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 Quality time ft. Aron

Edward Miles
Edward Miles
Messages : 242
FC, crédits : Henri Cavill, by Faust
Pseudo, pronom : Annab'/Eden - Elle.
1 2 3 4 5
Pronoms : He/Il
Age : 33 ans
Activité : Parfumeur, nez et créateur de senteurs
Statut : Se laisse guider par la brume
Logement : Chalet à l'orée de la foret, incluant son laboratoire de préparation. Sa boutique couvre l'angle du centre-ville abritée par l'ombre d'un arbre.
Style RP : Dispo pour rp, une réponse toute les 2 semaines maximum. Pas de méga pavés.


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  Quality time ft. Aron    Lun 11 Avr - 21:49


Keep promises



Une couverture nuageuses si épaisse qu'on voulait s'enrouler à l'intérieur. Le moelleux des nuages humides venait lécher les flancs de montagnes pour venir s'écraser le long des plages. L'eau était à peine visible, mais clairement audible. Un temps à ne pas se trouver à l'extérieur. Quelle heure était il ? La faible luminosité rendait difficile toute estimation. On aurait pu croire à un milieu de nuit illuminé par une pleine lune cachée, ou même à un soleil couchant. C'était une matinée sans soleil.
Par dessus le bruit des vagues ne persistait qu'un son. Le bruit de joie et de jeu d'un canidé dans le sable. Grimm, son énorme chien aux poils long, avait décidé de faire passer un sale quart d'heure à son maître en recouvrant chaque centimètre de son corps avec du sable. Et c'était même avec un crabe entre les babines qu'il était revenu vers lui, très fier, avant de se faire pincer et surprendre, puis de lâcher sa prise. Il posa son énorme corps aux pieds d'Ed, le regard perdu sur un horizon inexistant. Au bruit sourd que fait son compagnon en se posant, il enfoui machinalement la main derrière ses oreilles, auquel Grimm réponds d'un bâillement. A priori, l'humidité ambiante ne lui fait pas peur du tout.

Posé sur un tronc de pierre, Ed se trouvait à l'un de ses endroits favoris, au moment opportun, en pleine marée basse. Les pieds dans le sable, le parfumeur venait poser son esprit par ici, quitte à chopper une bronchite. Armé de son téléphone, prendre en photo ce lieux insolite au milieu de sa brume matinale et épaisse lui procurait grande satisfaction. Pour lui, cette entité avait une mémoire propre, complétement différente de celle qu'on pouvait ressentir lorsqu'on marchait dans les bois, entouré des odeurs de humus. Il passait en revue ses meilleurs clichés, se demandant bien lequel serait parfait pour son insta pro. Il avait clairement délaissé le perso au profit de ce compte-ci. Une règle cependant : pas de filtres.
Insatisfait de ses prises, il quitta sa souche doublement millénaire pour reprendre une série, avec une oreille de Grimm en prime. Il lui fallait gérer la faible luminosité entre le nuage et les petits morceaux de vagues qui se dessinaient timidement au fur et à mesure que la marée remontait. Il était seul au monde, assourdit par les vagues et un chien curieux qui lui tournait autour. Très matinal, il sursauterait à n'importe quoi.

(c) mars.

Aron De Saegher
Aron De Saegher
Messages : 259
FC, crédits : m. huisman — fc, eihwaz ; sign, alcara.
Pseudo, pronom : les draps bleus — they/them, il/iel.
Quality time ft. Aron 818f4f1c1cd671c78176a237681aaee3
Pronoms : il/lui.
Age : quarante-et-un ans.
Activité : entre les aides d'état et une maigre paie — docker en dillettante, le dos plié par des caisses pour oublier une carrière d'u.s. marine enterrée depuis longtemps.
Statut : en solitaire, ceux qui ne sont pas vraiment veufs — ça fait dix ans, et il a abandonné la bataille ; il lui ne reste même plus la compagnie d'un vieux frère, trop aveugle pour crier à temps.
Style RP : rythme erratique, env. 500-750 mots par réponse — en français et en anglais.
Thèmes récurrents : alcohol/drugs (addiction à la codéine) — death or dying (accident de la route, mort d'un.e proche) — depiction of war trauma (engagement dans l'armée américaine, déploiement en irak, SPT) — abuse/child abuse (trauma générationnel, absentéisme) — ableism/ableist language (symptômes d'encéphalopathie traumatique chronique) — internalized homophobia (refus d'évoquer son attirance).


