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 Petrichor. ft Edward Miles

Athenais Moore
Athenais Moore
Messages : 41
FC, crédits : Rose McIver ❀ my creation.
Pseudo, pronom : Tamara
Petrichor. ft Edward Miles Fb08f4db6ce19e0c3c5b81bc80e23ada
Pronoms : elle/she/her
Age : 31 ans et quelques poussières.
Activité : Apothicaire
Logement : A l'entrée de la forêt de Deer Creek.
Style RP : Ecris à la première personne ❀ Une MAJ par semaine au minimum ❀ Longueur des rps variables en fonction du contexte ❀ MPS ouverts pour toutes questions ou propositions.
Thèmes récurrents : Deuil, sorcellerie, religion, anxiété.


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  Petrichor. ft Edward Miles    Mar 5 Avr - 15:07

Edward & Athenais.

Les arbres nous enseignent la patience : ils ne baissent pas les bras à la première tempête venue.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」

Le mois d’avril était un bon mois pour commencer la cueillette de certaines plantes dans la forêt. Le printemps avait amené avec lui une certaine douceur dans les températures et le soleil était davantage présent. J’aimais cette transition entre ces deux saisons. Habitant au contact direct de la nature, j’étais au premier rang pour voir la nature se réveiller de son long sommeil et s’activer pour nous offrir ses plus belles couleurs.

Au détour d’une conversation avec un de mes plus fidèles clients, @Edward Miles , nous avions convenu de nous retrouver tous deux pour une chasse aux plantes. Cela me faisait plaisir de partager un petit moment de promenade avec une autre personne que moi-même. En effet, j’avais généralement pour habitude d’aller à la rencontre de la nature en solitaire avec parfois, Jiji qui me suivait de loin sur un petit bout de chemin. Je devais reconnaître que ce rendez-vous me stressait légèrement. Même si nous nous connaissions depuis quelques années maintenant, se voir le temps de quelques minutes pour une commande au magasin n’était pas la même chose que de passer plusieurs heures en sa compagnie en pleine nature. J’espérais ne pas laisser ma timidité prendre le dessus et avoir quelques sujets de conversations à partager avec lui.

J’avais préparé dans mon sac tout le nécessaire à cette balade. Quelques pochons pour y mettre nos différentes trouvailles, mes outils de découpes, une petite trousse de secours, une bouteille d’eau et quelques encas au cas où la faim nous prendrait l’estomac. A la dernière minute, guidée par mon instinct, j’avais glissé une boîte d’allumettes au milieu des autres objets. Vêtue de ma tenue habituelle de cueilleuse – des vêtements avec de nombreuses poches entre autres, un coupe-vent imperméable ainsi que ma plus fidèle paire de chaussures de randonnée – je me postai au début du chemin qui semblait courir entre les arbres. Le vent soufflait légèrement, chassant par moments les nuages qui cachaient un soleil timide. Je renouai mon écharpe autour de mon cou et un sourire se glissa sur mes lèvres en voyant mon compagnon du jour. En tenant les hanses de mon sac à dos fermement fixé sur mon dos, je m’approchai de l’homme pour le saluer. « Prêt à partir à la rencontre de la flore sauvage de Deer Creek ? » glissai-je avec un léger sourire, tentant d’engager la conversation. Je n’avais aucunement envie que le début de notre aventure début dans un silence gênant. J’essayais de laisser paraître de la confiance même si au fond de moi, je paniquais légèrement.

Edward Miles
Edward Miles
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Pseudo, pronom : Annab'/Eden - Elle.
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Pronoms : He/Il
Age : 33 ans
Activité : Parfumeur, nez et créateur de senteurs
Statut : Se laisse guider par la brume
Logement : Chalet à l'orée de la foret, incluant son laboratoire de préparation. Sa boutique couvre l'angle du centre-ville abritée par l'ombre d'un arbre.
Style RP : Dispo pour rp, une réponse toute les 2 semaines maximum. Pas de méga pavés.


