demande, et habib ne peut s’empêcher de remarquer qu’à chaque fois qu'elle lui adresse la parole, elle doit hausser de quelques centimètres le menton. il essaie d'imaginer à quoi elle ressemblerait, sous cet angle, sans lunettes. un clignement, une couronne de cils et deux grands yeux qui regardent directement sous sa peau. what would she find there?

mmh”, il répond, vague – un son qui aurait pu se prétendre musical s’il n’était pas déjà aussi rocailleux que ces trois aiguilles de pierre qui longent le littoral. “you makin’ it sound so bad”, rigole-t-il. comme si l’étoile avait entendu son souhait silencieux, elle retire ses lunettes. sans maquillage, elle perd un an ou deux et quelques degrés de cette dureté qu’elle porte d’habitude si fièrement. habib remarque à peine les indices de sa gueule de bois. il n'a de toute façon jamais été très doué pour remarquer quoi que ce soit de nouveau chez quelqu'un, qu’il s’agisse d’une nouvelle coiffure, d’une paire de boucles d’oreilles ou dans ce cas de figure, les dégâts d’une soirée. mais il remarque qu’elle se colle presque contre son bras – là où les pans de sa oversized varsity jacket ne se rejoignent pas. là où la peau rencontre la peau. il prend une grande inspiration. what was she saying? oh, yeah, emil––

owh, what was that for?”, lâche-t-il, alors qu'elle le pince. sans avertissement, il passe un bras autour de ses épaules. la décoiffe d’une main et pique sa bouteille de l’autre. deux grosses gorgées suffisent à vider la moitié de son contenu. “tastes sweet and sour”, dans une oreille, avant que l’arrière goût chimique n’attaque ses papilles gustatives. “play along”, dans l’autre, en restant tout près, sans lâcher son épaule, parce que nova avait raison depuis le début. emily est à l'affût et habib est dans un drôle de mood, le genre à inhiber sa réponse au danger, à lui souffler toutes les mauvaises réponses à l’oreille. what’s better? ending one’s crush before or after the feeling has taken roots? emily doesn't know him much, which means she won't be hurt, right?

lorsqu’il lève les yeux à nouveau en direction de l’air de pique-nique, emily a le dos tourné. elle rassemble les enfants pour le brossage de dents. elle ne regarde plus dans leur direction, semble même décidée à ne plus le faire pendant un moment. habib soupire. “huge dick move but it’s for the best.” il garde un bras autour des épaules de nova tout en les entraînant vers les tentes. se détache seulement pour récupérer le petit marteau échoué par terre et clouer les quelques piquets qui n’ont pas encore été enfoncés. “i was thinkin,” dit-il, entre deux coups. “sun’s bout to set. the kids are tired from the trip. they ate. they’ll sleep in no time.meaning, we’re free for the night, n'ajoute-t-il pas. deux nouveaux coups. un rictus. “in the mood for a night swim? i know you're no pussy.


Dernière édition par Habib Benzaoui le Dim 1 Mai - 15:37, édité 1 fois
Nova Rajendran
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  Re: soft spot    Dim 1 Mai - 1:51

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----- @habib benzaoui
It would’nt be bad! Il faut qu’elle se retienne de le répliquer très fort et avec beaucoup de ferveur. Eux en relation. It would’nt be bad. Une part d’elle l’imagine depuis toujours, car Habib n’est pas seulement son crush d’adolescente, il est également le seul homme qui vient à son esprit quand on lui parle de couple dans le sens le plus traditionnel. Se marier, avoir des enfants, respirer tous les jours l’odeur de la même personne, ça lui paraît insupportable dans mille autres circonstances mais avec lui… it wouldn’t be bad. Ils passeraient des après-midis entières à paresser au lit, à regarder des animés qu’elle ferait semblant de ne pas comprendre pour entendre sa voix expliquer avec calme les tenants et aboutissants des intrigues… Elle visualise de la tendresse, des moments doux et intimes… puis d’autres qui colorent ses joues de rouge. Ses parents seraient enchantés et chanteraient tous les jours les louanges de leur gendre, tandis que la mère de Habib serait sûrement réticente, parce que de toutes les personnes de Deer Creek, fallait-il vraiment qu’il la choisisse elle ? Mais elle finirait par s’ouvrir en voyant leur complicité, le sourire qui fleurirait sincèrement sur leurs lèvres et elle-même arriverait à la conclusion… it isn’t bad.

Nova n’a jamais autant conscience de chaque muscle de son corps que lorsqu’elle est à côté de lui. L’effort qu’elle fournit pour ne pas lire le moindre geste comme une incitation à l’attirer contre elle par la boucle de la ceinture est énorme. Mais parfois la ligne se floute d’avantage, comme lorsqu’il passe son bras autour de ses épaules pour mieux la taquiner. “Hey!” Elle proteste quand il lui ébouriffe les cheveux mais l’euphorie est communicative. Le sourire qui s’accroche aux pulpeuses ne va pas être délogé de sitôt. Même quand les fils d’une toile de manigances se révèlent.
Ses yeux s’égarent jusqu’à Emily avant de revenir à lui. Il y a tout un ascenseur émotionnel dans sa cage thoracique et des centaines de pensées qui se croisent au même point. Le noyau chaotique pulse avec contentement à la perspective du jeu, des petits mensonges et défis de vie. Elle a passé ces derniers mois à être des dizaines d’autres personnes, la femme de quelqu’un, le date d’un autre, la fille, la soeur, la cheffe, elle avait endossé bien des rôles, un de plus ne devrait pas la déranger. N’est-ce pas ? Is there such a thing as an innocent game?