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  Re: Quality time ft. Aron    Mar 12 Avr - 8:03

a rush of blood to the head
ft. @edward miles
tw: accident de la route (flashback), mort

elle a la tête à l'envers, elle aussi. vous allez vous noyer dans de l'air vide. elle a la tête à l'envers, et quelque chose ne va pas. rien ne va. le pare-brise forme comme un million d'étoiles, et l'auto-radio défoncé continue de crachoter la même musique en boucle. il fait nuit, alors au dehors, on n'y voit pas à quelques mètres. les phares de la route sont paresseux, à lécher l'herbe et la forêt. et le tronc du sapin qui s'est encastré dans l'habitacle. elle a la tête à l'envers, elle aussi. quelque chose de chaud coule dans tes cheveux, et tu sais que cette fois c'est la bonne. c'était la dernière heure. tu vas mourir. tu le sais car tu n'arrives plus à bouger, depuis le début. tu vas mourir.

et pourtant dans le coin de ton regard, tu crois encore la voir. la biche a les yeux rouges.


les fantômes sont devenus des voisins comme les autres. il y a simplement des périodes où la cohabitation est un peu moins simple. tapage nocturne. tu conduis le long de cette route que tu as emprunté mille fois, dans ton pick-up ford. et le chien, trop heureux, est assis à tes côtés comme un enfant fidèle. il fait froid ce matin. il fait froid, et la brume est épaisse. il fait froid, mais il fait bon, quelque part dans le fond de ton coeur. tu ne t'es rappelé de rien au réveil, même si il était trop matinal. une tasse de café trop noir, un regard vers une chambre vide. et puis la route, jusqu'à une terre que certains trouveraient de malheur.

mais tes pieds foulent le sable humide de la nuit qui s'étire encore à la frange du ciel, et tu n'as qu'à siffler brièvement pour que le chien saute à tes côtés. il n'a pas besoin d'avoir un nom. c'est un chien qui ressemble à un chien, c'est un chien qui répond comme un chien. il y en a bien un sur ses papiers, mais à quoi bon. il ne t'a pas donné de nom, alors pourquoi lui en choisir un ? il court déjà devant toi, entre ces stalagmites étranges. la forêt a été mangée par la mer et désormais des golems s'élèvent hors du sol. et bientôt, la prochaine marée.

et ça te fait sourire du coin des lèvres, quand tu traînes tes pieds dans la tangue. une silhouette à l'horizon, un autre chien. le tien batifole. tu siffles, fort. assez fort pour que l'écho se répercute sur chaque tronc d'arbre, sur chaque brain de sable, sur chaque roche fossilisée. l'animal revient tourner autour de tes pieds. les poings dans les poches de ton jean trop large, enfoui dans le fond de ta canadienne, tu brises une distance imaginaire. "ed !" pourvu que tu ne le surprennes pas, cet ancien enfant. tu te rappelles encore de son visage juvénile. tu ne te rappelles pas du jour où il est devenu autant un homme que toi. la vie est faite ainsi. le chien repart courir. bientôt, il fera jour.

Edward Miles
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  Re: Quality time ft. Aron    Jeu 14 Avr - 23:13


Keep promises



Un sifflement fort parvint à ses oreilles, amplifié par le vent. Alors qu'à moitié à genoux dans le sable, il se concentre pour prendre le prochain cliché, Grimm réponds à l'appel. Il sursaute devant son entrain. Le téléphone s'échappe, orchestre une belle pirouette et finit face contre terre dans le sable, piétiné par un chien. Il grimace, Ed. Le sable humide et la technologie dernier cri bien trop chère, ça ne fait pas bon ménage. Il ramasse avec délicatesse son précieux, écran non brisé, griffe de chien n'ayant laissé aucun trace. Nous pouvons respirer un coup.
Ayant perdu de vu son canidé, Ed finit par se relever en se dessablant après l'appel de son propre nom. Une voix connue qui perce à travers les légères bourrasques venteuses. Un sourire finit par s'étirer sur ses lèvres quand il voit son ami en face de lui. Tu m'as évidemment fait peur. plaisante-t-il.
Si improbable de le trouver ici à cette heure. Ed jette un coup d'œil à Grimm, occupé à courir après le chien. T'es pas venu seul je vois. Il s'appelle comment ? accompagné d'une tape dans le dos en guide de greeting.
Mais, à force de demander, l'un d'eux aurait la réponse : un jour.
Sobre, probablement pas, mais la matinée jouait en sa faveur. Il fallait le tenter comme ils le tentaient tous à chaque fois qu'ils posaient leurs yeux sur le chien. Qu'est ce que tu fais là si tôt ? Se vider la tête, comme souvent. Comme lui, possiblement.

Les éléments soufflent, et les oreilles d'Ed sifflent, accablée par le vent qui se lève. La brume vient lécher les grains de sable de la plage, inlassablement, et la mer, elle, gagne du terrain. Ed se perche à nouveau sur un tronc. Le bois devenu pierre glisse sous ses doigts. Grimm abandonne le chien pour revenir vers son maitre. Il pose ses deux pattes avant pleine de sable sur lui, réclame une caresse sableuse et s'enfuit à nouveau pour réclamer le même cinéma à Aron.
Je devrais lui mettre un collier qui clignote, pour pas le perdre dans la brume. Un style à toute épreuve pour le Leonburg.

(c) mars.

