Habib Benzaoui Messages : 61
FC, crédits : ft. snz
Multicomptes : rome(r)o
Pseudo, pronom : neo bacchus, any prns
Pronoms : he/him
Age : twenty-nine
Activité : youth worker (community centre) & activity leader (nursing home)
Statut : single
Logement : a modest house not far from riverplay playground
Style RP : fr &/or eng, third person, adaptable
Thèmes récurrents : soft drugs, mention of child death, grief
où est charlie? Ven 8 Avr - 23:09 | |
| “wow”, quelqu’un s’étonne dans la pénombre alors que deux paires de jambes s’affranchissent des feuilles mortes, agglutinées les unes sur les autres en tas épais. le froissement accompagne concerts de hiboux, de bestioles, ainsi que les occasionnelles révoltes de pins. les branches feuillues gonflent au gré du vent, s’essoufflent, fabulant quelques fuyantes confidences,
do not enter the f-f-forest,
par-ci,
he will f-f-find you,
par-là.
“they can’t get enough of me. they love me.” la première causerie est un peu molle, comme si l’heure tardive avait anesthésié l'usuel enthousiasme. la seconde s’annonce déjà plus railleuse et c’est sans surprise que la lumière bleutée d’un téléphone démasque un feignant sourire, déjà suggéré dans la voix édulcorée. “look – (habib va pour montrer l’écran à la vidéaste. se ravise à la dernière seconde et décide plutôt d’imiter chaque commentaire, un coude posé sur son épaule) will your cam guy be here tonight? sad emoji, sad emoji. we miss him, a pouty face.” une pause, parce que la connexion est très mauvaise par ici. “right! THAT voice – too many exclamation marks to count, some sort of woozy fucked up face, wet emojis. six. wait, no. seven. damn, that's a lot.” et il pouffe, parce que le commentaire est l’un des plus appréciés du post et qu’à sa suite, une dizaine d’autres internautes partagent un avis similaire. “is my voice that cool?” il se demande à lui-même, en étudiant sa diction - pesant chaque syllabe sur sa langue comme s’il les prononçait pour la première fois. et vient à la conclusion que la situation le fait bien marrer, surtout s’il peut en tirer deux-trois soupires de la bouche d’imani.
c’est pas particulièrement son truc d’habitude, de faire attention à l’image qu’il renvoie chez les autres. l’idée de s'y essayer au quotidien le fait d’ailleurs grimacer. too much work. you like me? we're cool. you don’t? deal with it, man. simple. une tendance à s’imposer et s’assumer pleinement qu’il a hérité de sa mère. mais la dynamique est inversée quand soudainement la curiosité des autres vient complimenter sa façon de parler. is it some kind of new white fetish or is my voice really that cool? il regrette d'être coincé avec imani, parce qu’il sait qu’elle répondrait quelque-chose qui ressemblerait beaucoup trop à, “i’d like you more if you were a mute, to be honest.” s'il venait à lui poser la question. il pourrait lui demander à lui.
(derrière, une pancarte en bois, clouée à un tronc d’arbre. endommagée par l’humidité, bouffée par les champignons. mots étriqués sur sa face, que quiconque n'habitant pas à deer creek mettrait un certain temps à déchiffrer:
PINE CAMP, ≈ 1 MILE puis un panneau, en meilleur état: HUNTING STRICTLY PROHIBITED, accompagné d'une petite tente illustrée.
does ghost hunting count?)
“but like,” habib laisse son bras se défaire naturellement de l’épaule d’imani. tourne les talons et entrave son chemin, le téléphone cette fois rangé dans sa poche. c’est une canon m50 d’occasion qui vient le remplacer, qu’il pointe sur la coupable dès l’instant où son écran rayé s’éveille. il ose quelques pas, comme ça, à reculons. “where’s my paycheck kho? i’m starting to feel more like a piece of meat and less like family.” and then, “speaking of family, 'got news from hassan? signal kinda sucks here. dunno if he saw my texts.” @imani reid @hassan palmer |
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