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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Jeu 7 Avr - 18:41

Edward & Athenais.

Le brouillard était là avant, et il sera là après. Entre temps, il t'aura peut-être englouti avec sa pluie.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」



Les paniers, fioles et autres stocks de plantes fraiches et séchées s'étaient assez bien vidées ces dernières semaines. L'approvisionnement était à refaire presque entièrement, compte tenus des dernières ventes assez réussies du mois de décembre et de février. Edward avait pour habitude de se fournir en partie lui-même, dans les tréfonds de la forêts parsemée de clairière, ou bien de faire appel à son acolyte @Athenais Moore qui le dépannait toujours de ce qui lui manquait, ou de ce qu'il ne pouvait pas se procurer lui-même. Il avait d'ailleurs appris, au fur et à mesure des échanges, à de plus en plus apprécier passer à sa boutique, sans besoin particulier autre que sa compagnie.

Ce jour-là, les deux boutiques affichaient closed. Le ravitaillement printanier était quelque chose d'essentiel, une période propice aux nouvelles pousses et petits délices odorants de la forêt. Le bonus était que, pour la première fois, il s'adonnerait à cette activité avec une nouvelle compagnie. En général, il était seul dans ses pensées ou accompagné de Grimm, son chien gigantesque. Ce dernier était un allié de choix pour piétiner avec conviction ses trouvailles, mais il l'emmenait tout de même. Tout cela était saupoudré de la présence de quelques uns de ses amis qui ressentait une fois de temps en temps une envie d'aventure forestière. Bruyants et peu attentifs, les cueillettes étaient rarement fructueuse lorsque l'un d'entre eux criait présent.

Son sac à dos et ses chaussures de rando prêtes, Edward traversa quelques fougères rebelles dans son jardin avant de passer le petit portillon de bois qui débouchait sur l'orée de la forêt. Il longea cet espace, porte de la brume, avant de rejoindre l'endroit indiqué pour retrouver Athenais. Elle le rejoignit bientôt en l'apercevant, éclairant le visage d'Ed' visage d'un sourire sincère à sa première remarque.

« Parfaitement paré, et toi aussi tu as l'air équipée.» répondit-il simplement. Dans cette forêt, mieux valait l'être. Les branches changeait de places, les clairière disparaissaient et les feuilles transportaient les voix des légendes.
Les premiers pas vers l'obscurité des troncs étaient accompagnés de la conversation.« Tu as besoin de plantes en particuliers ou tu prends tout ce qui peut être intéressant aujourd'hui ? Moi je n'ai presque plus rien, donc je suis à l'affût de belles trouvailles. Je ne dirais pas non à différentes petites anémones. C'est la saison en ce moment. » Et le voilà partit sur le travail, directement. Les voix paraissaient comme étouffées dans l'épais feuillage. Cette ambiance caractéristique qui enivrait Edward car chaque sortie était une aventure unique. Un sentiment difficile à décrire : heureux de partager ce moment, mais anxieux que la forêt de ne les avale pour de bon. Une bouffée de vent vint caresser ses cheveux et déjà, l'Extérieur avait disparu dans leur dos.

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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Dim 24 Avr - 14:43

Edward & Athenais.

Les arbres nous enseignent la patience : ils ne baissent pas les bras à la première tempête venue.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」