Aron De Saegher
Aron De Saegher
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Pseudo, pronom : les draps bleus — they/them, il/iel.
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  Re: Quality time ft. Aron    Ven 15 Avr - 8:44

a rush of blood to the head
ft. @edward miles
tw: accident de la route/hospitalisation (flashback), cigarette

tu m'as évidemment fait peur.

ils pourraient tous dire la même chose. tu regardes autour de toi comme un chien aux aguets. la morphine est une amante doucereuse, et tu n l'entends à moitié. tout ce qu'ils te disent. tu nous as tellement fait peur. tu ne sais pas pourquoi tu te sens aussi vide. julie ? est-ce que ce sont les jeunes doigts d'avery, ou bien ceux de trevor, qui dégagent de leur pulpe légère quelques mèches collées à ta tempe ? ils sont rentrés en masse, dans cette chambre trop petite. des gamins, des enfants. une fratrie étrange que tu as regardé grandir de loin pendant tant d'années.

tu souris, comme un coin de lèvres se battant contre les vents. et tes derniers pas qui couvrent la distance, jusqu'à cet homme dont tu te rappelles être un adolescent. les chiens se disputent la part belle du vide, et ton regard s'attarde un instant sur leur silhouettes qui vacillent et se noient dans les bourrasques et la forêt morte. sans relever sa première question. edward et ses grandes mains d'homme, une tape amicale dans le dos. tu lui rends, cette vague accroche de son épaule. une longue inspiration dans la brume salée. l'air est rempli de la mer qui remonte à grands pas. "on s'promène." un mouvement de menton vers le chien qui dort à tes pieds, chaque nuit. tu siffles, et le grand brun se perche face à la mer comme un explorateur d'un autre temps. son monstre de compagnie accoure, ta bête trottine derrière. des chiens sales et heureux. tu te penches pour flatter son poil épais, avant que ton compagnon n'en prenne la place. grimm repart au large, et tu embrasses le haut du crâne de ton bâtard. tu ris presque, en suivant le regard d'edward. "tu veux un chien ou un sapin de noël ?" la grosse face de ton second fils entre les mains, accroupi sur le sol meuble, tu l'énerves encore un peu. tes genoux grinceraient presque, en te redressant. ramasser un bâton de bois flotté, pour mieux le lancer au loin. la bête repart aussi vite, en direction d'un nouveau jeu. "ça va, les affaires, toi ?" qui aurait cru aux discussions d'adultes que vous auriez un jour. tes poings se plantent dans tes poches, et tu te rapproches de la souche qui sert de trône à ton cadet. s'appuyer à demi, sans le regarder, pour regarder dans le même sens. la même terre de rêves désolés.

"tu fumes toi ? je sais plus." tu relèves tes yeux trop bleus vers lui, dans un bref regard. tu continues d'insulter tous ceux qui osent fumer dans ta maison, dans ta voiture aux fenêtres fermées, mais tu en es tout autant coupable. la cendre aux lèvres est un un souvenir chérissable de tes années face à l'infini. tu fouilles maladroitement tes poches, palpation rapide, à la recherche d'un reste de tabac, de ton briquet, du souvenir de ta jeunesse perdue. quelque chose. le matin est froid et tes cheveux humides, et tu ne saurais ce qui appartient à l'embrun ou à tes vieux rêves de la nuit.

Edward Miles
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  Re: Quality time ft. Aron    Jeu 21 Avr - 13:51


Keep promises



C'est qu'il a l'air ailleurs, le vieux Aron. De ses yeux bleus, presque gris, Edward essaye de lire derrière son masque, emprunt d'une tristesse latente par moment, bien qu'un sourire soit collés à ses lèvres barbue à cet instant. Le regard suit les chiens qui se disputent et se chamaillent, sans traces de grognements, avant de répondre à son accueil. Ils se connaissent à force ces deux là, même si l'un reste un simple chien, alors que l'autre à une identité. Peut-être qu'il peut être l'un et l'autre, mais ce mystère plane toujours que personne ne sait vraiment comment l'appeler ou le rappeler. Le nom, oublié, la question éludée, comme d'habitude en tout cas.
La réponse vient vite, pas besoin lorsqu'on sait parfaitement siffler à vous en faire vriller les tympans. Le chien accoure auprès de son maître, ponctuant cette simple promenade de son excitation. Même Grimm réponds à l'appel, alors qu'Ed n'a aucun talent pour faire du bruit en domptant le vent entre ses dents. Jalousie latente.