Il y avait deux raisons possibles derrière ce genre de mensonges du quotidien : il y avait l’infime chance qu’il veuille faire réagir Emily, peut-être même la rendre jalouse, ou bien il souhaitait la dissuader, tuer son amourette dans l’oeuf à temps pour qu’elle reporte son summer love à quelqu’un d’autre. Nova penche - espère sincèrement - qu’il s’agit de la deuxième raison, ce qu’il confirme rapidement tout en gardant un bras autour de ses épaules. “She’ll get over it.But will I? Il n’a même pas l’air de se rendre compte de ce qu’il a mis en marche. Insouciant, il se défait de l’étreinte pour reprendre sa supervisions des tentes. Le regard brûlant détaille chacun de ses mouvements de son dos alors qu’il se penche pour manier le marteau. La fraîcheur vespérale la rattrape maintenant qu’elle n’a plus la protection de l’animateur, et s’installe alors le creux dans la poitrine, celui qu’elle remplit en général de fantaisies et d’histoires superficielles sans savoir le combler entièrement. Naïvement, elle s’est toujours dit qu’il y avait un nom à ce manque… Il était devant elle.
Ou peut-être bien qu’il sait ce qu’il vient de mettre en marche. Il y a une règle fondamentale quand on a affaire à elle : il ne faut pas allumer le feu si on n’est pas prêts à se brûler les doigts. Il devrait savoir, lui. Pourtant ça ne l’empêche pas de s’emparer d’un baril d’essence et d’un briquet, tout ça concentré dans le défi qu’il lui lance. Et bien qu’elle s’était toujours obligée à ne jamais lire les signes quand ils venaient de lui, elle se laisse attraper cette fois. Pourquoi est-ce que ce serait toujours à elle de faire attention ? Depuis toujours elle dépense son énergie à brider ses pulsions auprès de lui, ce soir elle ferait bien de lâcher un peu du lest. Il l’y invitait. Il l’encourageait. Il soufflait sur les braises pour que le feu prenne. “You know damn well I can’t say no to a challenge.

***

Les provocations étaient restées en suspens car les responsabilités les avaient vite rattrapés. Il y avait eu la traditionnelle histoire autour du feu, les marshmallows à faire griller puis les enfants résistant à l’appel du sommeil jusqu’à ce qu’ils soient expédiés dans leur tente. Emily avait à peine attendu que toutes les lampes torches des derniers cachottiers s’éteignent pour se retirer également, le regard fuyant, toujours vexée d’être là comme la troisième roue du carosse alors que ses vains espoirs lui avaient laissé croire que ce week end serait l’occasion de se rapprocher du brun.
Nova avait dû quant à elle éviter soigneusement les questions de Rani qui avait entendu les rumeurs émanant du groupe de fille. Nulle doute qu’en rentrant, Clare lui demanderait des explications, se plaindrait puis laisserait l’affaire couler. Après tout, peu importent les raisons de la cadette, tant que les enfants ont fichu le camp pendant deux jours.

Il s’engage sur une dernière ronde et il ne reste plus qu’elle devant le feu qui décline petit à petit. Si les températures ne sont pas en leur faveur, au moins le vent ne s’était pas levé. Les yeux posés sur la ligne de l’eau imperceptible dans l’obscurité, elle tente d’aligner les mouvements intérieurs au rythme des vagues et calmer ainsi les questionnements qui bourdonnaient depuis le début de soirée. L’ardeur qui l’avait étreinte plus tôt avait eu le temps de se calmer, mais cela laissait place à quelque chose de plus dangereux chez elle que l’impulsion : son insolence caractéristique. Le défi n’aidait pas à la tempérer, il s’était distillé en elle comme de l’opium dans les veines jusqu’à la désinhiber complètement. C’est ce genre d’affront impavide à tout qui lui avait valu une solide réputation auprès de ses amis. Elle ne reculait devant rien, portait son culot tantôt en étendard, tantôt en bouclier, elle ouvrait des portes simplement en demandant. Quand elle ne frôlait pas l’interdit, elle se tanguait vers le danger, le problème c’est qu’elle ne savait jamais quand arrêter et c’était devenu aux yeux de tous une addiction qu’ils devaient surveiller de près.
La détermination qu’elle affichait à marcher jusqu’à l’océan était une façade pour couvrir une avidité similaire au fumeur qui ouvre un nouveau paquet de clopes après une journée sans pouvoir s’en griller une. C’était tant à lui qu’à elle qu’elle voulait prouver des choses et les conséquences lui paraissaient lointaines, un problème que la Nova du jour d’après aurait à résoudre. Pour l’instant, elle était résolue, avait abandonné sur la plage ses sneakers, son jogging et une serviette de plage et défiait la mer en retour, frissonnante mais pas effrayée pour un sous. Un coup d’oeil en arrière lui apprend que Habib a fini son tour et qu’il la rejoint. C’est une vision presque poétique, frappée d’un côté par les rayons lunaires jusqu’à créer un contraste. Ils donnent tous les deux l’impression d’être dans une scène d’un film, capturés dans un moment de simplicité avant que tout ne bascule. “I’m going in!” Elle s’exclame avant de s’avancer. L’eau glacée saisit son corps entier et un frisson remonte de ses chevilles jusqu’à la base de sa nuque en un éclair.  Elle tente un autre pas, puis encore un autre avant de se surprendre en se jetant tête la première dans l’eau. Elle refait surface en laissant échapper un long souffle pour chasser le froid de son corps contracté. Ses boucles alourdies collent son visage et ses épaules et le choix de garder son crop top comme unique haut de bains n’était pas totalement innocent. Brûlante d’impertinence, elle ouvre les bras comme pour l’inviter à l’y rejoindre, un sourire provocateur aux lèvres.
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