Lorsque je vis Edward s’approcher de moi avec tout l’équipement du parfait randonneur cueilleur, je ne pu m’empêcher de lui en faire la remarque. Remarque qu’il me retourna aussitôt. C’est vrai que depuis le temps que je m’en allais vagabonder en solitaire dans les bois sauvages de Deer Creek, j’avais perfectionné mon équipement. Il fallait être prêt à tout. Le climat en montagne pouvait être changeant rapidement. Mon compagnon de route du jour, me demanda si j’avais besoin de quelques plantes en particulier. Je hochai la tête pour acquiescer à sa question mais aussi pour affirmer ses propos concernant la saison des anémones. « J’ai tout une petite liste dans ma tête. Mais ce qu’il me faudrait en priorité c’est de la menthe sauvage. Il faut que je pense à prendre des écorces de chêne également. L’écorce de chêne fait des merveilles contre les petites infections, c’est un incontournable de ma collection ! » J’esquissai un léger sourire, me rendant compte que je commençais sans doute à laisser place à trop d’enthousiasme concernant mon travail. J’aimais manipuler la flore afin de créer des décoctions qui aidaient les gens dans leurs petits maux du quotidien et transmettre cette connaissance à mon entourage. Ma grand-mère m’avait toujours appris qu’il ne fallait pas garder le savoir pour soi. Qu’il était important de le partager. C’est ce que je faisais du mieux que je pouvais.

« On est parti ? » Je me mis en route, prenant le sentier balisé des randonneurs pour commencer. Au fil des années ce chemin avait été agrandi. On pouvait y voir quelques chemins annexes non officiels s’échappait au travers de quelques fourrés, sans doute empruntés par des connaisseurs des lieux. J’en faisais partie de temps à autre. Mais aujourd’hui, l’objectif était de s’éloigner davantage de la civilisation humaine pour s’en aller à la rencontre de la vie sauvage qui peuplait les bois de notre petite ville. Le bruissement des feuilles dans les arbres et le chant des différents oiseaux étaient si apaisants. « Nous avons de la chance de vivre dans un cadre si naturel. » Je tournai mon visage vers celui d’Edward. Il semblait lui aussi à l’écoute de cette nature qui nous entourait, ou peut-être est-il simplement perdu dans ses pensées ? Je crus sentir que mes paroles l’avaient ramené de là où il s’était égaré. Je me pinçai légèrement la bouche gênée. Peut-être voulait-il marcher dans le silence ? Je ne savais pas quelles étaient ses habitudes lorsqu’il partait en cueillette. Je tentai une nouvelle question pour ne pas laisser le silence s’installer. J’avais toujours ce besoin irrépressible de casser les silences, comme si je me sentais obliger de combler ce vide. « Tu refais ton stock tous les combien de temps à peu près ? » Lorsqu’il passait à la boutique, il me confiait parfois partir à l’aventure de plantes, de fruits sauvages ou encore de petites racines. Seulement, il m’était impossible de connaître la régularité de ses petites chasses.

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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Mer 4 Mai - 13:07

Edward & Athenais.

Le brouillard était là avant, et il sera là après. Entre temps, il t'aura peut-être englouti avec sa pluie.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」



Les feuillage denses avaient déjà couverts les quelques rayons de l'orée du bois. Chaque pas à la suite de ce chemin les faisaient s'enfoncer toujours un peu plus dans les entrailles de la forêt, et chaque pas apportait à Ed une nouvelle sorte d'exaltation, surtout en bonne compagnie.  La conversation allait bon train, puisque la passion commune de l'étude et de l'utilisation de la flore locale les liait. Peut-être étaient-ils les mieux placés, dans toute cette région, pour parler des pousses du coin, des meilleurs endroits et périodes de récolte de n'importe quelle plante un tant soit peu intéressante. Bien que toute avaient un attrait certain, quand on savait où chercher. Sa collègue lui indiqua chercher précisément ses incontournable, écorce de chêne et menthe. Il acquiesçait, validant ses propos et ajoutant que pour lui aussi, la menthe sauvage était un essentiel. On en tirait une huile essentielle puissante aux fortes odeurs, inimitables.