Edward laisse entendre un petit rire lorsque son ami propose de fêter Noël avec Grimm comme sapin. Vu sa taille, ça lui irait bien. Il a immédiatement en tête un énorme chien servant de rêne pour tirer un traineau chevauché par un enfant en joie, décoré d'un magnifique serre-tête à cornes en mousse rouge et dorée.
Ca lui irait bien avec un petit bonnet. Je fais ça pour les prochaines fêtes. La décision était prise : Grimm commencerait une carrière en déguisement.
Un bâton de bois flotté file à travers le vent pour aller se perdre dans la brume, sans vision. Le chien d'Aron ne se fait pas prier et engage la course. La mouvement fait relever sa tête à Grimm qui le suit d'une traite sans vraiment savoir pourquoi. Il court, c'est une raison suffisante. Les deux canidés disparaissent dans la brume, aucun bruit ne traverse son opacité, pas même les papattes répercutant les éclaboussures de la mer. Tu vois, je te l'avais dis. Elle est pas si mauvaise mon idée. Ed se lève de son trône de pierre pour espérer apercevoir quelque chose, en vain. Les maîtres attendent, les chiens doivent bien savoir rapporter le bâton, non ?
Il jette un regard à son acolyte, qui le rejoins proche de la souche en haussant les épaules, les yeux rivés vers les vagues qui se devinent. Franchement, ça va pas mal. J'ai très peu de stocks, tout part assez vite sur le net, donc je ne me plains pas. S'il produisait plus, il vendrait plus, c'était un fait. Mais son travail était gage de qualité sans trop en prendre à la nature, tout devait suivre son cycle. Il ne manquerait pas de continuer à promouvoir son business avec la séance photo d'aujourd'hui.
Et toi, le dos tiens avec ton travail ? Pénibilité que ce que faisait Aron pour subvenir à ses besoins.

Ed reconnait bien les manies des consommateurs de tabac. Palpations de poches, recherche de briquet. Des manies qu'il n'avait pas. Absolument pas. Autant mettre la clé sous la porte directement. Son odorat ne le supportait pas, et ses créations non plus si l'on venait à polluer ses espaces avec ces odeurs latentes et persistantes, qui s'accrochaient à la moindre fibre. Les roulées, les indus', les mentholées, les électroniques de tous parfums -traitres à leur profession- et évidemment les illégales. Il différenciait tout, ne supportait rien. Non brulé, non fumé, le tabac pouvait avoir des notes attrayantes, mais cela s'arrêtait là.
Les mégots sur la plage ou sur les sentiers les plus fréquentés de DC provoquait en lui une colère sourde, d'ailleurs. Il lui aurait bien demandé si lui-même n'avait pas songé à finalement arrêté, mais à quoi bon désormais. Un refrain, il le savait, probablement trop entendu.

Les secondes passaient, et les chiens ne revenaient pas. Redressé, Ed' lança au vent Grimm ?. Les regards bleus se croisent, pas de monstre en vue.

(c) mars.

Aron De Saegher
Aron De Saegher
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  Re: Quality time ft. Aron    Sam 23 Avr - 10:26

a rush of blood to the head
ft. @edward miles
tw: cigarette

ton léger rire craque la brume. la chose est si simple. il faut regarder des chiens courir et se débattre, et se rappeler l'aisance d'une vie sans fantômes. il s'évanouissent dans les nuages accrochés au sol, et tu fixes la ouate sans t'inquiéter. pas autant qu'edward. la bête rentrait toujours. la mer ne te la volerait pas. tu hausses des épaules, dans une vague moue, quand il appuie encore son propos. perché comme un enfant sur un tronc d'arbre devenu vieille pierre. tu renifles vaguement, et hoches la tête dans le vide. des affaires d'adultes. il avait grandi sous tes yeux et tu n'avais rien vu. "t'as vu à qui tu parles ?" la bravade a goût d'antan. bien sûr que son dos tiendrait. malgré les coups dans les côtes, malgré les bourrasques et le vent. tu cherches aveuglément tes clopes dans le fond de tes poches, et il est vrai que tu ne réfléchis pas en demandant par réflexe si le cadet fume. des mains qui se lèvent un peu, en signe de mea culpa. tu rouvres ta veste, fourrages et finit par retrouver une petite poche de tabac. la satisfaction bénigne de petits gestes habituels. tu ne fais même pas attention à regarder tes doigts qui tremblent légèrement, en roulant ton doux malheur dans l'humidité ambiante. si elle s'allume, tu auras de la chance. léger toussotement, tu t'éclaircis la voix en scellant quelques instant après le papier de tes lèvres.

"la saison de crabes a pas été mauvaise, même pour des petites pêcheries comme celles de deer creek. c'était un peu creux depuis janvier, mais le saumon reprend aussi, là. moi ça me va, ça me fait du taff aux docks." tu joues avec ton briquet et peine à allumer ta cigarette. enfin une flamme protégée de tes doigts calleux. lente inspiration. tu te détournes un peu d'edward, pour ne pas fumer vers lui. pur réflexe. il crie après son chien, et tu fixes le brouillard matinal. un coup d'oeil. ses yeux sont aussi bleus que les tiens. "la brume a encore jamais mangé les chiens." tu ne sais pas si tu souris ou pas. tu ne sais pas si tu en ris. vous avez raconté trop d'histoires aux mots hantés. il y a ceux qui se moquent et ceux qui les vivent. ta tête trop cartésienne a pris des coups au fil des années. tu ne peux plus mentir. et les fantasmes et le folklore se mêlent doucement aux peurs trop justifiées. "trevor serait là il engueulerait les sirènes, t'sais." une ride se détend sur ton front, rien qu'à évoquer la vieille obsession de ton plus fidèle compagnon. la braise de ta cigarette est un minuscule phare en fin de vie, dans l'humidité ambiante. tu la rallumes d'un vif roulement de briquet. et tu siffles à ton tour, à en percer les tympans des tritons.

Edward Miles
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  Re: Quality time ft. Aron    Sam 30 Avr - 0:29


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Un petit semblant de force en démonstration, ce n'était pas aujourd'hui qu'on va le casser en deux, l'Aron. Pas mal de travail, les échanges se poursuivent quand a clope s'allume difficilement. Respect de s'écarter, merci. Heureusement que le vent jouait dans son équipe. Cela rendait le tout supportables. La lumière du briquet se fait engloutir par l'épaisseur de l'air, crachant difficilement quelques bribes lumineuses contrastées. Puis, les regards bleus se croisent mais il en faudrait plus pour inquiéter Aron à n'importe quel sujet. Même si les sujets d'anecdotes, de ont dit, de rumeurs et de légendes en tout genre avaient habités et comblés de nombreuses soirées, en grandissant. Même parfois encore aujourd'hui. Malgré tout ce qu'ils avaient aimé se raconter, ou s'inventer, Aron restait les pieds sur terre, fidèle à lui-même.
Ed se fait arracher un sourire en entendant la remarque sur Trevor qui aurait passer ses nerfs sur les sirènes. Si sirènes il y avait dans ces eaux, elles n'avaient pas choisit le meilleur coin pour dorer au soleil, mais cela pouvait expliquer le nombre de perdus en mer, ceux qui donnaient autant de travail à Elijah, finalement. Des sirènes, ou des calmar géants. Tous engloutissaient les navires, alors pourquoi pas des chiens dont l'un de la taille d'un petit veau ? Il aurait bien demandé des nouvelles du meilleur laron d'Aron, mais le silence est assourdissant.

La cigarette est sur le point de s'éteindre -pas plus mal- mais le bruit caractéristique de la pierre qui roule (et qui n'amasse pas mousse) contredit le souhait du parfumeur. Minuscule lumière, un collier clignotant serait plus visible. Puis, le coup de sifflet qui fends l'air et la brume. Ed a bon espoir que son stupide toutou ne suive encore un chien automatisé à l'appel du sifflet, les doigts nicotinés d'Aron dans sa bouche. Et là, il souffle, soulagement. Son chien, Grimm, semble aussi heureux que d'habitude, la tête hébétée, la langue qui pend au vent et les papattes qui courent vers son maître, pourtant pas à l'origine de l'appel.

Un seul chien, pas deux. Il va falloir bouger maintenant. Pour chercher qui tu sais. "le chien". Voulait il demander en marchant qu'il lui apprenne à siffler comme ça ? Oui. Le ferait-il ? Jamais de la vie.

Relativisons, le chenapan était surement en train de fourrer sa truffe près d'un rocher pour y déloger un crabe qui n'avait rien demandé en cette marée montante. Sans plus de cérémonie, Ed retire ses chaussures pour finir pieds nus dans l'eau qui monte, et partir vers l'endroit d'où Grimm était revenu. Allez papi, dans la brume.  






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Aron De Saegher
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  Re: Quality time ft. Aron    Sam 30 Avr - 10:56

a rush of blood to the head
ft. @edward miles
tw: évocation d'accident de la route, cigarette, trouble de la mémoire

des sirènes, ou des calmars géants.
tu souris.

la côte vous a tout pris, mais elle vous a aussi appris mille contes et cauchemars. des histoires de pêcheurs, des histoires de marins. tu en avais entendu parler, il y a fort longtemps. des bêtes du bois au-dessus, de celles qui étaient déformées. de celles dont les yeux brillaient comme des orbes rougeoyantes. c'était une fable. des mensonges. mais toi, tu te rappelles de la bête au milieu de la route. et de la peur panique qui t'a étreint. tu te rappelles trop bien, la nuit étoilée par le pare-brise fracturé en mille morceaux. la tête à l'envers et la chaleur tendre du liquide sirupeux qui te colle les cheveux. tu as les yeux rouges de tous les vaisseaux qui ont éclaté d'attendre la tête en bas. tu es la bête de la route de la côte. tu es le monstre des récits d'enfant.