Au détours d'une phrase ou d'une pause, on pouvait entendre le bruissement du vent dans les branches ou un oiseau sans timidité. La vie aux alentours semblait intacte, alors qu'eux-mêmes passaient leur temps à piller les fourrés, sans extravagance, bien entendu. « Sans aucun doute, tu as raison » souria-il. S'il semblait absorbé, il était en réalité concentré à se remémorer le chemin, car bientôt, les deux cueilleurs devraient bifurquer là où le chemin principal prenaient deux directions, nord ou ouest. « Franchement, tout dépends de la période de l'année. Mais au moins une fois par saison, c'est certain, pour les gros besoins. Sinon j'y vais rapidement, comme aujourd'hui, quand j'ai été dévalisé et que je ne m'étais pas trop préparé, ou que j'ai des commandes spéciales. Après tu le sais, mais je me fournis aussi ailleurs comme chez toi, pour gagner du temps sur certains produits. Et toi ? »

Leur rythme était bon, et en réalité rares étaient les vides ou les silences. Ed' se sentait très à l'aise autour d'Athenais, curieusement. Lui-même était plutôt solitaire en général dans ses escapades, et il ne lui venait pas à l'idée d'emmener l'un ou l'autre de ses amis - non débrouillard-, ou encore même son cousin, avec lui en forêt. L'un aurait peur du premier lapin venu, l'autre se plaindrait de la marche avec probablement un sac dix fois trop lourd et encombrant... Rien de bien beau à voir. Mais avec Athenais c'était différent. Elle était comme lui, et tout semblait fluide, normal et naturel. Une vraie bouffée d'air frais. D'ailleurs, le temps se rafraichissait un peu, après déjà une bonne heure de marche qui les avaient emmener loin vers l'ouest, au delà de la vieille chapelle moussue. Ed' n'y preta pas plus attention que cela, hors il aurait dû. Le vent était faible, mais changeant, annonciateur.
Dans leur naïveté, tout obnubilés par leur objectif commun de recherches, le couple de récolteurs était arrivé dans une clairière étroite et humide, où de rares chênes avaient élu domiciles au milieu de l'immensité des pins et mélèzes. « Premier arrêt, je pense ! »

Premier et dernier ? Le ciel était invisible à leur yeux, caché par les épaisses branches de résineux, et la luminosité pas au beau fixe. Comme ils en avaient l'habitude dans cette forêt mystérieuse et lieu de vie du brouillard de DC, finalement. Mais s'il avait levé les yeux au ciel pour vraiment regardé et non juste voir, Edward se serait peut-être rendu compte que les nuages blancs devenaient gris, et commençaient à tirer sur un noir menaçant.



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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Ven 13 Mai - 17:13

Edward & Athenais.

Les arbres nous enseignent la patience : ils ne baissent pas les bras à la première tempête venue.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」

Edward me confia qu’il avait dû partir en cueillette plus tôt que prévu aujourd’hui car son magasin et ses produits avaient eu un grand succès, lui laissant un inventaire plutôt vide. J’acquiesçai d’un hochement de tête. J’aimais bien sa boutique, les effluves de ces différents parfums étaient douces et m’entraînaient très rapidement à me perdre dans des fragrances avec lesquelles je ne pensais pas avoir d’affinités. De plus, on sentait que le jeune homme avait de l’expérience dans son métier et il était toujours de très bons conseils. « J’y vais presque tous les quinze jours à peu près. J’essaye d’avoir à la boutique les composants les plus frais possibles pour mes décoctions. Au fil du temps les bienfaits des plantes ont tendance à diminuer et donc les petits remèdes deviennent moins efficaces. » Mais j’aimais tellement me balader en forêt, qu’il n’était pas rare que je m’organise une excursion chaque semaine. Lorsque je savais que le temps allait se gâter durant plusieurs semaines, je faisais un plus gros stock pour ne pas me retrouver à cours durant cette période de mauvais temps. D’ailleurs, si j’avais décidé de me rendre en forêt aujourd’hui c’est parce que ma radio m’avait annoncé quelques jours plus tôt que quelques jours de pluie et de vents allaient s’installer sur notre chère petite ville. On pouvait déjà voir les nuages gris prendre place au-dessus de nos têtes. Normalement nous avions encore quelques heures devant nous, le temps d’effectuer nos petites affaires et de rentrer sans trop de hâte.