un frisson de vent mauvais. l'idée a à peine effleuré tes pensées. tu fumes une cigarette qui peine à se consumer. un coup de briquet de plus pour te battre avec le brouillard matinal. tu ne te rappelles plus exactement de pourquoi tu t'es levé si tôt, ce matin. ça t'est déjà sorti de la tête, comme tant d'autres choses. tu fronces un instant des sourcils en jetant un regard vers l'amont. quelque part par là, il y a ton pick-up. tu te souviens avoir dormi. vaguement. tu te souviens des vagues. tu soupires pourtant. le sifflet a ramené le son caractéristique des pattes griffées foulant la terre dure d'humidité. un seul animal. même pas le bon. le mégot est accroché au coin de tes lèvres et s'éteint tendrement. l'animal est heureux, libre d'être une bête et bête comme la liberté. "mh." tu acquiesces, en laissant ton regard danser sur la ligne d'horizon trop floue pour être réelle. ta main tombe et se laisse aller aux envies du chien de ton camarade. sa truffe humide cherchant dans ta paume la chaleur ou la récompense. tu flattes ton crâne, et lui jette un regard. "t'as paumé notre copain ?" comme si il pouvait lui répondre.

tu te redresses, à la suite du parfumeur. il est déterminé à aller se battre contre la marée. tu soupires en intérieur. la fin de ta cigarette finit dans l'une de tes poches, éteinte à la va-vite. de ce qu'il en reste. et tu roules des yeux, en entendant ce surnom. jouer l'insolence, pour ne pas entendre grincer tes os. on t'a recousu, remonté, réparé. tu es un vieillard pour eux, alors que tu n'as jamais vraiment vécu. tes chaussures encore vissées aux pieds, tu marches dans le centimètre d'eau paresseuse qui monte pourtant à chaque galop renvoyé.

"il est pas du genre à se perdre."
tu lui lances, pour le rassurer.
pour te rassurer.

rattraper edward, pour marcher à ses côtés.
le regard vacille du point a au point b.

"c'est un temps à tomber sur le hollandais volant, bordel."
tu n'arrives pas à t'inquiéter.
une boutade.

tu n'as plus le droit de t'inquiéter, depuis des années.

Edward Miles
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  Re: Quality time ft. Aron    Mar 10 Mai - 23:34


Keep promises



Tel Denis dans Koh Lanta, à la fin, il n'en restera qu'un. Et c'était donc Grimm qui avait remporté l'épreuve de la brume, mettant au tapis son adversaire, le dénommé "chien". Aron s'adresse à Grimm qui lui réchauffe la paume de son énorme pelage. Ce dernier semble avoir un regard perdu, lointain, enfoncé dans ses pensées par moment. Avec Aron, ça arrivait, il ne fallait pas questionner. Peut-être que si, il fallait, mais sans savoir, Ed n'en ferait rien.

Les jambes de son comparses se mettent finalement en marche, et malgré les nuages pesant et la luminosité déclinante, Ed note que le mégot ne finit pas dans le sable, dieu merci. Aron s'active et les vagues accompagnes les flaques qu'il laisse derrière lui en essayant de se convaincre que son chien n'était pas loin. Pas du genre à se perdre, ça ne veut rien dire tant qu'on ne s'est jamais perdus. Au moins, les animaux comme les personnes, justement, du genre à se perdre, retrouvaient leur chemins sans paniquer. Ce n'était pas des situations inconnues. Grimm restait toujours collé à Ed, comme chien, en l'occurrence. Lorsque son maitre n'était pas dans son champ de vision, il le cherchait et supportait très mal à solitude.

Floc Floc Floc, les pas des deux papa chien faisaient échos sur les rochers de bois transformés qu'il fallait éviter. Ed ricane à la remarque du bateau fantôme. Le pire c'est que si là, un voilier noir décharné venait à apparaitre devant lui, il n'en serait même pas surpris. On en était là, quand on passait trop de temps avec Aron. Personnellement je tenterais de monter à bord. Une occasion pareille ne pouvait pas se louper.

Ils longeaient maintenant la plage, Ed avait allumé la lampe torche de son téléphone car le soleil boudait vraiment. Le bas de son jean était trempé et il commençait à faire sévèrement froid pour un début de printemps. Remboursé. Sa voix portait pour appeler le chien, mais pourquoi un chien répondrait à une absence de nom pareille, sans la superbe capacité de sifflement de son vrai maitre.

L'eau avait envahit le sable, rendant impossible la vision de toute traces de papattes. Et plus les minutes passaient, plus le soulagement tardait à venir, quand soudain : Ca bouge là, non ? Un arrière train dépassait d'un amoncellement de bois aux peintures élimées. Une vieille barque qui mouillait entre deux vieux troncs. Ha bah le voilà ton clebs ! J'avais jamais vu cette barque ici. Et c'était pas la faute d'être venus trente fois.


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Aron De Saegher
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Pseudo, pronom : les draps bleus — they/them, il/iel.
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Pronoms : il/lui.
Age : quarante-et-un ans.
Activité : entre les aides d'état et une maigre paie — docker en dillettante, le dos plié par des caisses pour oublier une carrière d'u.s. marine enterrée depuis longtemps.
Statut : en solitaire, ceux qui ne sont pas vraiment veufs — ça fait dix ans, et il a abandonné la bataille ; il lui ne reste même plus la compagnie d'un vieux frère, trop aveugle pour crier à temps.
Style RP : rythme erratique, env. 500-750 mots par réponse — en français et en anglais.
Thèmes récurrents : alcohol/drugs (addiction à la codéine) — death or dying (accident de la route, mort d'un.e proche) — depiction of war trauma (engagement dans l'armée américaine, déploiement en irak, SPT) — abuse/child abuse (trauma générationnel, absentéisme) — ableism/ableist language (symptômes d'encéphalopathie traumatique chronique) — internalized homophobia (refus d'évoquer son attirance).


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  Re: Quality time ft. Aron    Dim 15 Mai - 11:27

a rush of blood to the head

tu l'avais toujours sifflé,
comme on appelle le vent.


toi, ça t'arrangeait. le chien était un chien. il se suffisait ainsi à sa propre condition. il avait peut-être un nom. il avait sûrement un nom, même. tu lui en avais donné un, ou peut-être que c'était earl. une idée inavouable de ton fils. mais le chien s'appelait chien, et le chien répondait au vent, et c'était sûrement mieux comme ça. tu te voyais mal oublier comment siffler. c'était moins simple, en tout cas. moins simple que d'oublier un nom. tu t'étais déjà surpris, quelques fois. à regarder son pelage fauve et son museau sombre, et à te demander qui il était, déjà. tu savais que tu savais. mais l'information t'avait déjà échappé, une ou deux fois. personne ne le saurait alors, puisque le chien s'appelait chien, puisque s'il n'avait pas de nom, on ne pouvait pas l'oublier. on ne peut pas effacer ce qui n'a jamais existé.

tes épaisses chaussures font des flaques dans le sable humide. l'eau remonte depuis l'intérieur de la terre, et les vagues vous lècheront bientôt les pieds. il faudra remettre les chaussures à sécher, gratter le sel en croûte épaisse, avant qu'il ne mange le cuir et la toile. des chaussettes posées sur un rebord de chaise, quelque part au milieu du salon. le bruit de succion de chaque pas, sable-mouvant timide. ton corps est lourd comme chaque pas, et pourtant, tu continues de scruter les recoins, sourcils froncés. un sourire en coin. un haussement de sourcils. "flemme de devoir t'arracher à des pirates fantômes." la voix roule comme le ressac, avec une pointe de tendresse. comme si ça avait toujours été ton travail. comme si ça le resterait, indéfinement. grand frère d'un devenu grand frère de tous. tu les regardais se battre et se débattre avec une vie qui déjà avait pris de l'avance sur tes os rongés lentement.

des battements de cils.
des battements de sang.

s'il t'avait regardé, il aurait vu le vide au fond de tes yeux trop bleus.
devenus gris avec la marée matinale.

perdus quelque part ailleurs, jusqu'à entendre edward faire une autre remarque. tu sembles te réveiller à demi d'un rêve pas vraiment endormi. du mouvement. tes doigts se plantent dans ta bouche. un siffle strident. une tête duveteuse se relève, un aboiement claque. un coup d'oeil vers le cadet. tu avales la distance manquante, vite rejoint par la bête qui pourtant fait des allers-retours. en effet, tu n'avais encore jamais croisé cette barque, toi aussi. "y a pas eu de grosses marées récemment qui auraient pu la ramener ?" tu fais la moue, l'air circonspect. et ta main paume ouverte est caressée du museau humide de ton fidèle compagnon. tu flattes ses oreilles qui retombent doucement. un tour en quelques enjambées, périmètre de l'embarcation semblant prête à s'effondrer au moindre craquement.

des naufrages, tu en as connu.
tu en as entendu.
pourtant, elle semblait encore vaguement emmêlée. un bout de corde noircie.

"au moins tu l'as, ton bateau fantôme."

Edward Miles
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  Re: Quality time ft. Aron    Dim 22 Mai - 17:49


Keep promises



Le sourire est esquissé devant le flegme d'Aron le solitaire. Il n'en attendait pas moins de lui, d'être abandonné à des pirates sanguinaires. Mais l'inquiétude prends à nouveau le dessus peu de temps après, avant d'enfin apercevoir la cible. Queue remuante en l'air au bout d'un arrière train coupé au ventre, la tête du chien, comme il s'appelait, semblait être occupée. Le sifflement strident ne tarde pas, et la tête du chien émerge de sa besogne, et délaisse son trésor avant de courir vers son maître vénéré qui n'avait jamais osé révélé son nom impie. Les multitudes de pattes courent dans l'eau, les deux chiens sont inarrêtable. Ils tournent autours des humains, réclament une caresse, sautent et repartent pour un tour. Les vêtements d'Ed et d'Aron finissent par être trempé, qu'ils le veuillent ou non. Pourtant, Ed avait prit soin de retirer ses chaussures, mais à quoi bon désormais. Une grosse marée ? J'en ai pas entendu parlé non. répondit il en essayant vaguement de se rappeler de quoi causait les news locale récemment.