Notre mini-expédition nous amena à une clairière de pins tout aussi majestueux les uns que les autres. Lorsque je pensais à l’âge que pouvaient avoir ces arbres, je me sentais toute petite dans ce monde. Certains de ces arbres étaient des centenaires que l’on devait protéger des agressions humaines. Les habitants de Deer Creek étaient pour la plupart sensibiliser à la protection de notre luxuriante nature, mais pour ce qui étaient des touristes … certains avaient malheureusement des comportements indécents qui avait le don de m’agacer. Je souris et m’avançai vers un arbre. De ma main droite, je sortis de ma poche un pochon en tissus afin d’y mettre quelques écorces de troncs qui jonchaient le sol. Si je pouvais éviter de récupérer directement sur l’arbre, c’était mieux. Je mettais un point d’honneur à essayer de ne pas blesser la flore. Ma grand-mère me disait toujours que les plantes, comme les animaux, avaient une belle âme et une sensibilité.

« Tu sens ? » demandai-je à mon compagnon. Je me relevai du sol sur lequel je m’étais agenouillée. Les arbres cachaient le ciel au-dessus de nos têtes avec leur feuillage printanier mais il ne faisait aucun doute que le soleil semblait absent. « La terre sent plus fort et les pommes de pin se sont fermées relativement tôt pour l’heure à laquelle nous sommes. » Je regardai autour de nous et vis plusieurs petits amas de moucherons voleter ici et là dans la clairière. Ma grand-mère m’avait appris à reconnaître les signes de la venue du mauvais temps. Elle m’avait toujours dit qu’il était important de rester attentif aux signes que nous transmettait la nature. Celle-ci pouvait être si caractérielle parfois qu’il fallait faire attention pour ne pas se laisser surprendre. « Nous ne devrions pas trop traîner. Je pense que le mauvais temps est à quelques dizaines de kilomètres, ce qui nous laisse quand même le temps de prendre ce dont nous avons besoin. » Je rangeai mon pochon en tissus dans mon sac à dos en veillant à l’avoir correctement fermé. Nos pas nous guidèrent en dehors du sentier balisé. Je savais qu’il y avait de la menthe sauvage dans les parages. On fit bien attention à marcher dans les petites routes tracées par le passage des animaux sauvages au fil du temps afin de ne pas abîmer le sol sauvage.
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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Sam 21 Mai - 16:33

Edward & Athenais.

Le brouillard était là avant, et il sera là après. Entre temps, il t'aura peut-être englouti avec sa pluie.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」



Le fil de la discussion continuait, et les échanges ne tarissaient pas. Elle avoua que ses excursions à elle étaient bien plus fréquente. A y réfléchir, ses besoins étaient différents donc ce n'était pas étonnant. « Tu penses qu'on aura vidé la foret en combien de temps, à nous deux ? » plaisanta il. Bien évidemment, ils faisaient chacun attention à ne pas détruire et à sélectionner les plantes vivaces sans détériorer les capacités de reproduction de la flore. C'était là quelque chose qu'il appréciait aussi chez elle, ce respect mutuel. Ils prenaient et tentaient de donner en retour. On évitait de prendre de trop nombreuses jeunes pousses par exemples, même si pour Ed, les parfums en étaient décuplés. Il récoltait tout avec soin. Rien ne disait qu'ils étaient parfaits, et ils commettaient peut-être des erreurs, mais ils continuaient de s'informer sur les saisons.

Les pins et les chênes étaient devant eux, et Athenais avait commencé sa collecte. Ed regarda ce que cette dernière essayait de lui montrer, sans trop comprendre. Il n'était pas fin observateur comme elle. Son visage montrait uniquement des signes de curiosité et d'incompréhension quand elle lui avoua que le mauvais temps n'allait pas tarder à les rattraper. « Tu sais qu'il va pleuvoir en regardant les pommes de pin ? » Impressionnant. Il ne connaissait pas beaucoup de ces petits trucs et astuces. Il prit une pomme de pin au sol pour l'examiner de plus près par curiosité, et vérifier ses dires. Il lui emboita ensuite le pas. Il lui faisait totalement confiance concernant le possible mauvais temps et le créneaux qu'il leur restait.