Le froid lui mangeait la peau alors qu'ils arrivaient devant le vaisseau "fantôme", emboitant le pas à son ainé. A ce stade, il ne savait pas si il était trempé à cause de la lourde brume ou des éclaboussures des chiens. Ou les deux, peut-être. Des morceaux de cordes et des planches perdant leur peinture, la barque ne payait pas de mine et il aurait fallut lui glisser un gros billet pour qu'il accepte de monter à bord. Surtout sur l'océan qui bordait Deer Creek.

Je m'attendais à quelque chose de plus spectaculaire pour un bateau fantôme. Regarde ça.. On pourrait juste en faire du petit feu.

Une vague reprit ses droits et aspergeât la barque -et eux, par la même occasion-. Grimm ouvrit la gueule pour mordre la vague et alla se jeter dans la mer, ni plus ni moins. Ed soupira devant le futur spectacle qui l'attendait. Cependant, le second chien, lui continuait de tourner autour des débris de bois, deux pattes sur le bord et quelques woof en prime. Y'a quoi la dedans ? Une sorte de lambeaux de tissus jonchait le sol, sous les pseudo bancs cassés du véhicule. Et ça remuait ? Ed se baissa et plongea pour dégager la couverture imbibée d'eau de mer. Une fois posée plus loin, il y découvrit un petit chaton blanc, au museau roux. Mais ? Qu'est ce que tu fais là toi ? D'une main il saisit le chaton aussi trempé que lui. C'était donc lui qui avait attiré l'attention de "chien". Il leva le regard vers Aron. Une livraison pour Avery semblait imminente.


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Aron De Saegher
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Thèmes récurrents : alcohol/drugs (addiction à la codéine) — death or dying (accident de la route, mort d'un.e proche) — depiction of war trauma (engagement dans l'armée américaine, déploiement en irak, SPT) — abuse/child abuse (trauma générationnel, absentéisme) — ableism/ableist language (symptômes d'encéphalopathie traumatique chronique) — internalized homophobia (refus d'évoquer son attirance).


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  Re: Quality time ft. Aron    Mar 24 Mai - 23:42

a rush of blood to the head

tu avais longtemps rêvé d'un bateau.
d'en avoir un, à toi, alors que toi, tu n'y connais rien à la mer.

pour pouvoir le peindre en rouge et puis rester à quai, peut-être à jamais. mais au moins, il aurait suffit de défaire les amarres, un jour au petit matin, pour disparaître dans le soleil levant. c'était l'idée qui te séduisait sûrement plus que le reste. mais la barque sous vos yeux était un cauchemar mal réveillé. un rêve qui s'était échoué. et le chien continuait de rôder, malgré tes caresses. alors que l'immense bête d'edward était retournée chasser l'écume, il fallait que ton compagnon reste aux aguets. comme si il y avait quelque chose de plus que du petit bois, comme venait de dire ton cadet. tu réponds d'un vague son guttural, en faisant la moue. les aiguilles de l'eau froide semblaient être un peu plus violentes à subir pour edward que pour toi ; l'habitude était venue, après tout. bosser sur les quais en plein décembre et décharger les paniers de crabes avait endormi tes doigts. c'était tant mieux, parfois.

un aboiement.

tu fronces des sourcils. l'artisan est plus prompt, plus près, pour suivre le regard de ta bête. et défaire un paquet de linge qui semble insignifiant de l'amas de l'épave. tu te rapproches, et le voile tombe. quelques pas pour se défaire de la marée montante, et dans le sable et dans ses langes, une boule de poils d'à peine quelques semaines.

"oh no-"

c'était sorti tout seul de ta gorge trop souvent serrée. le chien, ravi qu'on l'ait enfin suivi et écouté, était revenu se coller à ta jambe comme le fidèle compagnon qu'il était. et dans les mains du grand brun, un chaton. tu te retournes, pour regarder la barque comme on chercherait des réponses, un fautif. "who the fuck abandons a kitten like that ?" d'abord de la colère. mais il y avait surtout de l'attendrissement dans le fond de ta voix.

pauvre bête sauvée des flots.

peut-être qu'avec la marée, il n'aurait plus été là, au beau milieu de la matinée. tes doigts s'emmêlent dans les boucles que tu replaces sous ta casquette élimée. "it's so... small." des évidences. mais ça avait sûrement quelque chose de tendre à voir, aussi, de l'extérieur. deux colosses et leurs molosses ramassant dans les débris un animal qui aurait pu tenir en équilibre dans la paume d'une main. "maybe it's mother left it there..." et ta phrase se meurt dans le fond de ton palais. il n'y a pas de chats dans les forêts salées. tu tends juste une main, légère, tes doigts pleins de nicotine et de regrets. il a le poil doux comme du coton. un regard entendu. "... avery ?" ça ne semble même pas être une question.

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