Après quelques pas, les odeurs de menthe fraiches se rependirent jusqu'à eux, après qu'Ed en ai malencontreusement piétiné une bouture. Il jura mentalement et procéda à sa propre cueillette sur les plants non abimés. Alors qu'il tendait la main, il sentit une goutte et le vent se leva. Les branches se mirent à bouger sous le souffle, et quelques aiguilles lui tombèrent dans les cheveux. Ed se redressa et chercha Athenais du regard pour agripper ses yeux. « T'avais pas dit quelques heures ? » Oups, l'inquiétude montait clairement. (non elle n'avait pas dit quelques heures, juste "assez de temps") Quelques autres gouttes lui tombèrent sur les joues alors qu'il levait les yeux au ciel pour voir péniblement à travers les branche la présence d'une masse grise inquiétante.

Tonnerre.

La lumière les toucha à peine, mais le bruit, lui était audible à des kilomètres à la ronde.« Je crois qu'on va devoir se dépêcher maintenant et avorter la mission. » L'orage c'est une chose, mais en passer un sous des arbres aussi grands que ces pins en était une autre. Et Ed n'avait pas forcément envie de voir sa dernière heure arriver. Il se releva et attrapa la main d'Athenais par reflexe pour l'entrainer derrière lui direction : le chemin du retour.



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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Sam 21 Mai - 23:11

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「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」

Je partageais mes observations avec Edward concernant le temps qui semblait tourner un peu plus vite que prévu par les météorologues. Il n’était pas rare que la météo ne se trompe de quelques heures. Le temps à la montagne était souvent malicieux et changeait sans prévenir. C’est pour ça que dans mon sac à dos de randonnée j’y fourrais toujours un petit coupe-vent me permettant d’affronter les potentielles intempéries. Edward semblait surpris même un peu impressionné par les estimations que je venais de faire. Je hochais la tête avec un sourire. J’étais assez fière de ces connaissances que ma grand-mère m’avait transmises au cours de la vie que nous avions partagée ensemble. Mes données n’étaient pas totalement fiables, mais au fil du temps j’avais appris à me fier à certains plus que d’autres.

Alors que nous étions entrain de cueillir quelques petites pousses de menthe pour nos diverses petites fabrications, le vent se mit à souffler comme s’il cherchait à nous repousser de l’endroit où nous nous trouvions. Je levais instinctivement les yeux vers le ciel qui s’était davantage couvert. De gros cumulus nimbus bien chargés semblaient avoir recouvert le moindre bout de ciel. Je fronçais les sourcils, inquiète et passai une main sur mon visage pour le dégager de quelques mèches de cheveux rebelles. Une goutte de pluie, puis deux s’écrasèrent sur moi. Je baissai le regard et croisai les yeux de mon compagnon alors qu’un grondement résonna dans l’immensité de la nature qui nous entourait.

Je voyais l’inquiétude se dessiner sur le visage du jeune homme. Il nous conseilla de nous hâter à rentrer en mettant un terme à notre petite expédition. Avant même que je ne pu répondre, il me saisit la main pour m’amener avec lui. Surprise par son geste, je me laissai me conduire vers la direction de la ville. Un deuxième éclair scinda le ciel au-dessus de nous. Instinctivement je me mis à compter, tel une sage-femme qui pourrait compter les contractions d’une femme enceinte. Le temps entre la lumière et le grondement se faisait plus proche. « Attends. » lui dis-je en m’arrêtant net. Je regardai autour de nous en regardant le troisième éclair déchirer le ciel. Je me mis à compter de nouveau. Un … Deux … Trois … Quatre … Le tonnerre se rapprochait. « Nous sommes trop loin de la ville pour pouvoir rentrer à temps. Il y a une petite cabane à moins de deux kilomètres vers l’ouest. » J’indiquais la destination du bout de mon index. « C’est un refuge accessible à tous et prévu en cas d’intempéries. Avec une bonne vitesse de marche on devrait arriver avant que la pluie ne tombe de trop. Si on continue en direction de la ville, on va se retrouver complètement mouillés et très certainement en plein dans la tempête. » Il n’avait aucune raison de me faire confiance mais j’espérais qu’il le fasse. J’avais assez de connaissance de la montagne pour savoir qu’il ne valait mieux pas rebrousser chemin mais plutôt de décider de prendre la direction inverse. Me semblant sentir un brin d’hésitation j’ajoutai : « Fais-moi confiance. » Je refermai ma main autour de la sienne qui me tenait toujours. Je mis davantage de pression pour l’inciter à me suivre.


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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Mar 24 Mai - 22:10

Edward & Athenais.

Le brouillard était là avant, et il sera là après. Entre temps, il t'aura peut-être englouti avec sa pluie.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」




Les jambes les guidaient, et ils progressaient rapidement vers la ville, loin des arbres immenses une fois adulés, et en ce moment, maudits. Puis, après le grondement provoqué par le second éclair qui traversait les nuages, Athenaïs ralentit et les fit s'arrêter en lui demandant d'attendre, net. Inquiet, il releva la tête vers le ciel où les nuages perçaient d'un blanc éclatant. La pluie tombaient sur les énormes branches de pins avant d'être rattrapées par la gravité et de les asperger à leur tour. En se protégeant de son bras par réflexe, il ne prit pas conscience de la proximité d'Athenaïs, et du fait qu'il ne l'avait pas lâché depuis le début.

Il suivit des yeux la direction qu'elle indiquait, sure d'elle. Elle voulait s'abriter dans une cabane qu'elle connaissait un peu plus loin, qui, d'après elle, était conçu pour parer aux situations comme celles-ci. « Je pense être passé une fois devant, intrigué, mais c'est tout. » Il voyait vaguement, mais il hésitait tout de même. Au lieu de mettre de l'espace entre eux et l'orage, ils s'y précipiteraient. Cela semblait risqué. Il recapta son regard quand elle lui demanda de lui faire confiance, et ce fut cette fois elle qui insista, l'attirant avec elle.

« J'espère que t'as raison. » concéda-t-il avant de la suivre et de prendre la direction opposée au pas de course. Les deux intrus de la forêt avaient donc rebroussé chemin pour tenter de parvenir à ce fameux abri, où, il l'espérait, ils pourraient patienter tranquillement jusqu'à la fin des intempéries. Au fond de lui, ce n'était finalement pas pour lui déplaire. Un peu comme le coup de la panne prévue, mais avec un scénario nature.
La pluie commençait a être vraiment plus forte, traversant la canopée de plus en plus furieusement, et le temps était assez long jusqu'à la cabane dans ces conditions. Si Ed ne doutait pas de l'emplacement du lieu, de leur rythme et de leur trajectoire, il poussa un soupir de soulagement en voyant émerger les murs de vieilles pierres à travers quelques ronces et fougères qu'il contourna. « Enfin. » et pour toute réponse, un autre grondement de tonnerre. Ed commença à faire le tour de la maison pour en trouver la porte. Deux petites fenêtres ornaient les murs simple et humide, où la mousse avait élu domicile avec quelques branches de lierre. « Par ici !» Il poussa d'un coup sec pour débloquer la porte, coincée par le temps, et s'engouffra à la suite de Athenais. A priori, l'endroit n'avait pas été utilisé depuis quelque temps mais au moins l'intérieur était sec.

Une fois à l'intérieur, un grondement plus puissant que les autres et le bruit des gouttes qui se fracassaient contre les deux petites vitres poussiéreuses laissaient penser que le cœur de la tempête approchait. Le craquement et le son était simultané, et un bruit d'une branche qui s'effondre se fit entendre. Devant la fenêtre, un des arbre était mal en point. « Bon... plus qu'à attendre en espérant que tout ne s'effondre pas. »




Athenais Moore
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Pronoms : elle/she/her
Age : 31 ans et quelques poussières.
Activité : Apothicaire
Logement : A l'entrée de la forêt de Deer Creek.
Style RP : Ecris à la première personne ❀ Une MAJ par semaine au minimum ❀ Longueur des rps variables en fonction du contexte ❀ MPS ouverts pour toutes questions ou propositions.
Thèmes récurrents : Deuil, sorcellerie, religion, anxiété.


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  Re: Petrichor. ft Edward Miles    Sam 28 Mai - 1:07

Edward & Athenais.

Les arbres nous enseignent la patience : ils ne baissent pas les bras à la première tempête venue.

「 Cinq mars deux milles vingt-deux. 」
 
La tempête se faisait de plus en plus proche. Nous n’avions qu’une solution envisageable pour éviter de se mettre en danger avec la foudre et le vent qui semblaient vouloir nous retenir au centre de leur déchaînement. Il fallait atteindre le refuge qui était non loin de notre position. Edward me confia être déjà passé devant auparavant mais ne semblait pas en savoir davantage. En tout cas, cela lui suffit pour me faire confiance et m’emboîter le pas. On foula le sol boueux le plus vite possible, faisant attention à ne pas glisser dans les flaques ou les tapis de feuilles mouillées. Il ne faudrait pas que nous nous cassions une jambe avant d’être à l’abri.
 
Par chance, même si cela voulait dire que la tempête nous suivait de près, le vent était dans notre dos, ce qui rendait notre course plus facile. Le chemin que je connaissais par cœur, pour l’avoir emprunté milles et une fois au cours de ma vie, me paraissait bien plus long qu’en temps normal. Edward m’arracha les mots de la bouche lorsqu’il s’exclama d’un petit « Enfin. » Un léger sourire s’afficha sur mon visage dégoulinant d’eau. On contourna la petite cabane pour entrer par la porte décrépite. Le vent tenta de s’engouffrer avec nous, mais mon compagnon d’infortune le chassa bien vite en lui claquant la porte au nez. Je regardai autour de moi, scrutant notre abri pour les prochaines quelques heures. C’était poussiéreux, froid et sans doute habité par quelques petits insectes mais au moins nous étions protégés des intempéries qui faisaient rage à l’extérieur. Je vis quelques bûches posées près de la cheminée qui n’avait sans doute pas été utilisée depuis quelque temps. « On serait vraiment poisseux que la cabane nous tombe sur la tête … » dis-je en m’approchant des bûches. J’en attrapai quelques-unes et les fourrais dans l’âtre de la cheminée. Je me dégageais de mon sac à dos que je laissais tomber lourdement sur le sol, puis je farfouillai à l’intérieur pour sortir pour briquet. « Tu peux attraper les vieux magazines sur la table là-bas s’il te plaît ? Je vais nous allumer un feu. » Lorsque Edward souleva la pile des vieilles lectures, un nuage de fumée s’échappa. Ils n’allaient sans doute manquer à personne. Par curiosité, je regardais les dates inscrites. 2014. Je déchirais sans les pages une à une avant de tenter d’allumer ce qui allait nous réchauffer.
 
Mes mains tremblaient de froid et la tâche se trouva plus ardue que je ne l’avais imaginée. Je regardai Edward, légèrement désemparée. Si on ne voulait pas attraper une pneumonie nous avions tout intérêt à allumer notre source de chaleur. « J’ai les doigts engourdis. Tu crois que tu y arriverais » dis-je en lâchant un petit rire. Je lui donnais le briquet et me mis à sautiller légèrement sur place pour tenter de faire circuler le sang pour réchauffer mon corps. En cet instant-là, l’image d’un bon bain chaud me traversa la tête. Moi qui n’étais pas spécialement friande des bains, je me mettais à rêver de plonger dans une eau chaude entièrement.
 
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